Busan : 60% des entreprises de la Blockchain Free Zone ignorent ce qu’est la blockchain
La ville de Busan en Corée du Sud avait été désignée comme zone de libre développement pour le secteur de la blockchain. Mais un an plus tard, les entreprises locales ne semblent pas décidées à en tirer avantage…
Busan : une zone libre pour les entreprises blockchain
Busan a été nommée zone de libre régulation pour la blockchain il y a maintenant un peu plus d’un an. La nouvelle avait été particulièrement suivie : les entreprises de Busan étant en théorie libres de poursuivre des projets blockchain sans être freinées par les réglementations habituelles. Quelques bémols existaient déjà cependant : les ICO étaient formellement interdites, même à Busan, et le gouvernement avait mis l’accent sur la blockchain – pas les cryptomonnaies.
Toujours est-il que Busan avait conservé son statut de ville particulièrement ouverte à la blockchain. En décembre 2019, on apprenait ainsi le lancement d’une monnaie locale basée sur la blockchain de la ville : le « Dongbaekjeon ». De quoi sans doute inciter les entreprises locales à adopter progressivement ces technologies ?
Se méfier des effets d’annonce
Pas vraiment, selon un sondage récent. Comme le rapporte Fn News, un sondage du Busan Research Institute indique que les entreprises de Busan sont largement ignorantes des problématiques liées à la blockchain et aux cryptomonnaies. 62 % des entreprises ont ainsi répondu « non » à la question : « Connaissez-vous la blockchain ? ». Et elles ne semblent pas particulièrement ouvertes à la technologie : l’immense majorité d’entre elles (91%) ne prévoit pas d’introduire la blockchain à leurs systèmes à l’avenir.
Parmi les raisons de ce rejet, on trouve la réglementation (23% des interrogés), le manque de soutien du gouvernement (19%), et les aspects commerciaux incertains (19%). Les entreprises ont également cité le manque de financement, qui les empêcherait de se dédier aux technologies blockchain.
D’où cette conclusion du rapport du Busan Research Institute :
« Afin de développer la zone de réglementation libre […], la création d’un écosystème blockchain et le soutien au développement de services spécialisés […] doivent être promus en premier lieu. […] Nous avons besoin d’un soutien pour le marketing, la formation de main-d’œuvre professionnelle, le développement technologique, etc. »
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