Délit d’initié : Un ancien chef de produit d’OpenSea est entendu par la justice américaine
Nathaniel Chastain, ancien chef de produit d’OpenSea, était entendu ce mercredi par la justice américaine pour des activités de délit d’initié. Son comportement avait été repéré par l’analyse de son activité sur la blockchain Ethereum (ETH) par la communauté, ce qui avait conduit à sa démission à l’automne dernier.
Un ancien employé d’OpenSea jugé pour délit d’initié
Suite à une affaire de délit d’initié, Nathaniel Chastain, ancien chef de produit d’OpenSea s’est vu inculpé par la justice américaine de fraude électronique et de blanchiment d’argent. S’il est présumé innocent jusqu’au verdict du procès, l’intéressé risque néanmoins un maximum de 20 ans de prison pour chacun des faits cités.
En effet, de juin 2021 minimum, jusqu’au mois de septembre, Nathaniel Chastain a utilisé sa position professionnelle pour générer du bénéfice personnel.
La nature de ce délit d’initié réside dans le fait qu’il avait connaissance, à l’avance, des tokens non fongibles (NTF) qui seraient mis en avant sur la page d’accueil d’OpenSea. Ces informations confidentielles lui ont permis d’acheter au plus tôt des exemplaires desdits NFTs, pour générer ensuite une plus-value de deux à cinq fois son investissement initial au moment de la revente.
Michael J. Driscoll, directeur adjoint du Federal Bureau of Investigation (FBI) à New York, a tenu à préciser que de tels agissements ne resteraient pas impunis :
« Avec l’émergence de n’importe quel nouvel outil d’investissement, tel que les tokens non fongibles […], certains exploiteront les vulnérabilités à leur profit. Le FBI continuera à poursuivre agressivement les acteurs qui choisissent de manipuler le marché de cette manière. »
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Le livre de Cryptoast pour tout comprendre aux cryptosUn comportement trahi par la blockchain
C’est en septembre dernier que le comportement de Nathaniel Chastain a été relevé par la communauté. En effet, si l’accusé utilisait différentes adresses pour commettre ces actes, c’est la communication de celles-ci avec son adresse principale, contenant un CryptoPunk, qui l’aura trahi.
Cette affaire avait poussé OpenSea à enjoindre son employé à démissionner, ce qu’il a fait.
Damian Williams, procureur des États-Unis pour le district sud de New York, a précisé que si les NFTs étaient nouveaux, ce n’était pas le cas des délits d’initiés. Ceux-ci sont d’ailleurs loin d’être pas l’apanage de notre écosystème.
En revanche, ce n’est pas la première fois que la communauté révèle de telles pratiques grâce aux données publiques de la blockchain. En avril dernier, un influenceur crypto avait effectivement relevé l’activité suspecte d’une adresse, qui aurait profité à l’avance d’informations sur d’éventuels ajouts de cotation de Coinbase.
Ces événements nous rappellent que si les cryptomonnaies sont régulièrement mises en avant au sujet du blanchiment d’argent, la réalité montre que l’environnement public rend cette pratique peu judicieuse.
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Source : Département de la Justice des États-Unis
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