Nouvelle étude du Blockchain 50 : la blockchain pour assurer la traçabilité en priorité
le 15 avril 2020 à 9:15.
3 minutes de lecture
Selon une nouvelle analyse du classement « Blockchain 50 » de Forbes, les entreprises multimilliardaires sont plus susceptibles d’utiliser la blockchain pour assurer la traçabilité et la provenance des produits, plutôt que pour sécuriser leurs paiements et règlements. Découvrez plus en détail les résultats de cette analyse réalisée par la société Blockdata.
L’analyse du Blockchain 50
Publiée fin février 2020, la liste annuelle du Blockchain 50 regroupe les 50 plus grandes marques qui utilisent la blockchain et génèrent un chiffre d’affaires annuel supérieur à un milliard de dollars.
Les recherches ont été menées par la société néerlandaise Blockdata, qui a incorporé ses propres données dans l’analyse. Elles montrent que parmi ces 50 sociétés, 15 d’entre elles ont mis en place des solutions pour garantir la traçabilité et la provenance de leurs produits, tandis que 13 utilisent la blockchain pour les paiements et les règlements.
Ensuite, la blockchain est utilisée dans les contextes suivants : développement de la blockchain (10), trading et bourse (10), identité numérique (7), gestion de la chaîne d’approvisionnement (6), prévention de la fraude (6), symbolisation des actifs (5), solutions de stockage (4), financement de la chaîne d’approvisionnement (3), marché (3) et lettres de crédit (2).
Hyperledger et Ethereum : leaders pour la traçabilité
Parmi les entreprises disposant de solutions de traçabilité par chaîne de blocs, nous pouvons citer IBM, Amazon, Nestlé, Walmart, BMW, Foxconn ou encore Mastercard. Plus précisément, 10 sociétés ont déjà implémenté des produits de manière concrète. Pour 5 autres, il s’agit encore de projets pilotes dans des secteurs variés : agriculture, exploitation minière, aérospatial, agroalimentaire et industrie automobile.
Concrètement, la technologie Hyperledger d’IBM a été la plus utilisée pour la traçabilité, suivie par l’Ethereum. Cependant, un certain nombre de sociétés utilisent des blockchains multiples ou des grands registres distribués.
De son côté, IBM se démarque grâce à l’initiative Food Trust. Ce programme permet aux entreprises de déterminer rapidement et précisément la provenance des différents produits de leur chaîne d’approvisionnement. Parmi les participants majeurs figurent Nestlé, Walmart et Dole Foods.
Toutefois, le collaborateur de Forbes Steve Banker émet quelques réserves à ce sujet. Comme il l’a expliqué dans son rapport sur Food Trust, l’utilisation massive de la chaîne de blocs pour la traçabilité ne signifie pas nécessairement qu’elle sera un succès. Selon lui, lorsque le détaillant commencera à générer des données, il devra analyser précisément les coûts/bénéfices liés à son utilisation de Food Trust. Cela signifie donc que la viabilité de la traçabilité via la blockchain n’est pas encore assurée.
Prenons aussi l’exemple de Foxconn, le sous-traitant fabriquant l’iPhone et la Playstation, qui utilise la technologie de la blockchain pour rationaliser son financement. Cette rationalisation se fait via sa plateforme Chained Finance pour ses fournisseurs, dont beaucoup sont des PME.
Paiements et règlements
Enfin, les entreprises multimilliardaires de la liste recourent à la blockchain dans le cadre de leurs paiements et règlements. Dans cette catégorie, les sociétés majeures sont Facebook, Ripple, JPMorgan, Crédit Suisse, Bakkt et Square.
Notez qu’ici encore, Ethereum a été utilisé dans trois projets et Hyperledger dans deux (de même que Ripplenet). Pour en savoir plus sur les monnaies virtuelles associées à ces registres, vous pouvez consulter ce site d’actualités crypto.
Par ailleurs, en dehors des services financiers traditionnels, Blockdata a aussi mis en lumière les produits Truck-ID et Truck Wallet de Daimler. Ceux-ci permettent aux véhicules de faire des transactions de manière autonome avec d’autres machines.
Ainsi, cette étude montre clairement que les blockchains peuvent être utilisées pour résoudre des problèmes réels et concrets. Il ne s’agit plus d’une technologie obscure, réservée au monde du web.
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