Qu'est-ce qu'un token, cet élément indispensable à l'univers de la blockchain ?

Les tokens sont la pierre angulaire de tout l’écosystème lié à la blockchain et la décentralisation. Au-delà du trading, les tokens sont avant tout indispensables pour interagir avec les blockchains, les applications de la finance décentralisée ou encore le metaverse. Découvrez tout ce qui se cache derrière le terme de « token ».

Qu'est-ce qu'un token, cet élément indispensable à l'univers de la blockchain ?
  1. Un token, qu'est-ce que c'est ?
  2. À quoi servent les tokens ?
  3. Quelles sont les différentes catégories de tokens ?
  4. Comment se procurer des tokens ?
  5. Conclusion sur les tokens

Un token, qu'est-ce que c'est ?

Ce que l’on appelle de façon générique des cryptomonnaies, sont avant tout des tokens, ou jetons en français. Ce sont des actifs numériques, non duplicables, créés et échangeables sur les blockchains.

Pour mémoire, un actif est un bien qui possède une valeur. Et cette dernière peut être financière bien sûr, mais il peut s'agir également d’un droit de vote ou de propriété par exemple.

Associés à une blockchain qui permet leur échange sans duplication, les tokens ont rendu possible la numérisation de la valeur et son transfert dans un environnement numérique décentralisé.

En effet, avant l’arrivée des blockchains, on résonnait principalement en termes de fichiers informatiques. Vous pouviez posséder sur votre ordinateur le dernier album des Daft Punk, qui est une actif au sens où il a de la valeur, et l’envoyer à n’importe qui tout en conservant l’original.

Or, que vaudrait la Joconde, un lingot d’or ou un Petrus 1982 si on pouvait les multiplier comme bon nous semble ? Rien.

C’est pourquoi on considère que la notion d’actif numérique qui conserve sa valeur s’est développée avec l’invention de Satoshi Nakamoto, le Bitcoin. Et les tokens sont des composants stratégiques de cette innovation technologique.

À quoi servent les tokens ?

Une fois compris que l’atout principal des tokens est qu’ils peuvent être échangés sans duplication grâce à la blockchain, et qu’ils ont de la valeur, il est aisé de leur trouver tout un tas de cas d’usages.

Si chacun pense bien sûr aux cryptomonnaies, qui sont des tokens ayant une valeur monétaire, il est possible d’à peu près tout « tokeniser ». Que ce soient des actifs tangibles ou non d’ailleurs : biens immobiliers, actions du CAC 40, contrat de mariage ou droit d’accès à votre parcours de golf favori par exemple.

Une fois tokenisés, tous ces actifs peuvent être transférés, réclamés, échangés, achetés ou vendus sans intervention d’un tiers de confiance autre que la blockchain.

Quelles sont les différentes catégories de tokens ?

Il existe de nombreux types de tokens, chacun ayant des caractéristiques et des fonctionnalités propres.

Hormis les tokens natifs directement liés à des blockchains, que l’on appelle d’ailleurs des coins, les autres tokens sont issus de smarts contracts. Voyons cela en détail :

Les tokens natifs

Souvent appelés « coins », cette appellation a tendance à disparaître au profit du terme de « tokens natifs ». La principale caractéristique d’un token natif est qu’il est émis par une blockchain et indispensable à son fonctionnement.

Par exemple, le bitcoin avec un b minuscule, est le token natif de la blockchain Bitcoin, qu’on désigne avec un B majuscule. Transférer des bitcoins nécessite de payer des frais, eux aussi libellés en bitcoins, au protocole Bitcoin. Puis les mineurs qui vont inscrire l’opération dans la blockchain seront aussi rémunérés en bitcoin.

C’est cette utilité qui donne de la valeur au token et permet de s’en servir comme monnaie d’échange.

Pour finir, on peut citer les tokens natifs les plus connus comme l’Ether d’Ethereum, le SOL de Solana ou l’AVAX de la blockchain Avalanche.

Les security tokens

Le nom peut être trompeur pour les francophones. En anglais, security fait référence à une créance. Dès lors, on parlera de security token lors de la tokenisation d’actifs réels, comme un tableau, des parts de société ou un bien immobilier.

On peut prendre l’exemple de RealT qui permet d’investir dans des biens immobiliers, à la façon d’une SCI, mais avec tous les avantages de la tokenisation.

Ce ne sont pas les tokens les plus répandus, car comme ils sont adossés à des actifs réels, ils sont considérés dans de nombreux pays comme des actifs financiers (equity). Ils tombent donc sous le coup de la législation et sont plus complexes à mettre en œuvre. En contrepartie, ce sont aussi les moins risqués puisqu’ils représentent une quote-part d’un actif réel.

Les utility tokens

C’est de loin la catégorie la plus représentée. Il s’agit de tokens ayant une utilité spécifique dans un écosystème particulier. Il peut s’agir d’une monnaie pour payer des prestations, utiliser un service fourni par une application décentralisée (Dapp) ou obtenir un droit de vote dans une organisation autonome décentralisée (DAO) entre autres.

Prenons quelques exemples :

  • le CHSB de la plateforme SwissBorg permet d’augmenter les intérêts de ses cryptomonnaies placées dans le Smart Yield ;
  • le token AAVE du protocole éponyme permet d’obtenir des droits de gouvernance ;
  • le BNB permet de payer les frais de trading sur Binance et apporte pléthore d’autres avantages.

Les tokens non fongibles (NFTs)

Si chacun pense aux différents avatars qui peuvent atteindre des sommes folles lorsqu’on parle de NFT, c’est en réalité bien plus que cela.
Un Non Fongible Token, ou token non fongible en français, est un type de token à part entière dont l’utilité va jouer un rôle très important à l’avenir.

Pour rappel, on dit d’un actif qu’il est fongible lorsqu’il est interchangeable, car on ne peut le distinguer de ses pairs. Par exemple, les bitcoins sont fongibles, tout comme des pièces de 1€ dans un portemonnaie.

À l’inverse, un token non fongible est unique et identifiable. Ils sont donc utilisés dans l’art numérique, pour rendre unique une oeuvre, mais peuvent trouver une infinité d’autres applications comme par exemple :

  • protection des droits d’auteurs ;
  • billetterie ;
  • certification de diplôme ;
  • traçabilité de la chaîne d’approvisionnement d’un produit ;
  • certificat d’authenticité pour lutter contre la contrefaçon ;
  • propriété intellectuelle ;
  • et bien d'autres encore.

Comment se procurer des tokens ?

Il existe de nombreuses manières d'obtenir des tokens.

La principale consiste bien entendu à se rendre sur des plateformes d'échange de cryptomonnaies pour les acheter. Si vous souhaitez passer par un de ces sites et n'en connaissez aucun, alors consultez notre article sur comment acheter des cryptomonnaies.

Il est également possible de s’en procurer via des Initial Coin Offerings (ICO), Initial Dex Offerings (IDO) ou Initial Exchange Offerings (IEO). Ces noms barbares désignent en réalité des techniques de levées de fonds. Elles permettent à des startups du milieu de la blockchain de vendre des tokens liés à leur projet, en échange d'autres actifs ayant déjà de la valeur sur le marché (BNB, AVAX, Ether, etc) afin de financer leurs projets.

Mais l’achat n’est pas la seule solution.

D’une part, il est possible d’en obtenir gratuitement grâce aux airdrops, ou « largages » en français. Des tokens gratuits sont alors offerts sous certaines conditions à ceux qui remplissent des critères prédéfinis.

D’autre part, vous pouvez gagner des tokens en participant au maintien d’un réseau. Ce peut être par le biais d'une validation des transactions, ou d'autres tâches effectuées comme le partage de son espace de stockage (Sia, Filecoin, etc).

Enfin, s’agissant de la catégorie particulière des NFTs, il est soit possible de les créer soi-même (mint) ou d’en acheter sur des marketplaces dédiées comme OpenSea ou Rarible.

Conclusion sur les tokens

En résumé, on peut dire que les tokens sont des actifs numériques indispensables au fonctionnement des blockchains et des applications décentralisées.

C’est grâce aux différents types de tokens existants qu’il est possible de transférer numériquement de la valeur. Cette valeur peut être financière ou monétaire, mais peut aussi représenter des droits monétisables.

Dès lors, c’est la confrontation entre l’offre et la demande pour acquérir la valeur embarquée dans les tokens qui fait fluctuer leur prix.

? Pour aller plus loin – Qu'est-ce que les Tokenomics ? Tout comprendre de l’économie des tokens

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Jean Roston

Ah bon ? Bitcoin est fongible ? Je pensais qu'un bitcoin n'était pas identique à un autre bitcoin, car l'historique des UTXO ne sont pas identiques. On peut distinguer le 1er bitcoin du second…

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