Gendarmerie et Tezos : le bilan du test est positif
La gendarmerie française avait annoncé en fin d’année 2019 un test de la blockchain Tezos afin de passer des ordres de paiement. Il semblerait que l’initiative ait été un succès, comme le confirme un chargé de projet du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N).
La Gendarmerie a passé ses ordres de paiement avec Tezos
Comme nous vous le rapportions en novembre dernier, le projet servait tout d’abord à utiliser les fonds reçus d’Europol. Ces derniers ont permis au C3N d’acheter des « équipements en lien avec la blockchain », comme l’explique Edouard Klein, le chargé de projet R&D qui a été interrogé par Zdnet.
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Pour la Gendarmerie, le projet ne permet pas seulement d’explorer les paiements en crypto-monnaies, qui font maintenant partie de l’arsenal des criminels au même titre que les espèces. Il peut faciliter grandement les ordres de paiement :
« Sur ce type de financement, Europol nous demandait une comptabilité précise. Nous avons donc dépensé l’argent et chaque transaction a été inscrite sur la blockchain rapidement après l’achat. C’est ce qui nous a permis par la suite de faire valider les paiements par Europol »
Un projet étendu ailleurs ?
Au final, les paiements sont vérifiés en quelques instants, au lieu de plusieurs semaines avec la procédure classique. Et les frais de transaction ont également grandement diminué. De 40€, ils passent ainsi à quelques centimes seulement. Europol a accepté ce nouveau modèle de validation des transactions, il est donc question de l’étendre à d’autres domaines, toujours selon Edouard Klein :
« Avec ce projet, on a montré la faisabilité technique du projet. Maintenant on aimerait passer à l’échelle. Mais il faut la volonté politique pour l’étendre. »
On le sait, les politiques tendent à freiner des quatre fers quand il s’agit d’utiliser des solutions de paiement liées à des crypto-monnaies non gouvernementales. Nous verrons donc si l’initiative du C3N pourra essaimer ailleurs au sein des forces de l’ordre françaises.
L’initiative est en tout cas un vrai coup de boost pour la blockchain française Tezos, qui se rêve en concurrente de l’hégémonique Ethereum. Son langage de smart-contracts, le Michelson, a en effet été dans ce cas jugé plus fiable que le Solidity d’Ethereum. Tezos pourrait donc trouver sa place dans des systèmes qui nécessitent de faire transiter des données très sensibles.
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