Les stablecoins arrivent en force, et ce n'est pas une bonne nouvelle

Personne ne fait attention aux stablecoins. Pourtant, après toutes ces années, la 3e cryptomonnaie la plus capitalisée est toujours l'USDT de Tether. L’entreprise passe sous le radar, éclipsée par les performances des autres cryptos. Mais les stablecoins sont en train de sortir de l’ombre. Les usages se mutltiplient, les bénéfices explosent, et tout le monde veut sa part du gâteau. Voire le gâteau en entier. Enquête.

Les stablecoins arrivent en force, et ce n'est pas une bonne nouvelle

Le sage montre le stablecoin, l’idiot regarde la monnaie numérique de banque centrale (MNBC)

Genèse. Lorsque les cryptomonnaies sont venues au monde, il y avait les favorites et les autres. Bitcoin et Ethereum étaient les grandes stars. Leur valeur décollait au gré des saisons, rendant une poignée d’investisseurs millionnaires en une nuit.

Ce sont les belles histoires. Celles qui ont forgé la légende. En réalité, le monde des cryptomonnaies est bien plus vaste. Il est peuplé d’espèces différentes. Parmi elles, les stablecoins, des cryptomonnaies dont le prix est stable. Il ne change, pour la majorité d'entre eux, jamais. Autant dire que ce sont des OVNIs au pays des cryptomonnaies !

Pour le grand public, les fortes variations du prix constituent l’unique intérêt des cryptomonnaies. Hormis les professionnels du secteur, personne ne parle de stablecoin. La blockchain a beau être un sujet compliqué, tout le monde comprend qu’une monnaie stable ne rend pas riche.

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Et pourtant. En 2023, l’entreprise Tether, qui commercialise le stablecoin le plus utilisé au monde, l’USDT, a généré 6,2 milliards de dollars de bénéfices. Soit plus que le géant BlackRock. Cette année, les chiffres sont encore meilleurs : l'entreprise rapportait 5,2 milliards de dollars de bénéfices pour le seul premier semestre.

Comment cette entreprise inconnue du public a-t-elle généré autant d’argent ?

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2017 : taux négatifs, quantitative easing

Revenons en arrière. Entre 2010 et 2020, la monnaie est gratuite. Si vous êtes une banque ou une entreprise, vous pouvez emprunter sans payer de taux d’intérêt.

Ce qui fait que les marchés financiers montent en flèche. Et le marché crypto ne fait pas exception. En 2017, le Bitcoin (BTC) voit sa valeur multipliée par 20. On parle de cryptomonnaies au journal de 20 heures, et des influenceurs en font la promotion. Évidemment, c’est juste avant le krach.

En 2018, le prix du bitcoin passe de 20 000 à 3 000 dollars. Beaucoup de personnes perdent de l’argent. Mais pas les entreprises et les professionnels du secteur crypto. Ces derniers se sont considérablement enrichis. L’argent passe toujours d’une poche à une autre.

Que font les pionniers des cryptomonnaies avec tout cet argent fraîchement gagné ? Ils investissent massivement. Les cryptomonnaies reposent sur une technologie, la blockchain. Et les entrepreneurs du secteur regorgent d’idées pour l’utiliser. Des centaines d’usages différents vont voir le jour. Puis des services complémentaires : solution de stockage, de sécurisation, infrastructures en tout genre, etc.

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Avec tous ces chantiers, les entrepreneurs de la cryptomonnaie espèrent aussi assainir leur monde. Ce qu’ils visent, c’est l’adoption de masse. Autrement dit, un monde idéal dans lequel tout le monde utilise des cryptomonnaies. Ce qui ferait la fortune des premiers arrivants.

Tous les moyens sont donc mis en œuvre pour bâtir le monde crypto. On construit des infrastructures de paiement, on fait des partenariats avec les banques. Visa et Mastercard acceptent de faire des cartes de paiement afin de dépenser les cryptomonnaies directement. Des sociétés spécialisées, comme Tezos, proposent des blockchains sur-mesure pour apporter la nouvelle technologie aux entreprises.

Mais comme la nouvelle capitale de la Birmanie, tout est là, sauf la population. La sauce ne prend pas.

Bien sûr, il y a des utilisateurs. Mais nous sommes loin de l’adoption de masse. Les gens n’achètent pas du Bitcoin pour le dépenser chez Starbucks. Ils achètent du Bitcoin pour léguer un million de dollars à leurs enfants. Pour acheter leur café, ils peuvent bien utiliser leurs euros.

Alors les entrepreneurs de la cryptomonnaie redoublent d’efforts. La démocratisation doit se faire. Aux États-Unis, les élus freinent la marche des cryptomonnaies ? Il faut conquérir le Sénat ! En France, les banques sont sceptiques ? Ce sont des ennemies à abattre !

On pousse, on pousse. Mais les plus grandes entreprises crypto restent les mêmes : les plateformes d’échange. Celles qui permettent d’acheter et de vendre des cryptomonnaies, et surtout de spéculer. La crypto n’a pas dépassé son stade embryonnaire : c’est encore un « actif spéculatif » comme dirait Christine Lagarde, présidente de la BCE. Au grand dam du camp crypto.

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La spéculation, ça a du bon

Et si c’était la solution ? Le Bitcoin commence à se faire un nom dans le monde de la spéculation. La formule « or numérique » plaît. D’autant que ses caractéristiques techniques, comme la rareté, font effectivement penser à un métal précieux. Ce parallèle allait faire entrer le Bitcoin au panthéon des investissements les plus respectés au monde.

Que fait-on avec un métal précieux ? On fait un ETF. Un ETF, pour Exchange Traded Fund, est un produit financier qui permet d’investir sur une valeur, sans la posséder. C’est très utilisé pour l’or. Cela permet d’investir sur le métal jaune sans avoir des lingôts dans sa cave, ce qui limite les risques liés aux vols.

Le camp crypto réclame donc l’ETF Bitcoin. Ce serait un moyen d’attirer l’argent des fonds d’investissements, puisque ces derniers aimeraient bien miser sur le Bitcoin. Mais la barrière technologique les rends frileux. Stocker du Bitcoin pose un problème similaire au stockage de l’or : tout le monde n’est pas équipé pour. Un ETF réglerait ce problème.

Côté crypto, on voit l’ETF comme la solution pour apporter des liquidités fraîches dans le marché. Et donc faire monter le prix, enrichir les détenteurs, la rengaine habituelle.

L’ETF Bitcoin était donc très attendu. Lorsqu’il est arrivé en janvier 2024, un invité surprise s’est joint à la fête : Blackrock. Cette société, dirigée par Larry Fink, gère plus de 10 000 milliards de dollars pour le compte de ses clients. C’est le plus gros gestionnaire d’actifs au monde. Quand Emmanuel Macron est élu président en 2017, le PDG de Blackrock est invité à dîner dans les semaines qui suivent.

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Blackrock une des entreprises les plus puissantes et les plus écoutées au monde. Blackrock qui lance un ETF Bitcoin, c’est un soutien que le camp crypto n’osait même pas espérer.

Larry Fink, le PDG de Blackrock, semble pourtant être devenu un véritable cryptophile. Durant une interview auprès de CNBC, il déclare s’être trompé au sujet du Bitcoin, qu’il qualifie « d’or numérique ». Oui, il s’est trompé : en 2018, comme tout le monde, Larry Fink voyait en Bitcoin une lubie passagère. À l’époque, il utilisait le qualificatif « fraude ».

larry fink bitcoin

Larry Fink, le PDG de BlackRock, s'exprimant au sujet des cryptomonnaies au micro de CNBC en juillet 2024

 

Est-ce que ce changement de ton est une simple stratégie marketing, destinée à attirer des investisseurs sur le nouvel ETF en vogue ? Nous pourrions être tentés de le croire. Cependant, le Bitcoin apparaît comme l’étape d’un plan plus vaste pour Larry Fink.

Ce qui intéresse le PDG de Blackrock, c’est la tokenisation. Tokeniser s’utilise comme un verbe qui signifie numériser, mais dans un contexte particulier : celui de la finance et des produits financiers.

Par exemple, tokeniser une action consiste à la rendre totalement numérique. Pour cela, on utilise la même technologie qu’avec les cryptomonnaies : la blockchain.

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La blockchain est comme un réseau ferré. Lorsque un élément devient compatible, il peut emprunter ce réseau. Il bénéficie donc des avantages qui y sont liés : rapidité, sécurité, transparence. Encore mieux : tous les objets qui empruntent ce réseau peuvent s’échanger entre eux.

Avec la tokenisation, Larry Fink voit donc beaucoup d’avantages à utiliser la blockchain.

Les transactions seraient instantanées et ultra sécurisées. La fraude deviendrait impossible. Les frais liés au fonctionnement diminueraient drastiquement. Tout cela, les entrepreneurs crypto le savent bien. Car ces avantages, ce sont ceux de la blockchain. Le camp crypto les met en avant, sans relâche, depuis 2017. Tokeniser est juste un mot plus attrayant que « blockchainiser ».

Ainsi, Larry Fink est fan du Bitcoin et des perspectives promises par la blockchain. Mais quel rapport avec les stablecoins ?

La spéculation, le cancer des cryptomonnaies

Nous avons dit en début d’article que les stablecoins n’étaient pas sur le devant de la scène. Avant 2022, ils ne jouaient qu’un rôle secondaire dans le marché des cryptomonnaies.

Les stablecoins sont stables par rapport à une valeur de référence. Le plus souvent, le dollar. Ainsi, les stablecoins de l’entreprise Tether valent chacun 1 dollar. Ils sont surtout utilisés pour pouvoir acheter et vendre les autres cryptomonnaies.

Imaginons que vous ayez acheté du Bitcoin. Après quelques semaines, son prix a augmenté. Vous voulez donc vendre pour empocher vos gains. Pour ce faire, vous pouvez le vendre en dollar, ou en stablecoin.

Le second choix vous permet de vendre tout en restant sur le réseau de la blockchain. Pas besoin de passer par une banque. C’est plus rapide, moins cher, et exempt de taxes.

En dehors des connaisseurs, peu de gens connaissent l’existence des stablecoins. Aujourd’hui, il en existe plusieurs centaines. Certains suivent le prix du dollar, d’autres de l’euro ou du yen, voire même de métaux précieux comme l’or.

Jusqu’alors, ils servaient surtout à soutenir l’activité phare de la cryptomonnaie : la spéculation.

Le chemin est tout tracé

Nous avons vu que, depuis 2017, et même avant, les entrepreneurs crypto ont dépensé des sommes et des efforts considérables pour paver la voie des cryptomonnaies. Seulement, même avec tout ce réseau prêt à l’emploi, l’adoption massive n’a pas eu lieu.

Les utilisateurs comme les entreprises préfèrent conserver leurs cryptomonnaies au chaud, dans l’espoir d’une augmentation de valeur et d’une belle plus-value.

Même lorsque des start-ups crypto essayent d’intégrer une cryptomonnaie dans leur fonctionnement, la spéculation et l’appât du gain prennent le dessus sur l’utilité initialement prévue.

Les gens n’achètent pas la cryptomonnaie d’une entreprise pour utiliser son service, mais dans l’espoir d’une plus-value. Ironiquement, cette augmentation de valeur espérée est liée… à l’utilisation du service. Mais comme tout le monde spécule, personne n’utilise le service. C’est le serpent qui se mord la queue.

C’est là que les stablecoins ont commencé à rayonner. Cette pièce s’est jouée en plusieurs actes.

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Le jour de gloire est arrivé

Les taux d’intérêt. Bien que ces crypto stables aient attiré l’attention des entreprises avant, le point de bascule fut l’annonce des résultats de l’année 2023 pour Tether, le leader mondial du marché des stablecoins avec son USDT.

Car cette année-là, Tether, entreprise inconnue du public, a gagné plus d’argent que Blackrock, entreprise mondialement connue. Le secret des 6,2 milliards de dollars de bénéfices réalisés par Tether ? Les taux de la Fed, la banque centrale américaine.

Car pour garantir la stabilité de son stablecoin, Tether doit avoir 1 dollar dans ses coffres pour chaque dollar numérique émis sur la blockchain. C’est une parité de 1 pour 1. Et plutôt que de détenir des billets de 1 dollar, l’entreprise achète des bons du Trésor américain.

Réserves stablecoins US

L'USDT de Tether n'est d'ailleurs pas une exception : les réserves de stablecoins centralisés adossés au dollar sont presque exclusivement constituées de T-bills

 

Ces bons sont destinés à financer les pays. Les investisseurs prêtent de l’argent aux États-Unis. Le pays rembourse au bout de quelques mois, avec des intérêts. C’est le mode de financement des États dans le monde. La fameuse dette.

Les 6,2 milliards de dollars de Tether sont simplement des intérêts payés par le gouvernement américain. Comme Tether possède un fonctionnement très simple, soutenu par une technologie de pointe, la blockchain, l’entreprise n’a quasiment pas d’employés. À peine une centaine.

Le rendement par employé est d’environ 42 millions de dollars, record mondial. Le deuxième de ce classement ne génère « que » 5,7 millions de dollars par employé. Blackrock est loin derrière, avec un peu moins de 0,3 million de dollars par employé.

💵 Retrouvez notre sélection des principaux stablecoins adossés au dollar américain

La « stablecoinisation » des lois du marché

Tether a ainsi mis en lumière l’immense rentabilité d’un émetteur de stablecoin dans un monde où les taux d’intérêts sont élevés.

Mais ce n’est pas tout.

Dans un futur où tous les actifs financiers de la planète sont tokenisés, selon le rêve du PDG de Blackrock, alors la blockchain est partout. Car, rappelons-le, c’est la technologie qui permet cette tokenisation.

Et dans ce monde, les échanges auraient besoin d’une monnaie qui soit compatible avec le réseau de la blockchain. Autrement dit, un stablecoin. Ce dernier permettrait d’acheter et vendre les actions sans repasser par le réseau bancaire qui est lent, vétuste et inefficient.

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La course aux stablecoins

La revanche. Au début, les stablecoins étaient ignorés au profit des cryptomonnaies à forte volatilité. Mais désormais, c’est la stabilité qui séduit. De la même manière que nous sommes attirés par la rébellion à l’adolescence, pour embrasser in fine le calme et la sérénité à l’âge adulte.

En presque 10 ans, les entreprises crypto ont bâti des infrastructures, changé les mentalités, et créé des solutions sur-mesure. Elles ont fait tout le travail. Tout est prêt, jusqu’aux intégrations des géants des cartes bancaires Visa et Mastercard. Même les banques s’intéressent aux cryptomonnaies et à la blockchain.

Ce qu’il manquait, c’était un vrai usage. C’est-à-dire un usage où les cryptomonnaies montreraient un clair avantage d’utilisation et de coûts par rapport aux solutions existantes. Et pour les entreprises, les stablecoins sont loin devant leur principal concurrent : le dollar.

Les différentes approches de la course aux stablecoins

Les infrastructures sont en place, le marché est mature, Tether affiche des résultats impressionnants. La course au stablecoin a démarré.

Évidemment, Blackrock participe. Avec un fond tokenisé, baptisé BUIDL. Ethena, une société américaine, propose un stablecoin nommé USDe qui permet de percevoir des rendements très intéressants. La banque Espagnole BBVA veut aussi lancer le sien en 2025, aidé par Visa. La Société Générale est déjà présente avec l’EURCV, à travers sa filiale FORGE-SG dédiée aux cryptomonnaies. D’autres géants, comme Paypal ou Revolut, sont également de la partie.

Déjà, on voit se dessiner différentes stratégies. Certains veulent faire un stablecoin destiné aux utilisateurs, un euro ou un dollar numérique. C’est le cas de Paypal et de Tether. Cette approche permet de toucher les taux d’intérêt d’une part, et de délivrer un service qui repose sur la blockchain d’autre part. Les infrastructures sont déjà existantes. Donc peu de coûts, et des résultats garantis.

Mais ces résultats sont liés aux taux des banques centrales, qui sont en train de baisser. C’est un modèle lucratif, mais pour combien de temps encore ?

taux d'interet us

Évolution des taux d'intérêt décidés par la Fed sur 10 ans

 

Tether est déjà en train de pivoter vers une autre approche. L'entreprise s'est sérieusement penchée sur les infrastructures nécessaires à la croissance de l'intelligence artificielle, mais aussi sur des secteurs divers et variés comme l'agriculture, les matières premières ou encore les biotechnologies, investissant des milliards de dollars.

De son côté, Blackrock est présent sur le segment B2B. Son fond tokenisé permet de soutenir des émetteurs de stablecoins.

Il est d’ailleurs probable que le futur voit chaque entreprise équipée de son propre stablecoin. Cela permet d’avoir un contrôle sur les flux financiers et de s’affranchir des banques. Comme la blockchain fonctionne 24 heures sur 24, 365 jours par an, les paiements ne seraient plus bloqués les weekends.

Tous ces avantages, en gardant en réserve des dollars ou des bons du Trésor qui génèrent des taux d’intérêt. Taux d’intérêt qui sont aujourd’hui captés… par les banques. Ces dernières perdraient  leurs sources de profit et leurs clients d’un même coup.

Les stablecoin privés permettent aussi de remplacer le système monétaire là où il est le moins efficace : les paiements transfrontaliers. Et les frais sont largement inférieurs. Pour ceux liés aux conversions de devises, les experts parlent de 80 % d’économies.

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Conclusion

Les stablecoins et la blockchain apportent une innovation révolutionnaire dans un secteur vieux comme le monde et difficile à modifier : la monnaie. Ironiquement, c’était le rêve des pionniers des cryptomonnaies. Mais pas ce rêve-là.

Les pionniers du Bitcoin ont sué sang et larmes pour réaliser leur rêve d’un monde crypto décentralisé et libre. Mais le train qui roule sur leurs rails, c’est celui de Tether et des stablecoins privés. Ils utilisent les infrastructures et les mentalités, maintenant réceptives, pour faire rouler un type de fret bien différent.

Avec l’avènement de ces monnaies privées, la centralisation risque de devenir encore plus forte. Le dollar, lui, sera omniprésent. Les monnaies des pays les plus fragiles ne pourront pas rivaliser avec ce couple dollar – blockchain.

L’avènement des stablecoins scelle le règne sans partage des États-Unis.

Le camp crypto s’enchante de voir Donald Trump renoncer aux monnaies numériques de banques centrales ? Ils sont naïfs. La MNBC est déjà là. Pas besoin de faire plus. À l’avenir, le dollar sera partout.

Chacun aura son propre dollar privé, certes. Mais in fine, ce seront bien des bons du Trésor américain derrière, à moins d'un changement de cap important. Toutes ces entreprises achèteront de la dette américaine, et financeront l’économie des États-Unis. La Banque de France analysait déjà l’impact des stablecoins sur l’économie réelle en 2023.

Combien de temps avant que l’extraterritorialité du droit américain soit ne applicable aux entreprises qui ont un stablecoin soutenu par le dollar dans leurs réserves ? L’histoire nous le dira.

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pan

pourquoi posseder des stables coins adossés au dollar plutôt que d’avoir directement des dollars ? quel intérêt ?

Robin Berné

Pas d'imposition, pouvoir programmer des transactions et en faire dans la finance décentralisée 24h/24 et 7j/7 et j'en passe de nombreux.

Mimi

Les Américains font la pluie et le beau temps sur les marchés financier.
Si les stablecoins les arrangent ça arrange les Cryptos.
Si ça ne les arrangerai pas y'a longtemps qu'ils auraient interdit les stablecoins et les crypto et le BTC n'en seraient pas à ce prix la.
Donc tant mieux celon moi.

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