Rétrospective 2020 - Ce qui a marqué le Bitcoin et les cryptomonnaies
Rétrospective des événements ayant marqué le Bitcoin (BTC) et l'industrie des cryptomonnaies en 2020. Que retenir de cette année si particulière en ce qui concerne le monde des cryptomonnaies ?
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De façon unanime, tout le monde se souviendra de cette année 2020, si particulière pour l’ensemble des individus et des industries. Maintenant que cette année si singulière est derrière nous, il est temps de faire une rétrospective de tous les événements qui ont marqué l’industrie des cryptomonnaies.
Oui, 2020 aura elle aussi été mouvementée pour le Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies. Entre de nouveaux records des prix, le débarquement massif des institutionnels, l’accélération des régulations et beaucoup d’autres péripéties, 2020 restera gravée dans le marbre pour la crypto-sphère.
Revenons ensemble sur tous ces événements, qui auront définitivement participé à leur manière à forger l’histoire des crypto-monnaies.
- Le Bitcoin (BTC) dépasse les 20 000 dollars
- Les institutionnels envahissent les marchés
- PayPal fait son entrée dans le « Bitcoin Club »
- Le déploiement d’Ethereum 2.0 (ETH)
- L’explosion de la finance décentralisée
- La descente aux enfers de BitMEX
- Les accusations de la SEC à l’encontre de Ripple (XRP)
- Le hack de la base de données de Ledger
- Bruno Le Maire s'attaque à l'industrie locale
Le Bitcoin (BTC) dépasse les 20 000 dollars
Commençons par le plus mémorable, la percée du cours du Bitcoin au-dessus des 20 000 dollars. Véritable résistance symbolique pour la reine des cryptomonnaies, celle-ci était dans la tête de tous traders et holders depuis fin 2017, date à laquelle le Bitcoin s’en était approché.
Presque 3 ans jour pour jour après, exactement le 16 décembre 2020, le Bitcoin l’a fait. Il a dépassé avec brio les 20 000 dollars, s’engageant ensuite dans une phase haussière complètement ahurissante. Le 3 janvier 2021, le Bitcoin s'est notamment approché des 35 000 dollars.
Souvenez-vous, c’était au mois de mars 2020. Tous les marchés financiers à travers le monde connaissent une crise sans précédent, causée par les répercussions sur l’économie de la pandémie du Covid-19. Le Bitcoin aura également cédé, chutant de 9 000 à 3 650 dollars en l’espace de quelques jours seulement.
Beaucoup le voyaient déjà mort, qu’il ne remonterait jamais la pente et qu’il venait de perdre toute crédibilité. Mais c’était mal connaître le Bitcoin… Notre cher Bitcoin ne s’est pas laissé faire et a montré une résilience conséquente, en comblant sa précédente chute de 9 000 à 3 800 dollars en moins de 2 mois.
Depuis cette période de doutes - avouons-le - le Bitcoin n’a plus montré le moindre signe de faiblesse sur une échelle de temps mensuelle. 10 000 dollars, 15 000 dollars, puis 20 000 dollars, il aura avec aisance grappillé chaque palier jusqu’à s’approcher des 35 000 dollars.
Autrefois résistance, la barre des 20 000 dollars joue maintenant le rôle de support. Nombreux sont ceux qui observent maintenant les 50 000 dollars que le Bitcoin cherchera certainement à attaquer au cours de cette nouvelle année.
Y parviendra-t-il ? Rien ne peut évidemment l’affirmer. Toutefois, si le Bitcoin est aussi performant en 2021 qu’en 2020, il devrait sans mal briser de nouvelles résistances et une fois de plus marquer les esprits.
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Les institutionnels envahissent les marchés
Impossible d’évoquer les performances du Bitcoin en 2020 sans mentionner les principaux responsables, les institutionnels.
En ayant prouvé sa résilience à toute épreuve, le Bitcoin a attiré l’oeil de nombreux institutionnels au cours de 2020. Entre les fonds d’investissement achetant des quantités astronomiques de bitcoins et les entreprises remplaçant le dollar par du Bitcoin dans leurs trésoreries, les exemples sont nombreux.
Le plus marquant est certainement celui de MicroStrategy, l'entreprise ayant acheté à un rythme régulier des dizaines de milliers de bitcoins au cours de 2020, jusqu’à en accumuler plus de 70 400, soit près de 2,2 milliards de dollars à l’heure de l’écriture de ces lignes.
En lissant les achats de BTC, l’entreprise a investi 1,1 milliard de dollars dans la reine des cryptomonnaies, et a donc doublé son investissement en moins d’1 an.
Une initiative qui a été suivie par d’autres géants de Wall Street, comme le fonds d’investissement SkyBridge Capital, la compagnie d’assurance MassMutual ou encore la célèbre banque JP Morgan.
Bien qu’officiellement JP Morgan ne détienne pas de bitcoins, la banque a fait l’éloge du Bitcoin dans la seconde moitié de 2020. La banque a même avancé que le cours de l’or était susceptible de tomber face à la poussée haussière du Bitcoin.
En 2021, les institutionnels continueront très certainement d’affluer à un rythme conséquent, en investissant des sommes considérables dans le Bitcoin et les autres cryptomonnaies.
👉 Pour en savoir plus - JPMorgan : 600 milliards de dollars pourraient être investis dans le Bitcoin (BTC) par les institutions
PayPal fait son entrée dans le « Bitcoin Club »
Ultime élément catalyseur de la hausse du Bitcoin fin 2020, l’arrivée en grande pompe de PayPal dans le secteur.
La nouvelle a eu un effet considérable pour toute l’industrie des cryptomonnaies. En octobre 2020, le géant du paiement PayPal a introduit l’achat et la vente de cryptomonnaies à sa plateforme.
En collaborant avec Paxos, l’initiative de PayPal a été accueillie de manière très positive par tout l’écosystème. Le monde des cryptomonnaies était sur le point de s’ouvrir à ses 340 millions d’utilisateurs.
La demande pour ce nouveau service a rapidement explosé, obligeant PayPal à doubler les limites d’achats hebdomadaires, passant de 10 000 à 20 000 dollars
Par ailleurs, au cours de l’année 2021, tous les commerçants acceptant PayPal pourront accepter les paiements en cryptomonnaies s’ils le souhaitent. Une autre particularité qui aidera à l’adoption des cryptos par les masses.
Du côté des autres réseaux de paiement comme Visa et MasterCard, ceux-ci adoptent également les cryptomonnaies. Les entreprises ont toutes deux accéléré l’intégration des crypto-cartes à leurs écosystèmes respectifs.
Autant d’efforts qui aident considérablement à l’adoption des cryptomonnaies à travers le monde. Et cette tendance ne risque pas de s’arrêter en 2021.
💡 Sur le même thème - Visa s'associe à Circle pour intégrer l'USDC à son réseau de paiement
Le déploiement d’Ethereum 2.0 (ETH)
Deuxième réseau le plus actif avec Bitcoin, Ethereum a tout à fait sa place dans cette rétrospective des grands événements de 2020.
Initialement, le réseau Ethereum fonctionne de la même manière que Bitcoin, avec le Proof of Work, un consensus qui demande à des mineurs de valider les transactions du réseau en résolvant des calculs complexes, et très énergivores.
Toutefois, cette caractéristique bloque Ethereum dans son développement, le réseau n’étant capable de supporter que 15 transactions par seconde en moyenne.
C’est là qu’entre en jeu Ethereum 2.0, une mise à jour massive qui redéfinira complètement le fonctionnement du réseau, en le rendant plus performant sur tous les points grâce au Proof of Stake.
Longtemps attendue par la communauté et souvent reportée, la première itération d’Ethereum 2.0 a eu lieu le 1er décembre 2020, lorsque la phase 0 de la mise à jour a été déployée.
Pour le moment, cette mise à jour est encore loin d’être au point et reste dans un état passif en l’attente de futures implémentations. Les phases 1, 1,5 et 2 se succéderont dans les mois à venir, et le déploiement final d’Ethereum 2.0 devrait avoir lieu fin 2022 - début 2023.
Quoiqu’il en soit, cette première étape pour Ethereum 2.0 est une véritable révolution pour l’écosystème de ce réseau, qui aura connu en 2020 une adoption conséquente, notamment grâce à la finance décentralisée (DeFi).
? Lisez notre guide pour faire du staking sur Ethereum 2.0
L’explosion de la finance décentralisée
Justement, parlons-en de la finance décentralisée. Phénomène incontesté de l’année 2020, la DeFi aura marqué l’entièreté de l’écosystème de bien des manières.
Le secteur de la DeFi a émergé au cours de l’année 2020, même s’il existait bien évidemment depuis longtemps.
Outre les emblématiques Compound et Maker, de nombreux protocoles ont su tirer leur épingle du jeu en 2020, surtout l’exchange décentralisé Uniswap et la plateforme de prêts sur cryptomonnaies Aave.
Uniswap a, quasiment à lui seul, porté l’ensemble des tokens de la DeFi ayant émergé en 2020. En offrant la possibilité à quiconque de créer des paires de tradings pour son token, Uniswap est rapidement devenu une mine d’or pour de nouvelles pépites, tout en étant le tombeau de certains traders, qui se sont mordu les doigts en achetant des tokens connaissant une volatilité extrême.
En ce qui concerne Aave, le protocole a impressionné par son efficacité et la capacité de son token éponyme, anciennement LEND. La startup à l'origine du projet a même obtenu une licence d’établissement de monnaie électronique au Royaume-Uni, une première mondiale pour un projet DeFi.
La valeur totale des fonds verrouillés dans la DeFi a ainsi connu une progression spectaculaire en 2020, passant de 700 millions de dollars au 1er janvier 2020 à plus de 17 milliards de dollars au 31 décembre 2020.
? Qu'est-ce que la DeFi ou finance décentralisée ?
La descente aux enfers de BitMEX
Outre la hausse des cours et l’arrivée massive des institutionnels, l'année 2020 a aussi eu son lot de surprises.
En octobre 2020, la Commodity Futures Trading Commission des États-Unis a accusé l'exchange BitMEX d'enfreindre de multiples réglementations et de pratiquer une activité illégale.
Plateforme emblématique dédiée au trading de contrats à terme sur cryptomonnaies, les accusations portées à l’encontre de BitMEX ont asséné un coup de massue à la plateforme.
De nombreux utilisateurs ont alors migré vers d’autres plateformes comme FTX et Binance Futures. BitMEX a rapidement perdu une grande partie de sa liquidité. Même si la plateforme fonctionne encore aujourd’hui, celle-ci est de plus en plus délaissée par les traders.
Par ailleurs, l’équipe a connu un remaniement complet suite au départ du cofondateur et ex-PDG de BitMEX, Arthus Hayes.
Bien que cet événement puisse sembler anecdotique, il n’en est rien. La chute de BitMEX a intégralement été causée par l’attaque des régulateurs américains à son encontre. Un événement qui inquiète et qui pourrait se reproduire pour d’autres plateformes en 2021.
👉 Pour en savoir plus - Le régulateur britannique interdit les produits dérivés sur cryptomonnaies
Les accusations de la SEC à l’encontre de Ripple (XRP)
Autre événement marquant de cette catégorie, l’action en justice de la Securities and Exchange Commission (SEC) intentée contre Ripple et sa cryptomonnaie, le XRP.
L’organisme de régulation a accusé les cofondateurs Brad Garlinghouse et Chris Larsen d’avoir procédé à des ventes répétées de titres non enregistrés pour un montant de 1,38 milliard de dollars.
Cette attaque en justice a eu un effet désastreux pour le XRP, qui a vu son cours fondre au fil des jours. Après avoir atteint les 0,60 $, le cours du XRP a chuté jusqu'à 0,20 $ en quelques jours.
Les accusations de la SEC à l’encontre de Ripple ont incité de nombreuses plateformes comme Coinbase, Crypto.com ou encore Binance US à suspendre le trading du XRP pour une période indéterminée. Des décisions prises à la chaîne qui auront grandement affaibli le XRP.
En 2021, l’avenir du XRP reste incertain. Si la SEC gagne son procès contre Ripple, cela sonnerait certainement la fin de la cryptomonnaie, ou du moins sa chute vers de nouveau plus bas. Dans le cas contraire, la confiance des traders pour le XRP serait en partie restaurée, ce qui porterait l’atlcoin à la hausse.
? Lire aussi - Face à la catastrophe, les investisseurs en XRP se mobilisent
Le hack de la base de données de Ledger
2020, c'était aussi le début d'un problème de taille pour Ledger, fleuron mondial des portefeuilles pour cryptomonnaies. En juin 2020, des hackers sont parvenus à obtenir la base de données marketing de la startup française, contenant nom, prénom, adresse, numéro de téléphone et mails de tous les clients particuliers de l'entreprise.
Les détenteurs de portefeuilles Ledger ont alors été ciblés de manière répétée par des attaques de phishing. En copiant le site Web de Ledger, les hackers ont tenté à mainte reprise de dérober les fonds de leurs victimes.
La situation s'est rapidement calmée, jusqu'à ce que cette précieuse base de données ne soit partagée publiquement sur un forum en décembre 2020. Au total, les informations personnelles de 273 000 clients de Ledger sont maintenant dans la nature, accessible à tous.
La fréquence des attaques de type phishing a été décuplée et certains clients de Ledger ont même reçu des menaces physiques. Bien que celles-ci sont infondées et envoyées par des hackers aux clients de Ledger touchés par la fuite de données, cela inquiète et remet en cause le sérieux de Ledger quant à la protection des données de ses utilisateurs.
Les portefeuilles de Ledger restent eux totalement sécurisés, mais de nombreux utilisateurs n'accordent plus leur confiance à la startup suite à cet incident d'une ampleur considérable.
? Pour aller plus loin - Comment Ledger combat-il les attaques de phishing visant ses clients ?
Bruno Le Maire s'attaque à l'industrie locale
Pour terminer ce tour des événements ayant marqué le monde des cryptomonnaies en 2020, penchons-nous sur l'ordonnance introduite par Bruno Le Maire en 9 décembre 2020.
Le ministre des Finances a introduit une série de mesures visant l'industrie des cryptomonnaies en France pour « lutter contre le terrorisme et le blanchiment d'argent », notamment en empêchant le moindre anonymat des transactions.
Toutes les plateformes françaises ayant un lien avec l'achat et la vente de cryptomonnaies devront dès juin 2021 se plier à des règles strictes. L'ordonnance impose ainsi que les plateformes demandent à leurs clients de leur fournir une seconde preuve de leur identité, cela dès le premier euro dépensé. Jusqu'alors, le KYC n'était obligatoire que si l'utilisateur dépensait plus de 1 000 euros sur la plateforme.
Une particularité qui augmente drastiquement le coût d'onboarding d'un nouvel utilisateur pour les plateformes, estimé à 10 €. Ce coût non négligeable sera le montant moyen que paiera chaque plateforme pour vérifier l'identité d'un utilisateur, sans même être certain que ce dernier réalise suffisamment de transactions pour compenser ces frais.
Cette ordonnance vient freiner le développement de l'industrie crypto française, qui peine déjà à se faire une place à l'international. L'industrie locale est actuellement en grandes difficultés, et certaines entreprises comme BYKEP (anciennement Kepler) et Digycode ont dû mettre en pause leurs activités.
? Pour approfondir ce sujet, lisez notre analyse et critique de l'ordonnance du 9 décembre 2020
Cette rétrospective de ce qui a marqué le Bitcoin et les cryptomonnaies en 2020 est désormais terminée. Celle-ci n'est évidemment pas exhaustive et de nombreux autres événements ont également joué un rôle conséquent pour l'industrie. Pour vous, quel a été l'événement le plus marquant de l'année 2020 ?
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