Le gouvernement du Zanzibar envisage d'adopter les cryptomonnaies
Le Zanzibar, un archipel semi-autonome appartenant à la Tanzanie, envisage d'adopter les cryptomonnaies. Dans le cadre de son projet, le gouvernement du Zanzibar a consulté plusieurs experts du secteur au cours des dernières semaines. L'annonce corrobore l'intérêt grandissant des nations africaines pour les crypto-actifs.
Le Zanzibar étudie la possibilité d'adopter les cryptomonnaies
Le Zanzibar, un archipel tanzanien localisé au large des côtes de l'Afrique de l'Est, envisage activement d'adopter les cryptomonnaies. Le ministre de l'Économie du Zanzibar, Mudrick Soraga, affirme que le gouvernement sollicite actuellement l'avis de nombreux acteurs du secteur et de certaines institutions financières, rapporte l'agence de presse tanzanienne The Citizen.
« Nous sollicitons des points de vue sur la question avant de décider si c'est viable ou non. Vous ne pouvez pas prendre une telle décision sans obtenir l'avis des parties prenantes, y compris les banques et les ministères des Finances et des Affaires étrangères », explique Mudrick Soraga.
Visiblement, le projet est activement discuté par les membres du gouvernement tanzanien. Dans le cadre de ses consultations, le ministre de l'Économie s'est récemment entretenu avec Joe Chuene, un représentant de la firme Hypertech. Le représentant du groupe technologique n'a pas caché son enthousiasme concernant l'adoption des devises numériques au Zanzibar.
« Le volume élevé des transactions de la cryptomonnaie dominante a démontré l'efficacité de l'actif. Il est grand temps que le gouvernement révolutionnaire de Zanzibar l'adopte », déclare Joe Chuene.
Même son de cloche du côté de Haji Semboja, professeur d'économie de l'Université d'État de Zanzibar. Interrogé sur la question par le gouvernement, l'économiste a estimé que l'adoption des cryptomonnaies serait une bonne chose pour l'archipel tanzanien.
Pour justifier sa position, il explique que l'économie du Zanzibar est majoritairement basée sur les services. L'adoption des cryptomonnaies devrait ainsi profiter aux nombreuses entreprises du secteur tertiaire implantées sur le territoire. Mudrick Soraga a également récolté l'avis d'Abdulmajid Nsekela, président de l'Association des banquiers de Tanzanie.
« Nous devons commencer à tirer des leçons d'autres pays sur le fonctionnement de cette technologie. Pour que la cryptomonnaie soit efficace, nous aurons besoin de politiques pour la cryptomonnaie », estime Abdulmajid Nsekela.
Sans surprise, les institutions bancaires du pays militent pour l'adoption d'un cadre réglementaire qui permettra d'encadrer les monnaies numériques. Dans cette optique, Samia Suluhu Hassan, la présidente récemment élue de la République unie de Tanzanie, a demandé à la banque centrale de la nation d'ouvrir la voie aux crypto-actifs. D'après la dirigeante, la cryptomonnaie représente l'avenir de la finance. L'exhortation de la présidente est survenue peu après l'annonce de l'adoption du Bitcoin comme monnaie légale au Salvador.
« Je sais que tous les pays, y compris la Tanzanie, n’ont pas accepté ou commencé à suivre cette direction. Toutefois, je demande à la Banque centrale de commencer à travailler sur ces développements. La Banque centrale doit être prête pour le changement et ne pas se laisser surprendre », déclarait Samia Suluhu Hassan en juin dernier.
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Cryptoast Academy : 75% de réduction avant le Black Friday pour fêter le bullrunLes pays d'Afrique se tournent vers les cryptomonnaies
En miroir du Zanzibar, de nombreux pays du continent africain se tournent vers les cryptomonnaies. C'est notamment le cas du Zimbabwe. Le gouvernement du Zimbabwe est actuellement occupé à évaluer les avantages et les inconvénients de l’utilisation de cryptomonnaies sur son territoire. Comme le Zanzibar, ce pays de l'Afrique australe s'est entretenu avec plusieurs acteurs du secteur des crypto-actifs.
Même son de cloche en Amérique du Sud. Inspirés par l'exemple du Salvador, plusieurs nations s'intéressent de près au secteur des cryptomonnaies. Citons l'exemple du Panama, qui pourrait reconnaître les cryptos comme moyen de paiement, ou du Brésil, où un député souhaite autoriser le versement des salaires en devises numériques.
Les cryptomonnaies sont particulièrement populaires en Afrique. D'après un rapport de Chainalysis, les marchés cryptos du continent ont en effet progressé de +1 200 % depuis l’année dernière. Cette hausse est surtout due à l'explosion des transferts en pair à pair (P2P).
Pour la population africaine, le Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies représentent une planche de salut contre l'inflation des monnaies fiat. De plus, on rappellera que le taux de bancarisation moyen de l'Afrique ne dépasse pas les 15,7%, malgré une forte hausse au cours des 15 dernières années. Dans certains pays, comme la Mauritanie, moins de 6 % de la population possède un compte bancaire.
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Les investissements dans les crypto-monnaies sont risqués. Il n’existe pas de rendement élevé garanti, un produit présentant un potentiel de rendement élevé implique un risque élevé. Cette prise de risque doit être en adéquation avec votre projet, votre horizon de placement et votre capacité à perdre une partie de cette épargne. N’investissez pas si vous n’êtes pas prêt à perdre tout ou partie de votre capital