Quel avenir pour l'Ethereum ?
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Si vous avez investi dans l'Ethereum ou que vous songez à investir dans ce crypto-actif, alors vous devez très probablement vous demander ce que l'avenir nous réserve à propos de son évolution.
L'année 2017 a été fabuleuse pour les personnes qui détenaient cet actif numérique, avec une multiplication de sa valeur par presque 100. 2018 a été un peu plus mouvementée avec une chute de sa valeur d'environ 90%, mais cela était surtout dû à l'explosion de l'énorme bulle sur les crypto-monnaies de fin 2017.
S'il est fort peu probable qu'on assiste à nouveau à une augmentation des cours de 10.000% comme en 2017, cela ne signifie pas pour autant que l'avenir ne nous réserve pas des choses intéressantes.
A travers cet article, nous allons aborder ensemble les différentes améliorations prévues pour ce crypto-actif et voir en quoi cela consiste. Nous verrons également comment ces évolutions peuvent impacter le cours de l'Ethereum.
Petit rappel historique
Avant d'attaquer le cœur de notre sujet, il est intéressant de faire un bref rappel de l'histoire de l'ETH.
Ethereum a été créé en 2015 par le russo-canadien Vitalik Buterin. Il s'agissait de la première blockchain à introduire les smart contracts comme on les connaît et à utiliser son propre langage de programmation, le Solidity.
Le réseau Ethereum est également le premier à avoir offert à des entreprises la possibilité de lever facilement des fonds grâce aux ICOs et la création de nouveau tokens dit "ERC-20".
Ceci dit, à la fin de 2017 et au début de 2018, l'affluence était telle que le réseau rencontrait d'énormes problèmes de congestion, notamment du fait de son manque de scalabilité. Les délais de traitements des transactions étaient devenus vraiment longs et les frais de transactions très élevés.
Pour des informations plus détaillées sur l'ETH, n'hésitez pas à consulter notre article dédié : Fiche complète sur l'Ethereum
Les nouveautés annoncées
Bien qu'Ethereum soit le deuxième crypto-actif le plus populaire, il possède un problème majeur : sa scalabilité. En effet, le réseau ne peut actuellement traiter qu'une quinzaine de transaction à la seconde. Si à ses débuts cela était largement suffisant, sa popularité et l'utilisation de plus en plus accrue de sa blockchain par les dApps, les smart contracts, les ICO, etc. rendent cette limite de 15 transactions par seconde vraiment problématique.
La blockchain ETH est celle qui a le plus fait ses preuves et est la plus populaire auprès des programmeurs. Mais si le problème de scalabilité n'est pas résolu, alors les gens vont naturellement se tourner vers des concurrents qui proposent de fournir les mêmes services qu'Ethereum afin de pouvoir faire fonctionner correctement les projets nécessitant l'utilisation d'une blockchain.
L'équipe de développement est au courant de ce problème et cherche à le résoudre. Pour cela, les programmeurs ont déjà prévu quelques nouveautés qui devraient résoudre ce gros souci. Voyons un peu plus en détails les solutions proposées.
Casper
Le nom de code Casper désigne le passage d'un consensus Proof of Work (PoW) à un consensus Proof of Stake (PoS). L'idée de changer le consensus date de mi-2017 et sera probablement effectif au cours de l'année 2019 ou 2020.
Le passage au PoS devrait apporter 2 améliorations majeures au réseau Ethereum :
- Une économie énorme d'électricité. Avec le PoS, chacun à son tour valide les transactions, de façon aléatoire, en fonction de la quantité d'Ethereum immobilisée pour la vérification des blocs. On ne se retrouve plus ainsi entre plusieurs personnes essayant de résoudre en même temps le plus rapidement possible une équation afin de recevoir la récompense associée, qui ne peut être octroyée qu'à une seule entité.
- Une "décentralisation" très relative du processus de minage. Avec le PoW, certains acteurs ayant investi dans du matériel de minage peuvent avoir un poids considérable en se regroupant ensemble pour valider les transactions. Avec le PoS, le caractère aléatoire pour décider de qui validera les transactions change la donne : au lieu d'être déterminée par la puissance du matériel, la probabilité de miner un bloc avec succès est déterminée par le pourcentage d'Ethereum détenu sur le total qui a été immobilisé dans cet objectif. Ainsi, si vous immobilisez 1000 Ethereum et qu'au total, 2000 Ethereum sont utilisés à cette fin sur le réseau, vous avez 50% de chance de réussir à miner un bloc.
Ce processus de Preuve d'Enjeu a pour avantage de réduire énormément la consommation énergétique, mais il ne résout pas le problème de la centralisation. Avec la preuve d'enjeu comme avec la preuve de travail, les plus riches ont plus de chances de réussir à créer des blocs.
Le passage d'un consensus PoW à PoS est visiblement assez complexe et aurait déjà du être effectif en 2018. A l'heure actuelle, certains éléments nécessaires à son implémentation ont été mis en place grâce à la mise à jour Constantinople, mais nous sommes encore loin du but. Espérons que ce changement arrive en 2019 ou 2020 comme actuellement prévu.
L'apparition du Sharding
Le Sharding est une nouveauté qui va tenter d'améliorer les problèmes de scalabilité du réseau Ethereum.
Actuellement, afin de créer un nouveau bloc, chaque nœud (node) sur le réseau doit valider toutes les transactions. Par exemple, si 1.500 transactions doivent être inscrites dans le prochain bloc, TOUS les nœuds doivent vérifier ces 1.500 opérations. D'un point de vue sécurité, c'est la façon la plus sûre de garantir l'intégrité du réseau. Mais d'un point de vue rapidité, la vitesse du réseau est limité par le nœud le plus lent.
Le sharding va permettre de faire les choses différemment. Une fois cette mise à jour en place, le réseau sera divisé en plusieurs petites parties, chacune étant appelée "shard". Chaque shard possèdera un historique des transactions différent, sur lequel chaque nœud pourra travailler de manière indépendante. De cette façon, la vitesse de traitement des transactions devrait significativement augmenter, puisque chaque nœud n'aura plus besoin de confirmer chaque transaction.
Prenons l'exemple d'une entreprise de nettoyage avec les noeuds en guise d'employés pour expliquer le Sharding d'une manière un peu plus claire. Dans le système actuel d'Ethereum, chaque nœud doit nettoyer chaque pièce d'une maison. Avec le Sharding, certains nœuds nettoieront le salon, d'autres la cuisine, d'autre la salle de bain, etc. En se répartissant les tâches et en évitant de les répéter, on accélère donc considérablement le processus.
Plasma
Plasma a été annoncé pour la première fois en août 2017 et vise lui aussi à améliorer la scalabilité du réseau. Pour faire simple, Plasma permettra au réseau Ethereum de ne plus s'embêter à traiter des données qui ne sont pas utiles au fonctionnement du réseau.
Actuellement, un smart contract qui n'est pas validé est traité à chaque fois. Cela consomme inutilement des ressources. Avec Plasma, ce smart contract sera placé dans une seconde couche au dessus de la blockchain et ne serait insérée dans celle-ci qu'une fois qu'il aura été exécuté.
Quelque chose de similaire sera aussi mis en place pour les dApps (applications décentralisées) afin que celles-ci ne ralentissent pas inutilement le réseau.
La date de sortie de Plasma n'a pas encore été annoncée car cette amélioration n'en serait encore qu'à ses balbutiements.
D'après Vitalik Buterin, le Sharding et Plasma seront respectivement une première et une seconde couche au dessus de la blockchain et pourront co-exister côte à côte. Le Sharding pourrait déjà à lui seul multiplier par 100 le nombre de transactions par seconde. En rajoutant Plasma, le réseau serait capable de traiter plus de 10.000 transactions à la seconde.
Raiden
Le projet Raiden est en cours de développement par une équipe extérieure au réseau Ethereum. L'idée centrale est de traiter les échanges de valeur en dehors de la blockchain.
Cela signifie que les transactions ne devraient alors plus être traitées et confirmées par l'ensemble de la blockchain. A la place, seules les deux parties impliquées dans la transaction devront atteindre un consensus. Ainsi, si un utilisateur veut envoyer 5 ETH à un ami, il pourra le faire directement via Raiden. Par contre, il devra revenir sur le réseau Ethereum pour tous les autres types de transactions.
Cependant, le créateur d'Ethereum, Vitalik Buterin, n'apprécie pas trop ce projet. Il reproche surtout à Raiden d'avoir créé un nouveau jeton et d'avoir utilisé une ICO, uniquement dans le but de récolter 33 millions de dollars. Il convient donc de faire particulièrement attention avec Raiden.
Constantinople et la limitation du supply total
L'Ethereum est un crypto-actif qui ne possède pas de limite maximale pour le nombre de tokens en circulation. La question de fixer un nombre maximal de pièces a été longtemps débattue au sein de la communauté.
Il en est ressorti qu'Ethereum n'aura pas de supply total maximum dans un avenir proche. Cette question reviendra très probablement sur la table à un moment ou un autre, mais pour l'instant, le nombre de jetons en circulation continuera de croître.
Cependant, la mise à jour dénommée Constantinople, ayant eu lieu le 1er mars 2019, diminue la récompense octroyées aux mineurs en faisant passer les récompenses de 3 ETH à 2 ETH. A défaut de stopper la croissance du nombre total de jetons, celle-ci est désormais ralentie.
Impact de ces mises à jour sur le prix
S'il est impossible de prédire de quoi sera fait l'avenir, on peut toutefois affirmer avec une quasi certitude que l'implémentation de ces nouveautés sur le réseau Ethereum fera augmenter les cours de cette devise cryptographique.
Du fait de la congestion du réseau Ethereum à cause de son nombre maximum de 15 transactions à la seconde, de nombreux autres projets de blockchain ont vu le jour en tentant de remédier à ce souci majeur. Cependant, à part NEO, aucun projet qui peu faire à peu près la même chose qu'Ethereum n'est pleinement fonctionnel.
Il est donc fort probable que de nombreux autres projets de blockchain n'aboutiront jamais et que leur valeur finira par être réintégrée dans la capitalisation d'Ethereum.
En outre, si les smart contracts provenant du réseau Ethereum et les dApps continuent à se développer, le prix de l'ETH atteindra un prix plancher, qui correspondra au gas qu'il sera nécessaire de payer pour faire fonctionner ces différentes choses.
Conclusion sur l'avenir d'Ethereum
Ethereum est une blockchain parfaitement fonctionnelle qui a déjà fait ses preuves au cours des années précédentes. Son souci majeur est sans contexte son trop faible nombre de transactions qu'il est possible d'effectuer à la seconde.
Toutefois, il ne faut pas oublier qu'Ethereum est un des projets avec le plus grand nombre de programmeurs. Vitalik Buterin, notamment, est une figure incontournable et respectée dans le monde des crypto-monnaies.
Il est donc hautement improbable qu'à l'avenir ce crypto-actif disparaisse. Au vu de l'équipe de programmeurs, chaque problème important que pourra rencontrer l'Ethereum dans le futur devrait trouver une solution.
Certains concurrents sont apparus sur le marché, mais aucun d'entre eux n'a un écosystème aussi riche, varié et fonctionnel que le réseau ETH. Il n'est pas impossible qu'un jour un autre crypto-actif prenne la place d'Ethereum, mais dans l'état actuel des choses, on ne voit pas vraiment de raisons qui pourraient faire en sorte qu'il perde sa place de leader dans tout ce qui est relatif à la conception des dApps, des ICO et des smart contracts.
Si l'avenir de Raiden est assez incertain du fait de la méfiance du fondateur d'Ethereum, la mise en place d'un consensus Proof of Stake (PoS) et les mises à jours Plasma et Sharding devraient permettent au réseau de maintenir et de renforcer sa place de leader sur le marché dans son domaine d'activité.
Note des lecteurs