Qu'est-ce que la blockchain Solana (SOL) ?
Solana (SOL) est une blockchain qui cherche à métamorphoser l'écosystème des cryptomonnaies par sa scalabilité et ses innovations technologiques. Cette dernière a su s'entourer de grandes personnalités de l'écosystème pour atteindre les plus hautes capitalisations du marché. En se développant rapidement, la blockchain au Proof of History a pu séduire de nombreux utilisateurs de la finance décentralisée (DeFi) et des NFT. Découvrez comment Solana et sa cryptomonnaie SOL fonctionnent.
C'est quoi Solana (SOL) ?
Solana est l'une des blockchains les plus populaires du Web3. Dénombrant plusieurs centaines d'applications décentralisées, elle se positionne comme l'une des pionnières du secteur Web3.
Son principal atout ? Des transactions exécutées en seulement quelques secondes, avec des frais de réseau avoisinant les 2 centimes d’euros.
Cette stratégie s'est révélée payante pour Solana en 2021. Lors du marché haussier de cette année, les frais de transactions sur Ethereum ont grimpé en flèche. Nombreux sont les développeurs et les utilisateurs à s'être réfugiés sur cette blockchain alternative proposant des frais attractifs.
Contrairement à ses nombreuses consœurs, Solana n'utilise pas seulement le Proof of Stake pour sécuriser son infrastructure et enregistrer ses transactions. Les initiateurs de son réseau s'appuient sur un second système, le « Proof of History » (PoH).
Le Proof of History vise à résoudre le trilemme des blockchains en augmentant la scalabilité de Solana, tout en maintenant sur le réseau une forte décentralisation et sécurité.
Depuis le lancement de son mainnet en mars 2020, la blockchain Solana connait une croissance exponentielle. Pendant que les nouveaux utilisateurs et les applications décentralisées (dApps) affluaient sur son réseau en 2021, Solana Labs, l'entreprise qui gère son bon fonctionnement, a levé plus de 300 millions de dollars lors d'un tour de table mené par Andreessen Horowitz (a16z) and Polychain Capital.
Enfin, la blockchain Solana est accompagnée de sa cryptomonnaie native, le SOL. Tout comme l'Ether sur l'écosystème Ethereum, le SOL est utilisé pour s'acquitter des frais de transaction, sécuriser la blockchain à travers le Proof of Stake, mais aussi pour acheter des objets numériques ou des services disponibles sur l'écosystème Solana.
Logo du SOL, stylisé par Cryptoast
L'histoire derrière l'écosystème Solana
Tout a commencé en novembre 2017, lorsque le PDG actuel de Solana Labs, Anatoly Yakovenko, a publié un livre blanc intitulé « Solana : une nouvelle architecture pour une blockchain hautement performante ».
🎥 Visionnez notre vidéo sur l'histoire de la blockchain Solana :
Ingénieur informatique de formation, Anatoly Yakovenko a utilisé ses connaissances acquises précédemment chez Qualcomm et Dropbox pour mettre au monde une blockchain avec un système aujourd'hui connu sous le nom de Proof of History.
Ce dernier permet d'horodater chaque transaction opérée sur la blockchain grâce à une mesure de temps commune à l'ensemble des validateurs du réseau. En découle alors une scalabilité aux performances décuplées pour commencer à concurrencer certains systèmes de paiement comme Visa, qui enregistre aujourd'hui environ 65 000 transactions par seconde.
👉 Qu'est-ce que la scalabilité d'une blockchain ?
Greg Fitzgerald, ancien camarade de Anatoly Yakovenko à Qualcomm, l'encouragea à faire basculer ses idées sur Rust. Ce langage de programmation est utilisé par de nombreuses blockchains ayant vu le jour ces dernières années, comme Polkadot, MultiversX et Near Protocol. Selon un membre de la Solana Fondation opérant sous le pseudonyme « Kouga », l'implémentation du Rust a permis d'attirer des développeurs sur Solana :
Solana prend en charge les smart contracts rédigés dans des langages de programmation généraux tels que C ou Rust, ce qui les rend confortables pour les développeurs.
En février 2018, soit seulement 4 mois après la publication du whitepaper de Solana, des essais techniques sont effectués par Greg Fitzgerald. En seulement une demi-seconde, son prototype réussit à enregistrer et exécuter 10 000 transactions.
Le mois suivant, accompagnés de 3 autres personnes, Anatoly Yakovenko et Greg Fitzgerald co-fondèrent Solana Labs, l'entreprise qui se charge aujourd'hui du développement de sa blockchain.
Après 2 ans de recherche et de développement sur un réseau de test, Solana révèle finalement son mainnet le 16 mars 2020.
Bien que la capitalisation financière du SOL, sa cryptomonnaie native, ne dépassait pas les 100 millions de dollars au 1er janvier 2021, l'immense engouement qu'il y a eu en 2021 pour son réseau a propulsé durablement le cours du SOL dans le top 10 des plus grandes capitalisations du marché des cryptomonnaies.
Cours du token SOL durant le marché haussier de 2021 - CoinMarketCap
Au 7 novembre 2021, soit 10 mois après, sa valorisation était estimée à 77 milliards de dollars. Cette gigantesque hausse de 77 000 % s'est retranscrite sur le cours du SOL, dont le prix est passé de 1,52 dollar à 260 dollars au pic de sa popularité.
Durant la chute des cryptomonnaies de 2022, le SOL n'a pas été épargné. Avec la chute de l'exchange FTX, les incertitudes autour de sa fiabilité se multipliaient chez les investisseurs.
Puisque l'entreprise co-fondée par Sam Bankman-Fried avait investi dans Solana dès 2019, près de 9% de l'ensemble des SOL existants était détenu par le groupe FTX et ses filiales. Une situation compromettante pour une blockchain qui s'affirme comme décentralisée.
Après une chute à 9 dollars l'unité en décembre 2022, le cours du SOL s'est relevé de cette affaire. Pendant ce temps, les équipes derrière Solana ont continué de collaborer avec des partenaires pour mettre en avant leur blockchain rapide, transparente et sécurisée.
Comment fonctionne la blockchain Solana ?
Maintenant que nous en savons un peu plus sur l'histoire de Solana, concentrons-nous sur l'architecture technique qui soutient le bon fonctionnement de sa blockchain.
À quoi sert concrètement le Proof of History ? Comment les validateurs se répartissent les transactions sur le réseau ? Et quelles sont les technologies à l'œuvre qui différencient Solana de ses concurrents ?
La réponse à toutes ces questions se trouve ci-dessous 👇
Un protocole qui propulse sa scalabilité : le Proof of History en détail
Commençons par le protocole qui caractérise le plus Solana, à savoir le Proof of History (PoH). Contrairement au Proof of Work (minage) et au Proof of Stake (staking), le PoH n'est pas un protocole de consensus. Autrement dit, sur Solana, le PoH fonctionne en surcouche du Proof of Stake.
👉 Proof of Stake & staking - Les informations à connaitre absolument avant de se lancer
Le Proof of History est un moyen permettant à l'ensemble des validateurs du réseau Solana d'être synchronisés d'un point de vue temporel, le tout sans intervention extérieure humaine. Mais qu'est-ce que cela signifie vraiment ?
Pour faire simple, le réseau Solana possède une unité de mesure temporelle différente des minutes et heures auxquelles nous sommes habitués : ce sont les ticks. Les ticks permettent de sécuriser le réseau en désignant à quel moment un validateur a le droit d'enregistrer des transactions.
Pour que l'ensemble des validateurs puissent connaitre leur ordre de passage en tant que leader de slot, chacun d'entre eux doit nécessairement avoir la même unité de temps, c'est-à-dire les ticks. En 1 minute s'écoulent environ 160 ticks.
Les slots, une deuxième unité de mesure, permet de déterminer combien de temps un validateur doit enregistrer des opérations. Chaque leader maintient sa position pendant 4 slots, équivalent à 256 ticks (1,6 seconde), avant de laisser place au prochain leader.
Enfin, les « epochs » (époques) représentent la dernière unité temporelle de Solana. D'une durée de 2 à 3 jours (432 000 slots), elles rythment le quotidien des validateurs. En effet, que cela soit pour placer en staking de tokens SOL, retirer des tokens ou obtenir des récompenses de staking, il est nécessaire de patienter jusqu'à l'époque suivante.
Selon l'un des membres de la Fondation Solana opérant sous le pseudonyme de Kouga, le Proof of History permet d'instaurer un horodatage précis au sein du réseau pour fluidifier et accélérer le traitement des transactions entre les validateurs :
Solana utilise efficacement le mécanisme PoH pour horodater les blocs et les transactions, assurant l’évolutivité de la blockchain et la vitesse de traitement rapide sans avoir besoin de chronométrage externe.
Notons que le PoH de Solana est composé du SHA-256 (Secure Hash Algorithm 256), une fonction de hachage qui facilite l'horodatage des transactions sur Solana. Le SHA-256 participe à la sécurisation du réseau en générant un hash pour chaque nouvelle transaction.
👉 Que signifient hash et hachage ?
D'ailleurs, toujours selon notre correspondant à la Fondation Solana, le PoH permettrait à Solana d'accroitre sa scalabilité et ses performances pour rendre les frais de son réseau aussi minime que possible :
En utilisant l’algorithme de consensus Proof of History (PoH) et diverses techniques d’optimisation de réseau, Solana peut traiter des milliers de transactions par seconde (TPS). Sans compter Firedancer qui augmente considérablement ce nombre. [...] L’architecture de Solana est conçue de manière à ce que le débit des transactions soit proportionnel à la bande passante du réseau disponible, ce qui contribue à une scalabilité remarquable.
Les 4 autres technologies qui soutiennent l'architecture de Solana
Le Proof of History n'est pas la seule innovation qui accompagne la couche technologique de la blockchain Solana.
Les développeurs ont innové sur de nombreux points pour que le réseau puisse enregistrer des transactions à une cadence élevée, sans pour autant lésiner sur la sécurité de l'infrastructure. Voici les 4 innovations à retenir :
Tower BFT
Le Tower Byzantine Fault Tolerance, ou Tower BFT, est une couche qui accompagne le Proof of History dans sa synchronisation du temps entre les différents acteurs de la blockchain.
Il permet d'atteindre un consensus entre les validateurs pour enregistrer correctement toutes les opérations sur le réseau principal (mainnet) de Solana.
👉 Qu'est-ce qu'un mainnet pour une blockchain ?
Turbine
Le protocole Turbine est dédié à la propagation des blocs. La propagation des blocs désigne simplement le fait qu'un mineur ou validateur partage son bloc de transactions à l'ensemble du réseau afin que les informations contenues dans la blockchain soient mises à jour à travers le globe.
À noter que Turbine s'inspire fortement du fonctionnement de BitTorrent. Son protocole est en mesure d'optimiser la façon dont les blocs sont transmis, indépendamment du consensus.
Ainsi, avant qu'un nouveau bloc soit transmis sur le réseau, il est dans les faits subdivisé en petits paquets, ce qui a pour conséquence d'améliorer fortement la scalabilité de la blockchain Solana, en optimisant le temps de traitement nécessaire pour ses opérations.
Illustration de la propagation des blocs par Turbine - Solana
Gulf Stream
Habituellement, chaque blockchain possède son propre mempool. Ce terme désigne un espace où les transactions souhaitées par des utilisateurs patientent le temps d'être exécutées par les validateurs ou les mineurs. Gulf Stream vient bousculer cette norme technologique : ce protocole permet à Solana de traiter ses opérations sans mempool.
Lorsqu'une transaction est réalisée sur Solana, au lieu d'être redirigée vers un mempool, elle est directement envoyée aux leaders slot. Cela permet de limiter la pression de la mémoire sur les nœuds du réseau, participant une nouvelle fois à accroître sa scalabilité.
👉 Qu'est-ce qu'un mempool et quelle est son utilité dans le monde de la blockchain ?
Sealevel
Sur Ethereum, l'une des raisons pour laquelle des embouteillages sur le réseau peuvent survenir est que toutes les transactions du réseau empruntent la même route pour se rendre aux validateurs. Sur Solana, Sealevel permet de fluidifier ces flux de transactions en traitant différentes transactions en simultané.
Si Solana réussit à traiter de multiples opérations en parallèle, c'est parce que les transactions décrivent tous leurs changements d'état avant d'être exécutées. De cette manière, les validateurs savent directement les données qui nécessitent d'être modifiées entre plusieurs comptes.
Une blockchain Solana écologique ?
L'un des plus grands engagements de Solana concerne la lutte contre le réchauffement climatique.
Avec son consensus en Proof of Stake, son réseau nécessite peu d'énergie pour fonctionner de manière sécurisée. Avec une empreinte carbone annuelle de 9 579 tonnes de CO2, cette blockchain consomme autant qu'un millier de Français.
« Neutre en carbone. Axé sur le climat » - Solana Foundation
Cependant, l'objectif de la Fondation Solana est de rendre son réseau neutre en carbone en compensant l'ensemble de ses émissions de CO2. Pour cela, ses équipes ont mis en place 2 principales actions pour rendre la blockchain plus verte :
- la compensation on-chain : les développeurs sont incités à monter des projets liés à l'environnement, comme la tokenisation de crédit carbone sur la blockchain ;
- l'analyse des émissions sur les wallets : la Fondation Solana cherche à sensibiliser la communauté du Web3 en fournissant aux utilisateurs un résumé de leurs émissions liées à leur portefeuille de cryptomonnaies ;
Puisque Solana est avant tout considérée comme une blockchain décentralisée, sa fondation mise principalement sur la sensibilisation de ses utilisateurs pour réduire ses émissions, mais aussi sur l'émergence de projets en faveur de l'environnement.
👉 Comment le minage de Bitcoin (BTC) influence-t-il le secteur de l'énergie ?
Une décentralisation et une efficacité remise en question ?
Comme d'autres projets Web3, la blockchain Solana ne fait pas l'unanimité au sein de la communauté crypto. Aujourd'hui, elle fait l'objet de 2 principales critiques.
La première est son manque de décentralisation. Actuellement, une cinquantaine de validateurs seulement représentent environ 50% du pouvoir de vote sur sa blockchain. En tête, nous retrouvons Coinbase avec plus de 4,5% des tokens SOL en staking.
De plus, nombreuses sont les personnes à s'interroger sur le nombre réel de SOL détenus par l'exchange déchu FTX. Malgré sa faillite, l'entreprise travaille activement à la récupération des fonds de ses clients et détenait 1,16 milliard de dollars en tokens SOL au 31 août 2023. Cela n'a pas empêché de dégrader l'image de Solana auprès des développeurs, comme le souligne Kouga, notre correspondant de la fondation Solana :
Depuis l'évènement FTX, on voit beaucoup d'utilisateurs et de projets réticents à l'idée de build sur Solana.
Il est estimé que FTX possède 58 millions de SOL, équivalant à plus de 10% de l'offre totale de SOL. Notons toutefois que certains de ces fonds sont soumis à une période de vesting qui s'étend jusqu'en 2027.
👉 Comprendre le vesting à travers la notion de tokenomics
Puisque les entités qui possèdent le plus de tokens sont celles qui, de facto, ont le plus de pouvoir sur le réseau via le système de staking, la présence de quelques entreprises ayant un grand nombre de SOL est perçue négativement par la communauté.
Mais rappelons que les autres blockchains ne sont pas exemptes de centralisation, à l'instar de la BNB Chain fondée par le célèbre exchange de cryptomonnaies Binance.
👉 BNB Chain (BNB), la technologie multi-chaîne de la plateforme Binance
La seconde critique faite à Solana se rapporte aux multiples pannes de son réseau. Bien que Solana soit l'une des blockchains les plus utilisées au monde, son infrastructure subit de manière occasionnelle une suspension de ses fonctionnalités.
En découle alors une impossibilité temporaire d'utiliser sa blockchain et ses multiples applications, incluant les cryptomonnaies et les tokens non fongibles (NFT) présents sur son réseau. Ces pannes dégradent l'image de Solana au point même que l'un de ses co-fondateurs, Anatoly Yakovenko, les qualifie de « malédiction » :
Cela a été, je suppose, notre malédiction, mais c'est parce que le réseau est si bon marché et si rapide qu'il y a suffisamment d'utilisateurs et d'applications qui le pilotent.
L'entrepreneur défend sa blockchain en affirmant que ces pannes prouvent qu'il y a de l'activité sur son réseau. Toutefois, la transparence de la technologie blockchain permet déjà de réaliser ces observations. Des pannes à répétition, tel semble être le prix à payer pour utiliser l'un des layers 1 les plus scalables au monde.
👉 Qu'est-ce que sont les layer 1 ? Définition complète de ce type de blockchain
L'écosystème d'applications de Solana
Outre ses transactions aux frais imperceptibles, Solana s'est aussi imposée sur le podium des blockchains les plus utilisées grâce à son riche écosystème. Selon ses équipes, sa blockchain héberge pas moins de 650 applications décentralisées (dApps) en tout genre.
Du simple wallet de cryptomonnaies aux plateformes de finance décentralisée, en passant par des jeux vidéo, l'art et les tokens non fongibles (NFT), il y en a pour tous les goûts. Jetons un œil aux principales dApps de Solana.
Les wallets
Commençons par citer les outils qui permettent de stocker les actifs numériques déployés sur la blockchain Solana. Le plus populaire d'entre eux est Phantom.
L'année de leur lancement, les fondateurs de l'application ont levé 9 millions de dollars lors d'un tour de table mené par le géant américain a16z. Cet investissement a participé à la popularité de ce wallet, dont la base d'utilisateurs est passée de 40 000 à 3 millions en l'espace d'un an.
D'ailleurs, notons que Phantom est un wallet multi-chain. Cela signifie qu'il prend en charge les actifs et les applications de plusieurs blockchains différentes.
👉 Lisez notre avis complet sur le wallet Phantom
Les meme coins
Solana est devenue la blockchain de prédilection pour la création et l'échange des memecoins, des cryptomonnaies à caractère humoristique. Grâce à ses frais de transaction extrêmement bas et à sa rapidité, Solana permet d'interagir facilement avec ces tokens tout en profitant d'une expérience utilisateur fluide.
L'essor des memecoins sur Solana montre que la blockchain ne se limite pas aux usages classiques de la finance décentralisée. Elle favorise également des tendances plus ludiques et communautaires, participant ainsi à l'adoption massive des cryptomonnaies auprès d'un public varié.
La finance décentralisée (DeFi)
Contrairement aux blockchains comme BNB Chain, Avalanche ou Polygon, dont la compatibilité avec l'Ethereum Virtual Machine (EVM) offre la possibilité d'étendre leur écosystème avec les applications décentralisées de la blockchain Ethereum, Solana n'est pas compatible avec la blockchain de Vitalik Buterin.
Par conséquent, la grande majorité des dApps de Solana sont exclusivement disponibles sur son réseau et nulle part ailleurs. L'une de ses applications les plus connues est Raydium, un exchange décentralisé (DEX).
👉 Qu'est-ce qu'un DEX (exchange décentralisé) dans la crypto ?
L'interface utilisateur du DEX Raydium
Tout comme PancakeSwap sur la BNB Chain, Raydium propose divers services tels que :
- l'échange de cryptomonnaies ;
- la participation à des pools de liquidité contre des récompenses ;
- du yield farming pour optimiser ses gains en cryptomonnaies ;
- ainsi qu'un launchpad, lieu plébiscité des investisseurs pour prendre des positions sur des petits projets.
D'autres protocoles sont spécialisés dans d'autres sous-domaines de la finance décentralisée. C'est le cas de Solend, une application spécialisée dans le prêt et l'emprunt décentralisé.
NFT et Gaming
Du côté des tokens non fongibles et des jeux vidéo, Solana n'a pas à rougir de ses concurrents. En effet, son écosystème est composé de 2 des plus grandes marketplaces de NFT au monde : Magic Eden et Rarible.
Pendant que Magic Eden n'est disponible qu'aux utilisateurs de la blockchain Solana, Rarible est compatible avec les réseaux Ethereum, Polygon, Flow et Tezos. Rarible est la plus populaire des 2, avec plus de 360 000 utilisateurs mensuels et 11 millions de transactions enregistrées sur un mois.
Les applications liées aux NFT ont donc une place importante sur Solana, à l'instar des jeux vidéo Web3 actuellement en développement sur cette blockchain. Utilisant le moteur de jeu Unreal Engine 5 pour un rendu 3D réaliste, Star Atlas semble être le jeu le plus prometteur de cet écosystème.
Avec un gameplay axé sur l'exploration spatiale, ses concepteurs veulent en faire l'un des plus grands jeux AAA du Web3. L'objectif affiché est clair : déployer un jeu qui puisse concurrencer l'industrie du jeu vidéo traditionnel en affichant des performances et un gameplay similaire.
Visuel du jeu Web3 Star Atlas
👉 Découvrez la GameFi, ce monde où le gaming côtoie la blockchain et la finance
À quoi sert la crypto SOL?
Les cas d'usage associés à la cryptomonnaie SOL
En tant que cryptomonnaie native de la blockchain Solana, le token SOL est indispensable au bon fonctionnement de son écosystème. En effet, sans lui, le réseau serait dans l'incapacité de traiter les transactions de ses utilisateurs.
Lorsqu'un utilisateur souhaite envoyer des cryptos à un proche, utiliser les applications de la finance décentralisée ou acheter un memecoin sur Solana, il doit obligatoirement détenir du SOL pour s'acquitter de frais de transactions. Ces derniers sont à payer en SOL et participent à la rémunération des validateurs du réseau.
Par exemple, pour acquérir un memecoins depuis la plateforme Pump.fun, il sera nécessaire de détenir du SOL, non seulement pour acheter ledit memecoins, mais aussi pour le règlement des frais de transaction.
Enfin, les détenteurs de SOL sont en mesure de bloquer leurs tokens pour participer à la validation des transactions du réseau. Sous la dénomination de « staking », ce procédé rémunère les entités et individus qui participent à la sécurisation de la blockchain Solana.
👉 Qu’est-ce que le staking de cryptomonnaies ? Tout comprendre en quelques minutes
Les tokenomics du SOL
Contrairement aux bitcoins, dont la quantité en circulation ne dépassera jamais 21 millions de BTC, aucune limite n'est précisée pour le SOL dans le code source de Solana.
À l'écriture de ces lignes (décembre 2024), 479 millions de tokens SOL sont en circulation. Leur émission est régulée par une inflation dont les effets s'estompent avec le temps à hauteur de 15 % par an. À l'origine, le taux annuel d'inflation était de 8% : grâce à sa réduction progressive, il n'est plus que de 5,68 % aujourd'hui.
Si l'équipe de Solana a besoin d'une inflation si conséquente, c'est en partie pour rémunérer ses validateurs. Progressivement, les gains issus de l'inflation sont remplacés par les frais de transactions dont s'acquittent les utilisateurs de la blockchain.
Prévision de l'inflation pour le token SOL
👉 Qu'est-ce que les Tokenomics ? Tout comprendre sur l’économie des tokens
Les levées de fonds de Solana et son token SOL
Malgré l'importance actuelle du projet Solana dans l'univers du Web3, sa première levée de fonds a connu un succès modéré. Organisée du 16 au 24 mars 2020, quelques jours après le flash-crash lié à la pandémie de Covid-19, cette vente de SOL a permis de récolter 25 millions de dollars.
Par la suite, Solana connait d'autres levées de fonds, notamment en mai 2021 pour récolter 100 millions de dollars auprès de Huobi, Gate Labs, NGC Ventures, HashKey Group et MATH Global Foundation dans l'optique de se développer sur le continent asiatique.
Toujours dans le cadre de son expansion à l'international, Solana lève 60 millions de dollars pour s'étendre au Brésil, en Inde, en Russie et en Ukraine.
Outre son désir d'ascension à l'international, Solana ne néglige pas le progrès technologique : après un tour de table de 314 millions de dollars, avec comme investisseur principal a16z, ses équipes mettent en place un incubateur. Ce dernier est dédié à l'accompagnement des projets les plus ambitieux reposant sur la blockchain Solana et souhaitant une aide financière.
L'équipe de Solana
Le projet Solana a été cofondé par des personnes ayant des compétences en télécommunications et en data science. Voici une présentation de ses membres fondateurs :
PDG et figure de proue du projet, Anatoly Yakovenko est un spécialiste des télécommunications. Il a travaillé sur les réseaux distribués à Qualcomm, Dropbox et Mesosphere. En novembre 2017, il a publié le whitepaper de Solana.
Anatoly Yakovenko - Solana Breakpoint 2022
De son côté, Greg Fiztgerald était directeur technique du projet. Avant les débuts de Solana, les deux entrepreneurs se connaissaient puisqu'ils se sont connus en travaillant chez Qualcomm. Plus qu'un développeur, Greg Fiztgerald publia de nombreux projets open source au cours de sa carrière. C'est lui qui a suggéré de coder le projet Solana en langage Rust.
Concernant les autres co-fondateurs de Solana, citons :
- Stephen Akridge, expert en processeurs graphiques. Il a également travaillé chez Qualcomm, ainsi que chez Intel ;
- Éric Williams, docteur en physique diplômé de l'université de Colombia, aujourd'hui expert en data science et directeur scientifique de Solana ;
- Raj Gokal, expert en tant que product manager et chargé des questions relatives aux produits et aux échanges économiques pour Solana Labs.
Sur la page LinkedIn de Solana Labs, on dénombre près de 250 employés rattachés au protocole.
Comment acheter la crypto SOL ?
Puisque Solana est l'une des blockchains les plus utilisées au monde, son token SOL se positionne dans le top 10 des cryptomonnaies en termes de capitalisation. Par conséquent, il est possible d'acheter du SOL sur de nombreuses plateformes comme eToro, Binance, Coinbase ou encore Kraken.
Pour un confort de trading, notamment facilité par l'interface fluide de la plateforme et sa détention du statut de PSAN délivré par l'AMF, nous vous recommandons d'utiliser eToro pour acheter et vendre du SOL.
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Notre avis sur la blockchain Solana (SOL)
Après Bitcoin et Ethereum, Solana a-t-il les épaules assez solides pour intégrer le podium des cryptomonnaies les plus fiables au monde ? Malgré la rude concurrence entre les blockchains de nouvelle génération, le projet dirigé par Anatoly Yakovenko réussit à tirer son épingle du jeu par ses innovations techniques.
Son infrastructure si particulière, incluant le Proof of History, délivre à ses utilisateurs une scalabilité sans limite avec des frais de transactions minimes, une condition nécessaire pour le développement du Web3 auprès du grand public.
Toutefois, les performances de Solana connaissent aussi leurs limites : les multiples pannes de sa blockchain ternissent son image auprès de la communauté. De même, la centralisation des détenteurs de tokens SOL et des validateurs est vue d'un mauvais œil par les adeptes de la décentralisation.
Après quelques années, Solana semble avoir développé une solide communauté de développeurs, dévouée à y déployer les applications du Web3 de demain.
Entre les applications de finance décentralisée, les jeux vidéo en projet et son écosystème de memecoins, ses équipes cherchent à multiplier les cas d'usage de la blockchain pour continuer à faire croître leur base d'utilisateurs.
Toutefois, la concurrence face à Solana est rude. Entre la narrative des blockchains EVM-compatible d'un côté, et celle des layer 0 de l'autre, la blockchain de Anatoly Yakovenko réussira-t-elle à se maintenir dans les hautes sphères du Web3 ?
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Les investissements dans les crypto-monnaies sont risqués. Il n’existe pas de rendement élevé garanti, un produit présentant un potentiel de rendement élevé implique un risque élevé. Cette prise de risque doit être en adéquation avec votre projet, votre horizon de placement et votre capacité à perdre une partie de cette épargne. N’investissez pas si vous n’êtes pas prêt à perdre tout ou partie de votre capital
une grosse daube centralisée entre quelques VC avec 12 pannes en 3 ans ans (championne du monde) et pas de supply max + 70 millions de token émis en 3 ans, sans compter les millions de token de ftx qui vont être vendus pour payer les dettes donc un beau red flag
dis moi que tu ne comprends pas la blockchain sans me dire que tu ne comprends pas la blockchain.
L'écosystème de la blockchain Solana c'est plutôt ça, 21 octobre 2021 :
https://twitter.com/solanians_/status/1451032926141837317/photo/1