Qu'est-ce que le Bitcoin (BTC) ? Tout savoir sur la 1ère cryptomonnaie au monde
Principal pilier du marché des cryptomonnaies, Bitcoin (BTC) est une blockchain utilisée par des millions de personnes dans le monde. Avec sa cryptomonnaie du même nom, son ambition est révolutionnaire : donner vie à un système financier sans intermédiaire bancaire et institutionnel. Opérant sans chef de file, ni entreprise à son commandement, Bitcoin se définit comme une technologie gouvernée de manière décentralisée. Comment le Bitcoin fonctionne-t-il ? Et à quoi sert réellement le BTC ? Retraçons ensemble tout ce qu'il y a à savoir sur la plus grande crypto au monde.
C'est quoi le Bitcoin (BTC) ?
Le Bitcoin est la plus grande cryptomonnaie au monde. Elle a été conçue pour répondre à un objectif bien précis : créer de l'argent liquide sous forme électronique.
En d'autres termes, sa technologie permet, tout comme les billets et les pièces, d'échanger de l'argent d’une personne à une autre sans intermédiaire centralisé. Le BTC est l’unité de compte de la blockchain Bitcoin : cela signifie que les utilisateurs de Bitcoin peuvent se transmettre du BTC et seulement du BTC.
L'un des avantages du Bitcoin est qu'aucune banque ne régule les fonds qui circulent sur son réseau, ce qui garantit la vie privée et la sécurité financière de ses utilisateurs. Allons même encore plus loin : aucune entité n'a le pouvoir nécessaire pour modifier sa base de données.
Cela est la conséquence de la décentralisation géographique et politique des personnes derrière Bitcoin, ainsi que des techniques cryptographiques implémentées lors de son lancement en 2009. Rappelons que son réseau a été créé par les cypherpunks, des militants utilisant la cryptographie au profit de la vie privée des internautes, le tout dans l'optique de donner vie à un système monétaire alternatif en réponse à la crise financière de 2008.
Logo de Bitcoin, stylisé par Cryptoast
Utilisée aujourd'hui par plusieurs centaines de millions de personnes à travers le globe, la crypto Bitcoin est devenue le symbole des libertés individuelles. Dès 2011, alors que sa technologie en était encore à ses balbutiements, les BTC ont été utilisés pour financer les activités de WikiLeaks, une plateforme diffusant au grand public des enquêtes sur des secrets d'État.
Si le Bitcoin est devenu si populaire, c'est grâce à la résistance de son réseau dénommé « blockchain ». De manière concise, une blockchain est un registre de compte décentralisé dans lequel sont inscrites les transactions en cryptomonnaies. La blockchain Bitcoin enregistre donc toutes les transactions qui sont effectuées en BTC.
Depuis sa création, le protocole derrière Bitcoin n'a cessé d'évoluer jusqu'à devenir ce qu'il est aujourd'hui : une solution financière utilisée par les plus grandes entreprises du monde, à l'instar de BlackRock, PayPal, Société Générale, sans oublier l'ensemble des GAFAM. Certains pays en ont même fait leur monnaie officielle comme le Salvador.
Comment le Bitcoin a-t-il pu se hisser parmi les actifs les plus capitalisés au monde ? Qui est derrière sa création ? De quelle manière acheter du Bitcoin facilement ? La réponse à toutes ces questions dans ce guide dédié au roi des cryptomonnaies.
Quels rôles joue la blockchain Bitcoin ?
Malgré son image énigmatique, Bitcoin n’est pas aussi difficile à comprendre qu’il n’y paraît. Au contraire, son architecture s'inspire de plusieurs technologies utilisées depuis plusieurs dizaines d'années dans de nombreux secteurs comme l'armée, l'informatique, la comptabilité et la finance.
Partons à la découverte de son fonctionnement technique pour cerner l'ensemble de ses subtilités.
La blockchain est la technologie sur laquelle repose la cryptomonnaie Bitcoin. Elle est comparable à un registre de compte numérique qui enregistre et archive la totalité des actions effectuées avec des bitcoins. Cependant, un tableur Excel serait en théorie aussi en mesure de créer un registre de compte numérique. Quelle est donc la différence entre la blockchain et un tableur Excel ?
Contrairement au logiciel de Microsoft où les données sont inscrites et stockées par une entité centralisée, comme une personne ou une entreprise, les informations présentes sur la blockchain de Bitcoin sont décentralisées, transparentes et immuables. Revenons progressivement sur chacun de ces points :
- Décentralisation : le registre de compte de la blockchain Bitcoin est conservé par plusieurs milliers de « nœuds » partout dans le monde. Les nœuds représentent des serveurs gérés par des personnes et des entreprises sur lesquels est stockée la blockchain. Quiconque est en mesure de déployer un nœud, sous réserve d'avoir le matériel informatique adapté ;
- Transparence : l'ensemble des informations enregistrées sur la blockchain sont accessibles publiquement sur Internet. Pour garantir la vie privée des individus, chaque utilisateur doit opérer sous un pseudonyme composé d'une suite de chiffres et de lettres tel que « 1A1zP1eP5QGefi2DMPTfTL5SLmv7DivfNa ». Ainsi, la vie privée des individus est garantie tout en assurant la surveillance des mouvements de fonds associés à des activités illégales ;
- Immuable : puisque la blockchain fonctionne sur le consensus de milliers de personnes qui ne se connaissent pas, il est impossible de modifier une information déjà enregistrée sur son registre de compte. En effet, si une modification illégitime apparait sur la blockchain, comme la duplication de bitcoins, la transparence des transactions permet aux serveurs de rejeter l'opération. Ainsi, cela dissuade les acteurs malveillants de l'écosystème et permet l'évolution pérenne du réseau en matière de sécurité.
Grâce à ces 3 atouts, la blockchain Bitcoin assure un service extrême sécurisé partout dans le monde, le tout sans interruption. Quiconque ayant une connexion Internet est en état d'envoyer de l'argent sans passer par les institutions financières traditionnelles grâce à la blockchain Bitcoin.
Par exemple, pour réaliser un transfert de 1 000 euros depuis la France afin d'obtenir des wons en Corée du Sud, certains intermédiaires proposent des solutions contre une commission de 1%. Cependant, ce type d'opérations est impossible dans le sens inverse : pour transformer des wons en euros, il est nécessaire de passer par des banques demandant des frais plus importants, des délais plus longs et l'accès à certains documents personnels.
À l'inverse, avec Bitcoin, ces 1 000 euros peuvent être envoyés et reçus en quelques minutes seulement, peu importe l'heure et le jour de la semaine, sans demander d'autorisations à une entreprise. Cela vaut pour n'importe quel lieu à travers le monde.
D'ailleurs, puisque la blockchain n'est qu'un registre de compte, elle ne stocke pas l'argent de ses utilisateurs, mais seulement les données relatives aux transactions. Par conséquent, chaque détenteur de bitcoins est le seul souverain de ses fonds. C'est pour cette raison que Bitcoin est souvent qualifié de réseau pair-à-pair, sans intermédiaire.
À noter que la blockchain n'enregistre pas les transactions les unes à la suite des autres, mais plutôt par paquets, également nommés blocs. Ces blocs sont intégrés à la blockchain les uns à la suite des autres. Chaque d'entre eux contient de nombreuses transactions et est relié au bloc qui le précède et le suit, d'où le terme blockchain pour « chaîne de blocs ».
👉 En savoir plus sur la technologie blockchain ?
Comment utiliser des BTC ?
Puisque les bitcoins sont une forme de monnaie informatisée, ces derniers sont stockés sur des portefeuilles numériques. Cependant, savez-vous comment un portefeuille Bitcoin est relié à la blockchain ? Tout ceci est une affaire d'adresses et de clés.
Chaque portefeuille Bitcoin (BTC) est associé à une suite de chiffres et de lettres (une adresse) générée aléatoirement lors de sa création. L'adresse est seulement un terme technique qui représente le pseudonyme mentionné précédemment. Cette adresse est inscrite sur la blockchain et permet de recevoir des fonds de la part des autres détenteurs de bitcoins.
Bien que les adresses de tous les portefeuilles Bitcoin soient publiquement visibles sur la blockchain, elles découlent d'une série d'opérations cryptographiques garantissant l'intégrité des données personnelles de chaque détenteur de BTC. En effet, les adresses publiques découlent des clés publiques, qui émanent elles-mêmes des clés privées.
La clé privée d’un portefeuille Bitcoin est ce qui vous permet d'envoyer des BTC, tandis que la clé publique sert principalement à en recevoir. Tout comme une adresse blockchain, les clés publiques et privées sont composées d'une suite de caractères alphanumériques.
Il faut imaginer votre adresse blockchain comme une adresse postale où votre clé publique représente votre boîte aux lettres : impossible de recevoir la moindre lettre sans elle. De son côté, la clé privée représente la clé qui vous permet d'ouvrir la boîte aux lettres afin d'accéder à son contenu.
À savoir que le pseudonyme alphanumérique qui représente l'adresse blockchain est issue de la fonction de hachage SHA-256 appliquée sur la suite de chiffres et de lettres qui compose l'adresse publique.
Originaire de la National Security Agency (NSA), l'agence américaine des renseignements, la fonction SHA-256 permet de chiffrer des informations à sens unique en générant une suite alphanumérique à l'aide de n'importe quelle donnée.
Avec la fonction SHA-256, il est impossible de retrouver la clé publique qui a généré une adresse en se basant seulement sur cette dernière. D'ailleurs, une clé publique est elle-même le fruit de la fonction ECDSA appliquée à une clé privée.
Technique de chiffrement derrière la clé privée, la clé publique et l'adresse
Tout comme pour le cas précédent, la génération de la clé se fait à sens unique et personne n'est en mesure de retrouver la clé privée à partir de la clé publique. Ces deux fonctions de hachage garantissent la sécurité autour de votre clé privée, protégeant directement les BTC stockés dans votre portefeuille.
Pour récapituler, un portefeuille Bitcoin permet d'envoyer et de recevoir des bitcoins. Un ensemble de technologies (l'adresse blockchain, la clé publique, la clé privée) offre une protection sans égale à vos fonds tout en garantissant la transparence de la blockchain et le bon fonctionnement de votre portefeuille. Aujourd'hui, des dizaines de portefeuilles Bitcoin fiables sont accessibles au grand public.
👉 Voici les 12 meilleurs portefeuilles pour stocker et sécuriser vos BTC
Comment sont créés les nouveaux bitcoins ?
Contrairement aux monnaies fiduciaires comme l'euro ou le dollar, les bitcoins ne sont créés à partir de rien. Leur génération est régulée par différentes règles implémentées dans son protocole que nous rassemblons sous la dénomination Proof of Work. Ainsi, plus de 19,5 millions de bitcoins sont en circulation depuis 2022 et leur maximum fixé à 21 millions d’unités sera atteint en 2140.
Pour générer de nouveaux BTC, la blockchain Bitcoin fait appel à des entités surnommées mineurs. Tout comme les nœuds vus précédemment, les mineurs peuvent stocker l'intégralité des données de la blockchain. Cependant, leur rôle principal est d'inscrire dans la blockchain les nouvelles transactions des utilisateurs, le tout sous forme de blocs. En échange, ils sont récompensés en bitcoins, d'où l'expression miner du Bitcoin.
Le minage de bitcoins à l'échelle industrielle, avec un hangar composé de plusieurs centaines de machines
Sur la blockchain Bitcoin, un bloc de transactions est généré environ toutes les 10 minutes et chacun d'entre eux est lié à une prime de 6,25 BTC (cette récompense est divisée par 2 tous les 4 ans via le processus de halving).
Ainsi, le 1er mineur à inscrire des transactions dans le registre de compte est le seul à recevoir ces nouveaux bitcoins. C’est de cette manière que les nouveaux BTC arrivent sur le marché.
Pour choisir le grand gagnant des BTC émis pour chaque bloc, le protocole Bitcoin a choisi de départager les mineurs en fonction de la puissance de calcul déployée pour résoudre une fonction mathématique. Cette dernière consiste à trouver une donnée chiffrée en utilisant le SHA-256 sur les informations contenues dans le bloc, y compris le nonce.
Plus la puissance de calcul d'un mineur est grande, plus la probabilité pour qu'il résolve cette énigme informatique sera importante. Par conséquent, la puissance de calcul des machines détermine directement les probabilités d'être désigné pour miner un bloc et percevoir les BTC associés. Celui qui investit le plus d'argent (le plus de machines) est celui qui a le plus de chance de toucher le gros lot.
Cependant, la blockchain Bitcoin a été conçue pour s'adapter à l'augmentation de la puissance de calcul sur son réseau. Afin que la vitesse de production des blocs (10 minutes) reste inchangée, son fondateur a intégré une fonctionnalité qui ajuste la difficulté de ce problème mathématique selon la puissance de calcul totale déployée par l'ensemble des mineurs.
Bien qu'en 2011-2012, il était possible de miner du Bitcoin avec un ordinateur personnel, cette activité s'est métamorphosée au point de devenir une industrie à part entière. Dans son livre « Blockchain et cryptomonnaies », Primavera De Filippi, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), explique comment cette évolution du minage a poussé les professionnels du secteur à se rassembler pour lisser leurs rendements en BTC :
En vue de la difficulté désormais très élevée de ces équations, les mineurs se sont organisés dans le but de mutualiser leur puissance de calcul au sein d’un système de minage collectif (mining pools, en anglais). À chaque fois qu’un mineur trouvera la solution d’une de ces équations, le système répartira les Bitcoins ainsi générés avec tous les autres mineurs – et cela proportionnellement à la quantité de puissance de calcul qu’ils ont investie dans le système.
Le minage collectif est au centre de nombreux débats dans l'écosystème Bitcoin. Certains assurent qu'il permet de démocratiser l'accès au minage, pendant que d'autres affirment qu'il fragilise Bitcoin en le centralisant autour de quelques entités.
Aujourd'hui, la puissance de calcul déployée sur le réseau Bitcoin est si importante que même les États du monde entier sont dans l'incapacité de déployer assez d'énergie pour prendre le contrôle du réseau.
La notion de hashrate est généralement utilisée pour mesurer les variations de la puissance de calcul. Depuis son apparition en 2009, le hashrate de la blockchain Bitcoin ne s'est jamais arrêté de croître. Cela signifie que le réseau devient progressivement plus sécurisé d'année en année, puisque les chances d'une attaque des 51 % s'amenuisent progressivement :
Prix d'un Bitcoin et hashrate de sa blockchain entre 2009 et 2024
Avec cette montée de la puissance de calcul, un nombre croissant de personnes ont commencé à éprouver des inquiétudes sur l'impact écologique du minage de bitcoins. Entre la consommation électrique, la chaleur produite par les machines et les matériaux nécessaires à leur fabrication, Bitcoin est-il viable avec les enjeux environnementaux du moment ?
Selon le Centre de l'université Cambridge pour la finance alternative (CCAF), la consommation énergétique annuelle des mineurs est équivalente à celle d'un pays comme la Belgique, soit 0,4 % de la consommation énergétique annuelle mondiale. À noter que, à mesure que cette nouvelle industrie se développe, de nouvelles machines de minage moins gourmandes en électricité voient le jour.
Le minage de Bitcoin est aussi devenu un outil chez certaines entreprises pour utiliser leur surplus énergétique : au lieu de gaspiller une énergie qui ne sera pas consommée, ces dernières utilisent cette électricité afin de miner du BTC et chauffer leurs locaux grâce à la chaleur émise par les machines.
Depuis plusieurs années, le roi des cryptomonnaies cherche à réduire son impact sur la planète par l'utilisation d'énergies renouvelables. Avec la vitesse à laquelle les nouvelles machines de minage apparaissent sur le marché, nous pouvons aisément espérer une réduction de sa pollution dans les années à venir.
👉 Comment le minage de Bitcoin (BTC) influence-t-il le secteur de l'énergie ?
Quelles sont les règles du protocole Bitcoin à retenir ?
Comme nous l'avons souligné précédemment, Bitcoin est avant tout un protocole informatique : le fonctionnement de sa blockchain, les particularités techniques de sa cryptomonnaie et l'émission des BTC sont régies par un lot de principes intransgressibles. Voyons ensemble ces principales règles.
C'est quoi le halving ?
Le halving est un événement qui survient tous les 210 000 blocs (soit tous les 4 ans) et qui divise par 2 les bitcoins obtenus à chaque bloc par les mineurs. Au lancement du protocole Bitcoin en 2009, la récompense pour chaque bloc de transaction était de 50 BTC. Avec les halvings qui ont suivi (2012 ; 2016 ; 2020), la rémunération des mineurs en BTC a diminué jusqu'à atteindre 6,25 BTC aujourd'hui.
Ce mécanisme a été mis en place spécifiquement pour contrôler la génération des bitcoins et éviter une forte inflation sur le réseau sur le long terme. Plus les années passent, et plus la quantité de bitcoins produits diminue. En comptant les bitcoins inaccessibles à cause de la perte de clés privées, l'inflation de la cryptomonnaie Bitcoin diminue et tend vers le 0 % sur le long terme.
Prévision des bitcoins en circulation entre 2009 et 2041 - Par Bitcoin Block Half
Rappelons que le nombre de bitcoins en circulation ne dépassera jamais 21 millions de BTC. Sur le graphique ci-dessus, nous observons que la moitié des BTC avait déjà été émis entre 2009 et 2013. Quant au cap symbolique des 90 % de BTC produits par les mineurs, il a été atteint en 2022.
La durée et la taille des blocs
Les blocs de transactions de Bitcoin ont été programmés pour répondre à des règles précises : ils doivent être générés toutes les 10 minutes, offrir des bitcoins aux mineurs qui les enregistrent sur la blockchain et ne pas peser plus de 1 Mo.
Ces paramètres influent directement sur la valeur du Bitcoin et l'efficacité de son réseau. Actuellement, son réseau traite environ 7 transactions par seconde (TPS). À titre de comparaison, le système de paiement Visa enregistre entre 1 500 et 2 000 transactions par seconde, avec une performance théorique allant jusqu'à 65 000 TPS.
Pour améliorer les performances de la blockchain Bitcoin et concurrencer les systèmes de paiements actuels, les développeurs qui maintiennent et améliorent son protocole réfléchissent à des solutions. L'une des plus célèbres qui a été implémentée est SegWit.
Ce gain de place a permis de multiplier par 2 le nombre de transactions prises en charge par la blockchain. Toutefois, 7 transactions par seconde reste un score bien trop faible pour rivaliser avec les systèmes de paiements internationaux. C'est pour cette raison qu'est apparu le Lightning Network en 2018.
Toujours en version bêta, le Lightning network est un réseau construit en surcouche du Bitcoin qui permet de traiter plusieurs milliers de transactions par seconde, de manière quasi-instantanée, le tout avec des frais de transaction de l'ordre du centime d'euro.
👉 Bitcoin (BTC) : Qu'est-ce que le Lightning Network ?
La compétition pour la blockchain la plus longue et les forks
Malgré les règles du protocole Bitcoin, il est possible que 2 blocs de transactions apparaissent en même temps sur la blockchain. Cette situation peut survenir si 2 mineurs inscrivent en simultané leur bloc de transactions.
Dans ce cas-là, la blockchain est dans l'incapacité de se poursuivre sur ces 2 branches : les mineurs doivent poursuivre leur travail sur l'un des 2 blocs et abandonner le second. Nommé bloc orphelin, les informations de ce dernier doivent être récupérées par les mineurs pour être intégrées officiellement sur la blockchain.
Représentation de la blockchain avec un bloc orphelin
Dans certains cas atypiques, il arrive que la blockchain se divise en 2 blockchains distinctes sans que les mineurs fassent un choix unique entre l'une des 2 branches. Cette scission de la blockchain en deux réseaux distincts est dénommée « fork ».
Un fork survient généralement lorsque la communauté autour d'une blockchain se divise en 2 ou plusieurs groupes radicalement opposés. Lorsque ces groupes n'arrivent plus à cohabiter sur la même blockchain, un point de rupture divise la blockchain : chaque groupe se dirige alors vers la branche de la blockchain qui répond le plus à ses idées.
C'est ce qui est arrivé en 2017, lorsque le projet de mise à jour SegWit2X a été remplacé par SegWit, celle que nous connaissons actuellement. Au lieu de déplacer certaines données des blocs de transactions, SegWit2X souhaitait tout simplement faire passer la taille des blocs de 1Mo à 2Mo.
Nombreux sont les développeurs à s'être opposés à cette mise à jour. En cause, SegWit2X aurait réduit la décentralisation de la blockchain Bitcoin en alourdissant sa blockchain. Puisque les blocs auraient été deux fois plus lourds, le nombre de transactions traitées chaque seconde aurait aussi été multiplié par 2. Une telle modification aurait réduit le nombre de nœuds : pour certains serveurs, la blockchain serait rapidement devenue trop lourde à maintenir sur leurs machines.
Par conséquent, les adeptes de SegWit2X ont provoqué un fork sur la blockchain Bitcoin afin d'implémenter leur mise à jour sur leur blockchain, aujourd'hui connu sous le nom de Bitcoin Cash (BCH). À l'inverse, la majorité des personnes (celles qui se sont opposées à cette mise à jour) sont restées sur la blockchain Bitcoin (BTC).
La chute du Bitcoin Cash (BCH) face au Bitcoin (BTC) - Paire BCH/BTC sur TradingView
👉 Qu'est-ce que Bitcoin Cash (BCH) ? Cette cryptomonnaie qui revendique le trône du Bitcoin
Les techniques pour acquérir et stocker des Bitcoins
Aujourd'hui, acheter du Bitcoin est aussi simple qu'acheter une baguette chez son boulanger : cela peut se faire en seulement quelques clics avec une carte bancaire depuis un smartphone.
Regardons ensemble les outils à connaitre pour obtenir des bitcoins et les conserver à l'abri des hackers.
Où et comment acheter des bitcoins ?
Puisque Bitcoin est la 1ère cryptomonnaie au monde, il existe une multitude de moyens d'en acheter. À l'heure actuelle, le plus populaire d'entre eux est de passer par des « exchanges » ou « brokers », des plateformes dédiées à l'achat et à la vente de cryptomonnaies.
En France, les exchanges et brokers les plus importants et régulés sont Binance, Coinbase, eToro, Bitpanda ou encore Trade Republic. Le point commun de toutes ces plateformes est qu’elles sont toutes régulées en France grâce à leur statut de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN).
Parmi les différents exchanges existants, il y a eToro qui permet de profiter d'une plateforme accessible aux débutants tout en profitant de faibles frais de transaction. Créée il y a plus de 15 ans, l'entreprise a su se démarquer par ses services innovants, sa longévité et sa prise en charge de nombreux marchés financiers, incluant les cryptomonnaies.
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Comment conserver du Bitcoin en sécurité ?
Puisque Bitcoin a été créé pour supprimer les intermédiaires du monde de la finance, certains investisseurs choisissent d'aller dans ce sens en conservant eux-mêmes leurs bitcoins. En d'autres termes, ils retirent leurs bitcoins des plateformes comme eToro pour se réapproprier le contrôle total de leurs actifs. Actuellement, 2 méthodes sont privilégiées pour exporter ses BTC hors des exchanges.
La première consiste à stocker ses bitcoins sur un portefeuille numérique. Surnommé « wallet », cet outil permet de stocker des BTC en dehors des plateformes d'échange comme eToro ou Binance. Généralement, ils sont déployés sous la forme d'applications mobiles ou d'extensions de navigateur Web. Parmi les wallets numériques populaires compatibles avec Bitcoin, nous retrouvons Zengo, Exodus ou encore Bridge Wallet.
Pour transférer vos fonds vers un portefeuille Bitcoin, il vous suffit de vous connecter sur l'exchange sur lequel vous avez du BTC, puis de renseigner l'adresse Bitcoin de votre portefeuille ainsi que la somme à transférer.
👉 Wallet Bitcoin : Les 12 meilleurs portefeuilles pour sécuriser vos BTC en 2024
La seconde solution pour conserver vos BTC consiste à faire l'acquisition d'un hardware wallet, un objet physique permettant d'accroitre significativement votre résilience face aux hackers.
Avec un prix gravitant généralement entre 50 et 200 euros selon les modèles, cet outil est l'un des meilleurs investissements à prévoir pour protéger des bitcoins. Son fonctionnement hors-ligne empêche quiconque d'accéder à vos fonds. Actuellement, les deux entreprises leader sur le marché sont Ledger et Trezor, des entreprises respectivement française et tchèque.
De gauche à droite, les hardwares wallet Trezor Model One et Ledger Nano X
Les hardwares wallet se comportent comme des wallets standards, avec plus de sécurité. Il est possible d'y créer une ou plusieurs adresses blockchain afin d'y importer vos bitcoins. À noter que les produits des entreprises Trezor et Ledger prennent en charge plusieurs dizaines de blockchains et cryptomonnaies différentes, incluant les plus célèbres comme l'ETH et le BNB.
Ces produits sont destinés aux investisseurs qui souhaitent conserver leurs cryptomonnaies sur le long terme, ainsi qu'à ceux qui souhaitent bénéficier du plus haut niveau de sécurité dans une gamme de prix raisonnable.
👉 Ledger Nano S Plus : Avis et Guide pour Paramétrer le Wallet Crypto de Référence
Qu'est-ce qui influence le cours du Bitcoin ?
À de nombreux égards, acheter du Bitcoin peut sembler effrayant : entre les variations de prix, les différentes actualités de l'écosystème crypto et la représentation négative de ce milieu par les instances médiatiques, difficile de savoir discerner le vrai du faux.
Pour vous aider à vous orienter, voici quelques thèmes à suivre de près pour comprendre les variations haussière et baissière du BTC.
Le rythme cyclique du BTC avec son halving
Tous les 4 ans, le halving impose au réseau Bitcoin une réduction de 50 % de ses récompenses attribuées aux mineurs. L'effet principal de ce processus est de diminuer l'inflation du protocole Bitcoin et d'augmenter la rareté des BTC, puisque moins de bitcoins sont produits dans le même temps donné.
Depuis 2009, chaque halving a donné lieu à une hausse significative du cours du Bitcoin. Ce fut le cas en 2012, en 2016 et en 2020 :
Cours du Bitcoin, inflation des BTC et ses halvings
Selon les données relatives au cours du Bitcoin, son prix a toujours explosé à la hausse durant les 12 mois qui ont suivi son halving. Ainsi, le halving est un point de repère pour les investisseurs qui tentent d'anticiper la hausse du roi des cryptomonnaies.
La politique et la jurisprudence internationale
La régulation des cryptomonnaies dans les différents pays du monde est un sujet qui peut faire varier le cours des cryptomonnaies. Comme dans de nombreux autres secteurs technologiques, les États-Unis représentent l'État ayant le plus d'influence sur l'évolution du Bitcoin.
En outre, pour comprendre les variations du BTC, il est nécessaire de se tenir informé des lois et des dernières innovations qui apparaissent outre-Atlantique. Par exemple, entre juin et décembre 2023, l'engouement pour les ETF Bitcoin spot a propulsé le cours du Bitcoin de 25 000 dollars à 49 000 dollars.
De plus, chaque décision entreprise par la Securities and Exchange Commission (SEC), l'institution américaine dédiée à la régulation des marchés financiers, à propos d'une entreprise du secteur peut influencer non seulement le BTC, mais aussi le prix d'autres cryptos, comme durant l'affaire Ripple et son token XRP.
D'autres pays peuvent avoir une grande influence sur le Bitcoin. En interdisant le minage de cryptomonnaies sur son territoire, la Chine a participé à la chute temporaire du BTC durant l'été 2021. La géopolitique est donc un thème phare à surveiller pour mieux comprendre les cryptos.
Les succès et les échecs des entreprises
Puisque le Bitcoin est l'actif majeur du marché des cryptomonnaies, son cours est directement influencé par la santé économique des entreprises du domaine, et vice-versa. Cela signifie que, lorsqu'une importante entreprise de l'écosystème crypto déclare avoir des difficultés, le prix du BTC peut en subir les conséquences.
Par exemple, lors des prémisses de l'industrie du Bitcoin en 2013, l'entreprise Mt. Gox était le premier exchange de cryptomonnaies au monde et générait près de 70% des transactions en bitcoins au plus haut de ses activités. Cependant, la plateforme a été forcée de fermer ses portes en février 2014 à la suite d'un hack entrainant la perte de 850 000 BTC. Le hack du plus grand hub crypto de l'époque a provoqué un plongeon du roi des cryptomonnaies :
Cours du Bitcoin entre octobre 2013 et juin 2014 - TradingView
En seulement 2 mois, le cours du BTC a dévissé de 800 dollars à 350 dollars. Cette chute a marqué l'histoire comme étant l'une des premières tendances baissières traversées par le Bitcoin. Plus récemment, d'autres scandales autour des entreprises ont fortement influencé son prix, à l'instar de l'exchange déchu FTX.
👉 Pour tout savoir du procès de Sam Bankman-Fried, l'ancien PDG de l'exchange FTX
La politique monétaire internationale
Que cela soit le marché des cryptomonnaies ou les marchés financiers traditionnels, tous subissent l'influence des politiques monétaires internationales, notamment celle de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed), la banque centrale du pays.
Rapidement, la politique monétaire désigne l'action d’augmenter ou de diminuer la masse monétaire d'une monnaie afin de répondre à des objectifs économiques. Cette politique passe notamment par la hausse et la baisse des taux d’intérêts des banques centrales, qui influencent directement les taux proposés par les banques commerciales à leur clientèle.
Par exemple, pour faire face à la crise sanitaire du Covid-19, la Fed a descendu son taux d'intérêt à 0 %. Puisque les prêts étaient abordables pour tous, les investisseurs ont injecté d'immenses quantités de liquidités sur les marchés financiers. C'est l'une des raisons qui explique les records historiques des indices boursiers et du Bitcoin en 2021.
À l'inverse, à partir du moment où les institutions financières du monde entier ont choisi de hausser radicalement leurs taux d'intérêt en 2022, les actions en bourse et les cryptomonnaies ont perdu en valeur. Surveiller les opérations des banques centrales, notamment celles de la Fed, est donc essentiel pour comprendre les variations du cours du Bitcoin.
Qui a créé le Bitcoin ?
Bien que le réseau Bitcoin soit aujourd'hui entretenu par une équipe de plusieurs développeurs, cela n'a pas toujours été le cas. Lors de son lancement en 2009, la paternalité de la 1ère cryptomonnaie au monde revenait à Satoshi Nakamoto, une entité anonyme disparue il y a une dizaine d'années. Encore aujourd'hui, personne ne sait qui se cache sous ce pseudonyme, ni le nombre de personnes qu'il représente.
Statue gravée en hommage à Satoshi Nakamoto à Budapest
Avant Bitcoin, plusieurs ingénieurs en informatique ont tenté de créer des monnaies numériques dans les années 1980 et 1990. Parmi elles, citons le DigiCash et l'e-gold, des projets qui se sont soldés par des échecs.
En 2008, lorsque la crise financière des subprimes faisait rage aux États-Unis, un mystérieux internaute a rejoint une liste de diffusion dédiée aux cypherpunks sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto.
👉 À la découverte du mouvement cypherpunk à l'origine du Bitcoin
Pour faire court, le terme cypherpunk désigne un mouvement social contestataire du numérique. Composé majoritairement d'ingénieurs en informatique et de spécialistes des techniques de chiffrement, l’objectif premier de ce groupe est de protéger les informations et communications des internautes sur le Web.
À cette occasion, Satoshi Nakamoto s'est rapproché de cette communauté pour parler d'une innovation à laquelle il réfléchissait depuis 2007 :
J'ai travaillé sur ces petits détails depuis près d'un an et demi pendant que je le codais. Les détails fonctionnels ne sont pas abordés dans le document, mais le code source arrive bientôt. Je vous ai envoyé les fichiers principaux
Après avoir partagé à la communauté des cypherpunks le whitepaper de Bitcoin, un document qui résume le fonctionnement de son invention, Satoshi Nakamoto lança officiellement son réseau le 3 janvier 2009.
Dans le premier bloc de sa blockchain, il y inscrit le message suivant : « The Times 03/Jan/2009 Le chancelier s'apprête à déployer un second plan de sauvetage pour les banques ». Ce texte, tout droit tiré du journal The Times, témoigne de l'engagement symbolique de Satoshi Nakamoto à l'encontre des institutions bancaires.
Tirage du journal The Times le 3 janvier 2009
À l'occasion du déploiement public de la blockchain Bitcoin, le forum BitcoinTalk est lancé pour permettre à la communauté de se rassembler dans un seul et même endroit afin d'échanger sur le protocole Bitcoin et les manières de l'améliorer. Toutefois, la première cryptomonnaie au monde a rapidement connu une forte exposition médiatique qui a bouleversé son évolution.
En décembre 2010, le média WikiLeaks, spécialisé dans la déclassification de documents secrets, se voit couper par le gouvernement américain tous les canaux lui permettant de recevoir des dons. Afin de pouvoir maintenir ses activités, WikiLeaks a demandé à sa communauté de réaliser des dons en bitcoins.
Du jour au lendemain, Bitcoin a connu sa première exposition médiatique d'envergure, ce qui lui a permis de dépasser la barre de 10 000 utilisateurs quotidiens dès 2011. Cependant, cette popularité soudaine n'a pas plu à Satoshi Nakamoto, estimant que son invention n'était pas encore assez mature pour connaitre un tel engouement.
De nombreux débats ont alors eu lieu sur BitcoinTalk pour juger si le réseau Bitcoin était prêt à être utilisé à grande échelle. Parmi les internautes qui ont contribué à ces discussions, nous retrouvons un certain Hal Finney, un développeur ayant reçu la première transaction en Bitcoin par Satoshi Nakamoto le 12 janvier 2009.
Selon lui, malgré les risques que cela peut faire peser sur la 1ère cryptomonnaie au monde, l'adoption du Bitcoin par WikiLeaks restait un moyen efficace pour lutter contre la censure gouvernementale :
« En regardant le bon côté des choses, si Bitcoin était connu comme étant la monnaie de WikiLeaks, attaquée par les gouvernements du monde entier, au moins nous récupérerions notre page Wikipédia ! »
Dans le même temps, Satoshi Nakamoto était dépassé par la tournure des événements. Il posta un dernier message sur BitcoinTalk en décembre 2010, avant de disparaitre publiquement des radars.
La dernière trace qu'il a laissée de lui est un échange de messages avec Gavin Andresen, l'actuel directeur scientifique de la Fondation Bitcoin, en avril 2011 :
Gavin : « Envisagez-vous de rejoindre la communauté à un moment donné (par exemple pour réviser du code), ou vous souhaitez vous retirer définitivement du projet ? »
Satoshi : « Je suis passé à autre chose. Bitcoin est entre de bonnes mains avec Gavin et tout le monde. [...] J'aimerais que vous ne continuiez pas à parler de moi comme d'un mystérieux personnage sombre, la presse en parle alors comme d'une monnaie pirate. Peut-être plutôt axer le projet open source et accordé plus de crédit à vos contributeurs et développeurs ; cela contribue à les motiver. »
Aujourd'hui, personne ne sait si Satoshi Nakamoto était un homme, une femme ou un groupe de personnes. Son identité fait l'objet de nombreuses théories.
L'une d'entre elles a particulièrement retenu l'intérêt des internautes : Hal Finney serait la personne la plus apte à être le fondateur de Bitcoin. Décédé en 2014 à la suite d'une sclérose cérébrale détectée quelques années auparavant, il laisse derrière lui de nombreux travaux au profit de la blockchain Bitcoin.
D'autres personnes ont tenté de s'accaparer la paternité du réseau Bitcoin. C'est le cas de Craig Wright, un entrepreneur australien, qui s'est battu pendant de nombreuses années pour obtenir des droits d'auteurs sur Bitcoin. Pendant que de nombreux acteurs de l'industrie l'ont accusé d'être un fraudeur, à l'instar de Vitalik Buterin (le co-fondateur de la blockchain Ethereum), Craig Wright n'a jamais été capable de prouver qu’il était véritablement Satoshi Nakamoto.
Plus de 15 ans après le lancement de Bitcoin, le mystère autour de l’identité de Satoshi Nakamoto continue de nourrir les fantasmes des internautes. Heureusement, sa disparition n'a pas impacté le développement de son innovation, qui a continué d'évoluer année après année.
👉 Qui est Satoshi Nakamoto, le créateur de Bitcoin (BTC) ? Le guide pour en savoir davantage
Qui développe Bitcoin aujourd'hui ?
Parmi les utilisateurs de la blockchain Bitcoin, une partie d'entre eux propose quotidiennement de nouvelles idées pour améliorer sa sécurité et ses performances transactionnelles. Cette communauté est composée de plusieurs dizaines de développeurs et d'ingénieurs en informatique.
Autrefois, Satoshi Nakamoto était perçu comme le leader de ce réseau, bien qu'il ait toujours refusé d'être perçu comme tel. Sa disparition a permis au Bitcoin de devenir complètement décentralisé, sans chef de file. À l'heure actuelle, pour chaque modification du protocole Bitcoin, une « Bitcoin Improvement Proposal » (BIP) est nécessaire.
👉 Qu'est-ce qu'un BIP ou Bitcoin Improvement Proposal ?
Les Bitcoin Improvement Proposals suivent une procédure bien précise, allant de l'ébauche à la mise en place définitive du nouveau code. Toujours dans l'idée que la blockchain doit être transparente, chaque BIP est visible publiquement sur le GitHub relatif à Bitcoin.
Ainsi, ses principaux contributeurs prouvent l'organisation décentralisée des prises de décision autour de la blockchain Bitcoin, laissant le pouvoir à la communauté pour refuser ou implémenter des modifications :
Nous sommes assez flexibles dans l'approbation des BIP et essayons de ne pas être trop impliqués dans la prise de décision au nom de la communauté. Les exceptions concernent les très rares cas de règlement des différends, lorsqu'une décision est litigieuse et ne peut faire l'objet d'un accord. Dans ces cas-là, la situation déjà en place sera toujours privilégiée.
L'un des avantages de Bitcoin est qu'il est conçu dans des langages de programmation maitrisés par une partie non négligeable de développeurs. Parmi le petit millier de contributeurs sur son GitHub, l'immense majorité d'entre eux utilisent le C++ ou le Python, deux langages qui comptent ensemble pour plus de 85 % du code derrière le protocole Bitcoin.
À noter que le principal logiciel de Bitcoin à recevoir des améliorations est Bitcoin Core. Conçu et déployé par Satoshi Nakamoto en 2009, ce client réseau joue le rôle d'intermédiaire entre un nœud et la blockchain.
👉 Qu'est-ce que Bitcoin Core ?
Au-delà des développeurs dédiés à Bitcoin Core, d'autres groupes militent pour le développement et la compréhension du Bitcoin à travers le monde. Par exemple, la Bitcoin Foundation intervient auprès des élus du monde entier pour favoriser l'apparition d'une législation pro-crypto.
Quel futur pour Bitcoin ?
Depuis son apparition en 2009, le réseau Bitcoin n'a cessé de s'améliorer avec de nouvelles mises à jour régulières. Aujourd'hui, il attire les développeurs du monde entier qui, ensemble, tentent d'optimiser sa blockchain pour favoriser son adoption dans les années à venir.
Bitcoin et Lightning Network : une adoption internationale à venir ?
Sur la blockchain Bitcoin, les frais de transactions sont généralement de quelques euros. À chaque envoi de bitcoins, il est donc nécessaire de payer un supplément pour acheminer l'argent à destination.
Cette somme de quelques euros, qui peut paraître assez faible pour un transfert à l'international, est bien trop haute pour réaliser des achats au quotidien. Personne ne veut acheter une baguette de pain en BTC si, pour l'acquérir, il faut débourser 4 € à la place de 1 € à cause de ces frais. Heureusement, une solution en cours de développement depuis plusieurs années est aujourd'hui accessible à tous. Il s'agit du Lightning Network, un réseau déployé en surcouche de Bitcoin qui ne peut fonctionner indépendamment de celui-ci.
Le Lightning Network est une révolution à lui tout seul. Auparavant, s'acquitter de quelques euros à chaque transaction en Bitcoin empêchait son utilisation dans les pays où la population vit dans un contexte économique fragile. Maintenant, le Lightning Network permet de se passer des intermédiaires bancaires pour enfin vivre avec ses BTC.
Les canaux de paiements ouverts sur Lightning Network à travers le monde - Mempool.space
La grande majorité des nœuds et des canaux de paiement sur Lightning Network sont situés en Amérique du Nord et en Europe. Il reste encore des progrès à réaliser afin que cette technologie soit adoptée dans les régions qui en ont le plus besoin, c'est-à-dire celles ayant un faible PIB. Dans les années à suivre, il est fort probable que la demande d'utilisateur pour ce réseau explose si l'engouement autour du Bitcoin continue à croitre.
Certains États ont réalisé les opportunités économiques qui se cachent derrière le Lightning Network et le Bitcoin. C'est notamment le cas du Salvador qui, en 2021, a fait le choix d'adopter le BTC comme monnaie ayant un cours légal aux côtés du dollar américain. De ce fait, un certain nombre de canaux de paiement Lightning Network sont en cours d'installation, notamment sur des ATM, afin de permettre à la population locale d'utiliser leurs bitcoins.
Même chose du côté de la République centrafricaine, qui a adopté le Bitcoin comme monnaie légale en 2022 aux côtés du franc CFA et du Sango Coin, la monnaie numérique du pays en développement. Toutefois, devant ces pays se dressent des défis de taille, à commencer par l'adoption réelle du Bitcoin.
Au Salvador, la population peine à comprendre l'utilité réelle du Bitcoin. Certains habitants sur place s'indignent que leurs impôts soient utilisés par l'État pour acheter des BTC. À cela s'ajoutent les bugs du portefeuille numérique Chivo Wallet, permettant aux Salvadoriens de stocker et d'utiliser leurs bitcoins. Enfin, pour couronner le tout, la chute du Bitcoin en 2022 a donné naissance à un sentiment de méfiance de la part d'une portion de la population.
En République centrafricaine, la situation est différente. L'enjeu premier est de construire les infrastructures nécessaires pour délivrer une connexion Internet à ses habitants. Selon la banque mondiale, seuls 11 % de ses citoyens ont accès à une connexion Internet, une condition obligatoire pour utiliser le réseau Bitcoin. Cependant, ce chiffre a été multiplié par 4 depuis 2014.
À l'international, l'adoption du Bitcoin ne pourra se faire que sous 4 conditions :
- L'accès à un réseau Internet fiable et économiquement accessible à tous ;
- Une infrastructure et des applications efficaces et intuitives pour les utilisateurs ;
- Des législations favorables à l'utilisation du Bitcoin au quotidien ;
- L'éducation des populations sur les avantages socio-économiques de cette technologie.
Certaines régions ont déjà compris comment tirer profit du Bitcoin. Au Nigéria, pays le plus peuplé du continent africain, le roi des cryptomonnaies est perçu comme une solution face à l'inflation galopante et aux 2 récessions traversées par le pays depuis 2016. Selon les données de Chainalysis, le Nigéria est 2e au classement des pays ayant le plus adopté le BTC.
Indice d'adoption des cryptomonnaies à travers le monde – Chainalysis
Pendant que le haut du classement est dominé par l'Inde (1er), le Vietnam (3e) et les États-Unis (4e), la France ne se situe qu'à la 23e position. En Europe, les leaders du domaine sont la Russie, l'Ukraine et le Royaume-Uni.
Par conséquent, l'adoption du Bitcoin pourrait connaitre ces prochaines années une forte impulsion dans les régions à l'économie fortement libérale (comme l'Amérique du Nord) ainsi que celles faisant face à d'importants défis socio-économiques, à l'instar de l'Asie du Sud-Est et l'Afrique subsaharienne.
Bitcoin : les récentes mises à jour et celles à venir
Ordinals, Taproot, Drivechains ... Si ces mots barbares ne vous disent rien, c'est normal. Nous allons revenir sur chacune de ces technologies afin d'offrir un aperçu des principales mises à jour implémentées et attendues sur la blockchain Bitcoin.
Les Inscriptions Ordinals sur Bitcoin
Pour convaincre de la pertinence utilitaire du BTC, les développeurs derrière Bitcoin doivent continuer d'innover et proposer des services transactionnels toujours plus novateurs. Le dernier en date est le protocole Ordinals.
Les Inscriptions ont des caractéristiques qui vont au-delà des NFT traditionnels : au lieu d'être seulement un certificat d'authenticité, le fichier concerné par l'Inscription est directement enregistré sur la blockchain. À l'inverse, sur l'écosystème Ethereum, les métadonnées des NFT sont stockées sur des serveurs extérieurs.
Puisque le réseau Bitcoin est limité en termes de capacités computationnelles (1Mo par bloc toutes les 10 minutes), l'essor des Inscriptions sur la blockchain a commencé à créer des embouteillages menant à une explosion des frais de transaction. Les fichiers étant plus lourds que les transactions, ils demandent plus de place disponible dans un bloc :
En vert, les frais lors du marché haussier de 2020-2021 / En rouge, les frais relatifs aux Inscriptions – Glassnode
L'explosion des frais de transaction a inquiété une partie de la communauté, jugeant que les Inscriptions dégradaient la blockchain Bitcoin en empêchant l'exécution de transactions à des tarifs raisonnables. Dans le cas où ces frais se maintiennent à des niveaux élevés, cela pourrait être une opportunité pour le Lightning Network, afin qu'il puisse connaitre un plus grand essor.
👉 Qu'est-ce que les tokens BRC-20, la nouvelle révolution qui secoue Bitcoin (BTC) ?
Taproot Assets Protocol : vers un Bitcoin 2.0 ?
Oubliée par certains, inconnue pour d'autres, la mise à jour Taproot Assets Protocol était pourtant sous les feux des projecteurs avant l'arrivée des Inscriptions. Actuellement en développement, ce protocole vise à faciliter l'échange d'actifs sur la blockchain Bitcoin en évitant toute congestion du réseau.
Finalement, cette amélioration propose une solution pour récupérer les fonctionnalités issues des Inscriptions sans leurs inconvénients. Au lieu de stocker l'ensemble de ses données sur la blockchain, les transactions de ses actifs sont compressées au préalable pour réduire leur taille.
Bien que pour l'instant, son principal usage se réduise à émettre des stablecoins sur Bitcoin, ce protocole permet aussi le déploiement de trackers sur les marchés financiers traditionnels comme les matières premières et les actions en bourse.
Puisqu'il a été fondé par les équipes derrière le Lightning Network, il est complètement compatible avec ce dernier. En ouvrant 2 canaux Lightning Network, l'un en BTC et l'autre avec un actif Taproot, il devient possible d'exécuter des « Atomic Swap ».
Dans le cadre du Taproot Assets Protocol, son déploiement signifierait qu'il serait prochainement possible d'échanger de nombreux actifs financiers en bitcoins sans passer par un intermédiaire, le tout de manière sécurisée et transparente.
👉 Taproot Assets Protocol (ex-Taro) : la clé de l'évolution de Bitcoin (BTC) ?
Les sidechains et drivechains de Bitcoin
L'architecture technique de la blockchain Bitcoin est conçue pour garantir la décentralisation du réseau et la sécurité du registre de compte. Cependant, sur d'autres sujets comme la scalabilité, défini comme l'efficacité de ses performances transactionnelles, le roi des cryptomonnaies est en proie à quelques lacunes.
Comment donner vie à une blockchain qui est à la fois scalable, sécurisée et décentralisée ? C'est un débat qui refait surface régulièrement à travers le trilemme des blockchains :
Trilemme des blockchains
Le trilemme des blockchains est une énigme que tous les développeurs blockchain tentent de résoudre. Elle est régie par la règle suivante : une blockchain est incapable d'être efficace dans les 3 domaines du trilemme, à savoir la scalabilité, la sécurité et la décentralisation.
Cela signifie qu'une blockchain scalable et sécurisée manquera de décentralisation. De même, un réseau avec une infrastructure sécurisée et un fort taux de décentralisation sera dans l'incapacité d'être scalable. Pour tenter de déjouer ce trilemme, les technologies « sidechains » et « drivechains » sont apparues.
Comme leur nom l'indique, les sidechains sont des blockchains qui se situent « à côté », rattachés à une blockchain mère. Elles sont créées pour améliorer une tâche précise du réseau. Généralement, pendant que la blockchain mère s'occupe de sécuriser et de décentraliser son infrastructure, les sidechains se concentrent sur sa scalabilité.
Dans le cadre de l'écosystème Bitcoin, le réseau mère est la blockchain Bitcoin. Du côté de ses sidechains, citons Rootstock et Stacks, les 2 plus célèbres, mais aussi le réseau Liquid. Grâce à ce fonctionnement en 2 temps, Bitcoin peut-être à la fois sécurisé, décentralisé et scalable.
De plus, tandis que Bitcoin n'a pas été conçu pour proposer de nombreux cas d'usage, ces nouvelles blockchains permettent la création de smart contracts. De manière concise, les smart contracts sont des protocoles qui permettent de créer des applications dont les données sont sur la blockchain. À noter que la blockchain qui détient le plus d'utilisateurs sur des smart contracts est Ethereum.
Cependant, les sideschains ne font pas l'unanimité au sein de la communauté Bitcoin. En cause, elles sont seulement efficaces pour traiter les transactions, mais sont loin d'être elles-mêmes décentralisées. Les drivechains sont alors apparues comme la solution à privilégier.
À l'avenir, les drivechains pourraient s'imposer comme l'une des solutions, avec le Lightning Network, participant à la démocratisation du Bitcoin. Malheureusement, cette technologie est aussi en proie à un lot de critiques concernant sa pertinence pour les mineurs et les utilisateurs de la blockchain Bitcoin.
👉 Qu'est-ce qu'une Drivechain et pourquoi cela divise autant la communauté Bitcoin ?
Bitcoin Covenants
Parmi les mises à jour à suivre sur Bitcoin, celle-ci est la moins célèbre. Pourtant, son implémentation pourrait améliorer grandement l'expérience utilisateur sur sa blockchain. Dénommée Bitcoin Covenants ou BIP-0119, son objectif est de résoudre les problèmes de congestion des transactions et de faciliter le déploiement de canaux dédiés aux paiements.
Proposée dès 2020, elle offrirait aux utilisateurs du réseau Bitcoin un moyen de créer des restrictions dans l'utilisation et le transfert de BTC d'une entité à une autre. Ainsi, les « Covenants » donneront naissance à des smart contracts directement sur Bitcoin afin d'ouvrir le champ des possibles sur sa blockchain.
Parmi les cas d'usage cités sur le GitHub du projet, nous retrouvons :
- la création de protocoles dédiés aux paiements ;
- la mise à disposition de coffres-forts ;
- l'intégration de nouveaux instruments financiers ;
- le rassemblement de plusieurs opérations sous une seule transaction.
À noter que les Bitcoin Covenants proposent des perspectives d'avenir similaires aux drivechains, c'est-à-dire une technologie qui améliore la scalabilité et les cas d'usage de la blockchain Bitcoin.
Les dates clés de l’histoire de Bitcoin
Dates | Événement à retenir |
2007 | Début des travaux de Satoshi Nakamoto pour donner vie au Bitcoin |
Octobre 2008 | Publication du livre blanc de Bitcoin |
Janvier 2009 | Lancement de la blockchain Bitcoin et création du 1er bloc |
Juin 2010 | Premier achat en bitcoins : 2 pizzas contre 10 000 BTC (Pizza Day) |
Février 2011 | Le cours du Bitcoin est évalué à 1 dollar |
Juin 2011 | WikiLeaks accepte les dons en bitcoins. |
Septembre 2012 | Création de la fondation Bitcoin pour promouvoir le développement du protocole |
Octobre 2012 | Publication du 1er rapport de la Banque centrale européenne (BCE) sur Bitcoin |
Novembre 2013 | Bitcoin atteint le cap des 1 000 dollars |
Février 2014 | Hack de 850 000 BTC sur Mt. Gox, le 1er exchange de cryptos au monde. Le cours du bitcoin s'écroule. |
Février 2015 | Publication du livre blanc au sujet du Lightning Network |
Mai 2015 | Larousse intègre le mot « Bitcoin » dans son dictionnaire |
Janvier 2017 | Après plusieurs années dans le rouge, le cours du Bitcoin repasse la barre des 1 000 dollars |
Juillet 2017 | Fermeture définitive de Silk Road, plateforme de commerce illicite utilisant Bitcoin |
Décembre 2017 | Le Bitcoin atteint un record historique à 19 974 dollars |
Septembre 2018 | Lancement de Liquid, première sidechain sur le réseau Bitcoin. |
Octobre 2019 | Le hashrate de Bitcoin atteint pour la 1ère fois 100 ExaHash à la seconde (100 EH/s) |
Novembre 2020 | PayPal lance son service d'achat et de vente de bitcoins aux États-Unis |
Décembre 2020 | Franchissement des 20 000 dollars pour le cours du Bitcoin |
Février 2021 | Tesla investit 1,5 milliard de dollars en BTC, son cours bondit de 37 000 à 45 000 dollars |
Juin 2021 | Le Salvador devient le premier pays à faire de Bitcoin l’une de ses monnaies officielles |
Novembre 2021 | Précédent record absolu de Bitcoin, à 69 000 dollars |
Novembre 2022 | Faillite de la plateforme d'échange FTX, impliquant des pertes à plusieurs milliards de dollars et une chute du BTC |
Décembre 2022 | Après un an de chute continue, le bitcoin rebondi sur le support à 15 500 dollars |
Mars 2023 | Déploiement des Ordinals sur la blockchain Bitcoin |
Juin 2023 | BlackRock, le plus grand gestionnaire d'actif au monde, enregistre une demande d'ETF Bitcoin spot |
Janvier 2024 | Les 11 ETF Bitcoin spot enregistrés auprès de la SEC sont acceptés aux États-Unis |
Mars 2024 | Le cours du Bitcoin est de retour à son ATH de 69 000 dollars |
Notre avis sur le Bitcoin (BTC)
Depuis la création du Bitcoin en 2009, plusieurs dizaines de milliers de cryptomonnaies sont apparues. Certaines ont traversé le temps comme la blockchain Dogecoin et sa crypto DOGE tandis que d'autres se sont effondrées à l'instar de l'UST de Terra. D’autres ont réussi à se faire une place de choix dans le monde de la finance, à l'image d'Ethereum et ses ETF.
Pourtant, aucune d'entre elles n'a réussi à détrôner la crypto fabriquée de toutes pièces par Satoshi Nakamoto. Bien que sa dominance sur le marché tend progressivement à se réduire sur le long terme, le roi des cryptomonnaies conserve son statut de leader incontesté par l'efficacité, la décentralisation et la sécurité de son architecture technique.
Fruit de plus d'une quinzaine d'années avec près d'un millier de développeurs dévoués à sa maintenance et son amélioration, le Bitcoin a encore de beaux jours devant lui. En témoignent les différentes mises à jour qui l'attendent ces prochaines années.
Contrairement à ses prémisses, où les institutions bancaires et gouvernementales l'accusaient de toutes sortes de crimes, sa blockchain est maintenant vantée pour son potentiel socio-économique. L’acceptation des ETF bitcoin spot aux États-Unis et l’arrivée de géant tel que BlackRock démontre l'engagement des investisseurs et de certaines institutions en faveur de sa démocratisation.
Avec plus de 25 % des Français intéressés pour investir dans les cryptomonnaies selon un sondage d'Ipsos, le Bitcoin risque d'attirer un nombre croissant d'utilisateurs en France et à l'international. Son réseau de paiement incensurable est une porte unique vers un monde sans surveillance des données personnelles, bien qu’il soit pseudonyme et non anonyme.
Du travail reste à réaliser pour faire de Bitcoin une véritable monnaie reconnue à l’ international : des frais de réseaux moins élevés, une infrastructure plus sophistiquée, des applications simples d'utilisation, etc. Mais tant qu'une seule personne maintiendra le bon fonctionnement de sa blockchain sur Internet, ses espoirs d'un système bancaire sans intermédiaire continueront de raisonner dans le cœur des internautes.
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Questions fréquentes sur le Bitcoin
✅ C'est quoi le Bitcoin et comment ça marche ?
Bitcoin est la plus célèbre des cryptomonnaies. Elle repose sur la technologie blockchain et permet à quiconque d'envoyer et de recevoir de l'argent, partout à travers le monde, sans intermédiaires bancaires. Son principal intérêt est d'être un système financier alternatif offrant un certain degré de liberté économique. De plus en plus d'entreprises financières s'intéressent à la cryptomonnaie pour ses atouts socio-économiques à l'instar de BlackRock, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde avec 10 000 milliards de dollars sous gestion.
✅ Le Bitcoin est-il régulé en France?
En France, le Bitcoin est régulé comme un grand nombre de cryptomonnaies. Depuis 2019, la loi Pacte est venue réglementer ce secteur d'activité en créant une taxe sur les plus-values, mais aussi en instaurant le statut de prestataire de services sur actifs numériques (PSAN). À l'international, l'Union européenne a voté en 2023 les textes Markets in Crypto-Assets (MiCA) et Transfer of Funds Regulation (TFR) pour réguler le Bitcoin et les cryptomonnaies à l'échelle internationale.
✅ Bitcoin peut-il s'effondrer à 0 € ?
Comme les actions en bourses et le marché des matières premières, la valeur du Bitcoin dépend essentiellement de l'offre et de la demande. L'une des principales raisons qui pousserait son prix à s'effondrer serait en cas d'un hack de sa blockchain. Or, son infrastructure est si résiliente que c'est l'une des seules, dans le monde de l'informatique, à ne jamais avoir été piratée.
✅ Qui détient le plus de bitcoins ?
Début 2024, le plus grand détenteur de bitcoins est Satoshi Nakamoto. À lui seul, il détient plus d'1,1 million de BTC. Dans le haut de ce classement, nous retrouvons aussi MicroStrategy avec ses 200 000 BTC. Dirigée par Michael Saylor, MicroStrategy est l'entreprise possédant le plus de bitcoins au monde.
✅ Combien de français détiennent du Bitcoin aujourd'hui ?
Selon une étude de 2023 publiée par l'Adan, 9,4 % des Français détiennent des cryptomonnaies et des tokens non fongibles (NFT). Menée par KPMG et Ipsos, cette enquête démontre la popularité croissante du Bitcoin au sein de la population française.
✅ Le Bitcoin peut-il être piraté ?
Depuis sa création en 2009, le réseau Bitcoin est administré de manière décentralisée grâce à la technologie du Proof of Work. Grâce à cette méthode, même les plus grandes multinationales et les gouvernements sont dans l'incapacité de hacker sa blockchain, tant la puissance de calcul requise pour cette opération est élevée. De plus, hacker Bitcoin ne serait pas économiquement fiable car les BTC perdraient leur valeur.
✅ Pourquoi existe-t-il plusieurs Bitcoin ?
Puisque Bitcoin est avant tout un projet open source, n'importe quel développeur peut copier son code source. Ainsi, lorsque certaines personnes ne sont pas en accord avec les mises à jour implémentées sur Bitcoin, elles choisissent de récupérer ses données et son code pour créer un « nouveau Bitcoin » à leur image. Parmi eux, citons le Bitcoin Cash (BCH), le Bitcoin SV (BSV) et le Bitcoin Gold (BTG). À noter que la valorisation de ces cryptomonnaies n'a aucun lien avec celle du Bitcoin (BTC).
Bonsoir, un excellent article qui apporte tant sur le plan technique que financier et culturel. Un bel exercice, merci.
Salut je suis nouveau sur bitcoin et je voulais en savoir plus
Merci