Ethereum : le hard fork Istanbul s’est déroulé sans heurts

Ethereum : le hard fork Istanbul s’est déroulé sans heurts

 

Istanbul, le hard fork qui met à jour le réseau Ethereum, s’est déroulé sans encombre le 8 décembre. Selon Vitalik Buterin, l’Ethereum peut maintenant prendre en compte 3 000 transactions par seconde. Voici un résumé des modifications qu’il apporte pour le deuxième réseau de paiement cryptographique.

 

Dernière étape pour cette mise à jour d'Ethereum

Pour rappel, les modifications du réseau Ethereum peuvent être proposées par n’importe quelle personne de la communauté, sous la forme d’« Ethereum Improvement Proposals » (EIP pour les intimes). Les EIP sont ensuite discutées par les développeurs du réseau, qui les approuvent ou non. Celles qui passent cette première étape sont ensuite rigoureusement testées sur le testnet de l’Ethereum, avant d’être implémentées sur le « vrai » réseau via un hard fork. C’est donc cette étape qui vient d’être franchie par Ethereum, avec un hard fork appelé « Istanbul », qui suit le dernier hard fork : « Constantinople ».

 

Le hard fork Istanbul : quelques modifications d’importance

Comme nous vous l’expliquions en octobre, la mise à jour d’Ethereum apporte quelques changements cruciaux pour le réseau. Il met en place 6 EIP, qui visent à favoriser la transition vers l’Ethereum 2.0, mais aussi l’interopérabilité avec le réseau du Zcash (ZEC).

  • L’EIP 1344 est « ChainID » : il permet d’identifier aisément les réseaux Ethereum
  • L’EIP 152 introduit la fonction de compression de Blake 2 : cela permet à la fonction de hachage d’opérer à coûts réduits sur la machine virtuelle Ethereum (EVM) – concrètement cela débloque les « atomic swaps » entre Ethereum et Zcash
  • L’EIP 1108 réduit les coûts en gas de la courbe elliptique alt_bn128, qui permet d’utiliser ZK-Snarks. Pour rappel, il s’agit du mécanisme permettant d’anonymiser les transactions, comme sur le réseau du ZEC.

 

Équilibrer les coûts en gas de certaines opérations

Un des changements les plus controversés est l’EIP 1884. Il réévalue le coût en gas de certaines actions. Cela permet d’avoir des coûts plus élevés pour certaines opérations qui consomment des ressources importantes : notamment la consultation des soldes des comptes. Cela a donc une influence marquée sur les smart contracts.

L’EIP 2028 devrait également rééquilibrer l’utilisation du gas. Lorsque des données seront ajoutées à une transaction, cela coûtera ainsi désormais 16 gas par byte contre 68 auparavant, ce qui devrait améliorer la scalabilité du réseau. Enfin, l’EIP 2200 revoit la manière dont le coût en gas est pris en compte par SSTORE. La fonction, qui permet d’inscrire des données dans un contrat intelligent, devrait ainsi consommer moins de gas.

 

La mise à jour s’est déroulée sans heurts. Elle prépare le réseau au changement d’ampleur qui aura lieu dans plusieurs mois : le passage à la Proof of Stake (PoS) pour Ethereum. De leur côté, les exchanges majeurs dont Coinbase, Binance et Poloniex ont confirmé prendre en compte cette nouvelle mise à jour.

 

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