Affaire Terra : pourtant emprisonné au Monténégro, Do Kwon aurait réussi à effectuer des transactions crypto
Arrêté au Monténégro en mars 2023, Do Kwon, fondateur et ex-PDG de Terraform Labs, a été emprisonné pendant plus d'un an dans l'une des prisons les plus rudes du pays. Malgré cela, il se peut qu'il ait trouvé le moyen de réaliser quelques transactions crypto durant sa détention.
le 17 octobre 2024 à 14:00.
3 minutes de lecture
Au moins 3 transactions cryptos enregistrés sur le portefeuille de Do Kown durant sa détention
Depuis la prison de Spuž, au Monténégro, où il a été détenu jusqu'en mars dernier, Do Kwon, le fondateur et ancien PDG de Terraform Labs, est accusé d'avoir réussi à effectuer plusieurs paiements en cryptomonnaies ces derniers mois.
C'est en ayant eu accès aux données du portefeuille de Do Kwon que les autorités monténégrines se sont rendu compte qu'au moins 3 transactions ont été effectuées alors qu'il était emprisonné. Elles auraient été réalisées à l'aide d'un compte lié à une société de téléphonie mobile basé à Podgorica, la capitale du Monténégro.
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Pour l'heure, rien n'indique que Do Kwon est à l'origine de ces présumées transactions. Les forces de l'ordre ont dû attendre 72 jours avant de pouvoir mettre la main sur les ordinateurs portables, les téléphones, ainsi que les informations de connexion de ses appareils connectés et du wallet crypto de Do Kwon.
En effet, selon des membres de l'Agence nationale de sécurité du Monténégro, ces derniers ont dû attendre l'aval du ministère monténégrin de l'Intérieur avant de mener leur perquisition qui semblerait avoir été fructueuse.
Acheter des cryptos sur eToroL'affaire Terra s'éternise : où et quand Do Kwon sera-t-il extradé ?
C'est le 23 mars 2023 que le fondateur de Terra a été arrêté à l'aéroport de Podgorica, tentant de fuir vers Dubaï en possession de faux documents d'identité. Do Kown faisait notamment l'objet d'une notice rouge par Interpol, d'un mandat d'arrêt en Corée du Sud et d'un recours collectif aux États-Unis.
Il est accusé, entre autres, d'avoir fait des déclarations trompeuses durant plusieurs années concernant Terra (LUNA). Il aurait menti sur la manière dont était assuré l'UST, le stablecoin algorithmique de Terra ayant totalement perdu sa parité au dollar et causant la perte de 40 milliards de dollars de cryptomonnaies.
Après plusieurs mois de détention au Monténégro, Do Kwon avait demandé une liberté sous caution qui lui a été refusée, le pays européen préférant l'extrader. À l'annonce de cette information, les États-Unis et la Corée du Sud ont intensifié leurs efforts pour qu'il soit jugé sur leur sol respectif.
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Dans un premier temps, la justice monténégrine avait approuvé une extradition vers les États-Unis, mais Do Kwon avait fait appel de la décision et avait obtenu gain de cause. La Corée du Sud avait alors saisi l'opportunité de formuler une demande d'extradition.
Début août, la cour d'appel monténégrine avait autorisé l'extradition de Do Kwon vers le pays asiatique où il sera jugé. Mais depuis, rien n'a bougé. L'extradition n'est toujours pas effective car la justice monténégrine cherche à déterminer si cette décision est bel et bien légale.
S'il venait à être jugé coupable des crimes financiers dont il est accusé en Corée du Sud, le fondateur de Terra risquerait entre 30 et 40 ans d'emprisonnement.
Aux États-Unis, Do Kwon et Terraform Labs ont été reconnus coupable de fraude. Si le fondateur de Terra y était extradé, il pourrait écoper d'une amende allant jusqu'à 5,3 milliards de dollars. L'ex-PDG de Terraform Labs pourrait également purger de multiples peines de prison, cumulables pour chacun des crimes pour lesquels il aurait été reconnu coupable.
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Surpris par la montée en puissance des crypto-actifs à la fin des années 2010, je me suis mis à suivre de près de ce secteur qui me passionne au plus haut point. Lorsque je ne suis pas dans les stades de football, de rugby ou dans les salles de handball, je m'atèle à rédiger des articles pertinents autour des cryptomonnaies et plus largement, du Web3.
Zacharie Tazrout
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