Society2, un nouveau réseau social décentralisé basé sur IOTA
Society2 a annoncé le lancement d’un nouveau réseau social décentralisé basé sur IOTA, qui est censé permettre aux utilisateurs de mieux gérer leurs données personnelles. Les projets de ce type restent encore peu nombreux au sein de l’écosystème, la faute à des concurrents très implantés.
IOTA alimente un réseau social décentralisé
Comme le rappelle le communiqué de Society2, les grands réseaux sociaux actuels, et Facebook en particulier, ont déjà été pris dans de nombreux scandales liés à la vie privée. Le stockage et l’utilisation des données personnelles par ces entreprises est donc devenu un des enjeux clefs de la décennie qui s’ouvre. C’est pour revoir le modèle actuel que Society2 a été créé.
La plateforme devrait permettre de chiffrer le contenu qui passe par ses services et de le distribuer entre les utilisateurs. Elle fera notamment usage de la technologie d’identité décentralisée développée par IOTA. Society2 est par ailleurs construite sur IOTA Streams, la plateforme d’applications cryptographiques de la Fondation IOTA.
? Plus d’infos dans notre dossier sur les identités numériques décentralisées (DID)
Des données personnelles contre du MIOTA
Society2 devrait permettre de monétiser en partie les données personnelles des utilisateurs. Ces derniers seront à même de choisir quel niveau de vie privée ils souhaitent conserver. S’ils décident de communiquer une partie de leurs données personnelles, afin par exemple de recevoir de la publicité, ils seront récompensés en MIOTA, la crypto-monnaie du projet IOTA. Society2 ne compte pas ajouter d’autres altcoins à ses services : ce sera l’unique actif cryptographique qui pourra être utilisé sur son réseau.
Le site internet de Society2 a été lancé cette semaine. Une première version du réseau social devrait voir le jour au troisième trimestre 2020, afin d’être testée par les premiers utilisateurs.
Les réseaux sociaux décentralisés, un domaine encore balbutiant
Les réseaux sociaux sont encore un domaine peu exploré des technologies blockchain. Pour l’instant, Voice, le réseau social d’Eos, est le fer de lance de ces initiatives. Mais il a subi des critiques de sa communauté, car il a initialement été lancé en dehors de la blockchain d’Eos. L’obstacle premier que rencontrent les réseaux sociaux décentralisés, c’est bien sûr l’adoption à grande échelle. Face à l’hégémonie absolue de géants comme Facebook (1.73 milliard d’utilisateurs en mars 2020) ou Twitter, il pourrait s’avérer particulièrement difficile de rassembler une communauté suffisante au-delà du cercle restreint des utilisateurs de cryptos.
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Source image : Society2
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