Les frais de transaction élevés sont le signe du succès d'Ethereum (ETH) pour son co-fondateur

Les frais de transaction élevés, une bonne nouvelle pour Ethereum (ETH) ?

Le débat sur les frais en gas de la blockchain Ethereum semble sans fin. D’aucuns estiment qu’ils sont bien trop élevés, notamment pour les petites transactions. Ainsi, en utilisant un protocole de finance décentralisée (DeFi) de type Uniswap (UNI), il n’est pas rare que les frais soient supérieurs au montant investi ou retiré.

Pourtant, ce débat n’a pas l’air d’inquiéter Joe Lubin. En effet, selon le co-fondateur d’Ethereum, les frais de transaction élevés sont une douleur nécessaire à la croissance du réseau et le signe de son succès. En d’autres termes, des frais en gas importants représentent une bonne nouvelle pour Ethereum.

Selon Lubin, d'importants frais de transaction sont le signe du succès de la blockchain Ethereum. Il estime que ces frais ne peuvent être évités car, lorsqu'une nouvelle technologie rencontre le succès, des problèmes de scalabilité s'ensuivent.

Toutefois, l’optimisme de Joe Lubin n’est pas du goût de certains. On pense notamment à Su Zhu, co-fondateur de Three Arrows Capital, qui a tout simplement décidé d’abandonner Ethereum, en accusant le réseau d’avoir abandonné ses utilisateurs.

Yes I have abandoned Ethereum despite supporting it in the past.

Yes Ethereum has abandoned its users despite supporting them in the past.

The idea of sitting around jerking off watching the burn and concocting purity tests, while zero newcomers can afford the chain, is gross.

— 朱溯 🐂 (@zhusu) November 21, 2021

? À lire – Ethereum : plus d’un million d’ETH ont été brûlés depuis l'implémentation de l'EIP-1559

Les explications aux frais de transaction élevés de la blockchain Ethereum (ETH)

Certaines anecdotes ont fait parler d’elles cette année. Bien qu'il s'agisse avant tout d'erreurs, on pense notamment à l'utilisateur ayant payé 430 000 dollars de frais pour une transaction non réalisée ou encore à la plateforme d’échange BitFinex, qui a dépensé pas moins de 23,7 millions de dollars de frais pour un transfert de 100 000 USDT.

Pour revenir à la réalité, comment expliquer ces frais qui peuvent être, objectivement, parfois très élevés ? La réponse tient dans la congestion du réseau et le manque de scalabilité. En effet, la blockchain de Vitalik Buterin est utilisée dans la majorité des protocoles de DeFi, ainsi que dans la création de tokens non fongibles (NFT).

Ainsi, le réseau Ethereum est utilisé bien au-delà du seul échange d’ETH, qui représente d’ailleurs une infime partie des frais de transaction. Enfin, en mettant de côté le roi Bitcoin (BTC), l’ETH est la deuxième capitalisation du marché des cryptomonnaies.

Si la dominance du marché par Ethereum est une bonne nouvelle pour le réseau, cette réussite ne doit pas cacher la nécessité d’une modernisation. C’est la raison pour laquelle la version Ethereum 2.0 est attendue comme le messie.

? À lire – Ethereum : seuls 10 % des frais de transaction sont utilisés pour échanger de l’ETH

Ethereum 2.0, la solution pour faire baisser les frais de transaction ?

Maintes fois retardée, la version 2.0 de la blockchain Ethereum devrait être opérationnelle au deuxième ou au troisième trimestre de l’année 2022 selon Joe Lubin. Il ajoute que cette version, qui prévoit le passage du consensus de la preuve de travail (proof-of-work ou PoW) à la preuve d’enjeu (proof-of-stake ou PoS), devrait aider à faire baisser les frais de transaction.

Derrière Ethereum, la concurrence s’organise. Ainsi, Solana (SOL), qui promet 60 000 transactions par seconde, a intégré le top 5 des plus importantes capitalisations. De même, Avalanche (AVAX) a fait son entrée dans le top 10.

À ce jour, la popularité d’Ethereum n’a cessé de grandir et ne semble pas avoir souffert de ses frais de transaction élevés et de ses concurrents. Mais jusqu’à quand cette dominance pourrait-elle perdurer, notamment si la version 2.0 prend du retard ?

? À lire – Ethereum 2.0 - Lancement confirmé le 1er décembre après une augmentation rapide des dépôts

Anciennement juriste spécialisé en droit des données personnelles, je me suis très vite intéressé au Bitcoin, à la blockchain et à leurs implications juridiques, notamment la fiscalité. Je suis aujourd'hui consultant indépendant dans le domaine des cryptomonnaies et de la blockchain et suis installé en Suisse.

Benjamin Allouch

164 articles

Tous ses articles