Christine Lagarde persiste et signe : « les cryptomonnaies ne sont pas des monnaies »
Christine Lagarde continue de mépriser les cryptomonnaies. La présidente de la Banque centrale européenne vient d'assurer que les devises comme le Bitcoin ou l'Ether ne sont pas de véritables monnaies. Pourtant, le Bitcoin est depuis quelques jours l'une des monnaies légales du Salvador...
Christine Lagarde tacle encore une fois les cryptomonnaies
Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, s'est une nouvelle fois affichée contre les cryptomonnaies. Interviewée dans le cadre d'une émission de David Rubinstein, cofondateur du groupe Carlyle, la présidente de la BCE a campé sur ses positions.
Pour elle, il ne faut pas confondre les cryptomonnaies, comme le Bitcoin (BTC) ou l'Ether (ETH), avec les vraies monnaies, dont l'euro ou le dollar.
« Les cryptomonnaies ne sont pas des monnaies. Point final. Les crypto-monnaies sont des actifs hautement spéculatifs qui revendiquent une renommée en tant que monnaie », déclare Christine Lagarde.
Pour la présidente de la BCE, les cryptomonnaies ne sont rien de plus que des « actifs très spéculatifs, occasionnellement suspects et avec une forte consommation énergétique ». En une seule phrase, Christine Lagarde recycle tous les poncifs utilisés pour discréditer le secteur des cryptomonnaies.
C'est loin d'être la première fois que Christine Lagarde critique les devises numériques en se servant de clichés éculés. Début de l'année, elle avait relégué le Bitcoin à un actif qui alimente les activités du dark web.
D'après un rapport de Chainalysis portant sur l'année 2020, les activités criminelles ne représentent pourtant qu'une infime partie des échanges en cryptomonnaies. L'an dernier, seulement 0,34% des transactions étaient liées à des activités illicites. Notez d'ailleurs que ce taux baisse d'année en année tandis que le marché des monnaies numériques continue de croître.
Lors de l'entretien, elle a aussi évoqué le cas des stablecoins. Récemment, la présidente de la BCE s'est déjà montrée particulièrement opposée aux stablecoins, dont l'USDT de Tether. Pour Christine Lagarde, ces actifs adossés au dollar ou à l'euro sont différents des autres cryptomonnaies. Ils doivent cependant être sévèrement régulés.
« Vous avez ces stablecoins qui commencent à proliférer, que certains grands techniciens essaient de promouvoir […], qui sont un animal différent et doivent être règlementés, il doit y avoir une surveillance qui correspond au projet qu'ils mènent réellement », estime la présidente de la BCE.
💡 Sur le même sujet : Pour la BCE, le terme « stablecoin » est trop ambigu et doit être reformé
Cryptoast Academy : Ne gâchez pas ce bull run, entourez vous d'expertsLa cryptomonnaie est déjà utilisée comme monnaie
Par la suite, Christine Lagarde a évoqué le projet d'euro numérique actuellement développé par la BCE. L'ancienne avocate assure que cette monnaie numérique, qui se veut plus sécurisée et écologique que le Bitcoin, est née sous la pression des clients de la BCE, à savoir les banques commerciales.
« Vous avez les banques centrales qui sont incitées par la demande des clients à produire quelque chose qui rendra les monnaies numériques de la Banque centrale et la Banque centrale adaptées au siècle dans lequel nous sommes », détaille Christine Lagarde.
Sans surprise, l'avènement de l'euro numérique, dont le déploiement n'est pas prévu avant 2025, ne signera pas l'abandon des billets et de pièces de monnaie. La dirigeante de la BCE a assuré que les individus qui voudront continuer à utiliser de l'argent liquide seront libres de le faire.
« Nous voulons que les clients aient le choix de leur préférence. S'ils veulent toujours utiliser des billets […], ils devraient continuer à être disponibles », estime la présidente de la Banque centrale européenne.
En dépit des assertions de Christine Lagarde, les cryptomonnaies servent d'ores et déjà de monnaie un peu partout dans le monde. Début septembre, le Bitcoin a d'ailleurs été reconnu comme monnaie légale au Salvador. Concrètement, tous les commerçants du pays, dont des multinationales comme Starbucks ou McDonald's, acceptent désormais la devise comme moyen de paiement.
Dans le reste du monde, il est aussi possible d'acheter des biens ou des services en utilisant des cryptomonnaies. Récemment, une importante société immobilière de New York a ainsi mis en vente trois magasins contre des devises numériques. D'ici la fin de l'année, les cinémas AMC Entertainment accepteront plusieurs cryptomonnaies, telles que le Bitcoin ou l'Ether, comme moyen de paiement. En Suisse, dans le canton de Zoug, le Bitcoin et l'Ether peuvent être utilisés pour payer les impôts.
Les exemples de cet acabit ne manquent pas. In fine, la cryptomonnaie remplit les trois fonctions de la monnaie telles que définies par Aristote : moyen d'échange, unité de compte et réserve de valeur.
? Lire également : L’euro numérique protègera la vie privée des utilisateurs, selon un membre du directoire de la BCE
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Christine Lagarde est dans son rôle de chiend de garde de l'oligarchie européenne prompte à protéger leurs intérêts... et les siens !!
Le Bitcoin enfonce jusqu'à Lagarde.....
mouais... elle défend sa paroisse surtout !