Kik VS la SEC : la bataille continue
L’ICO de Kin (KIN), la crypto-monnaie de Kik, est au cœur d’une bataille judiciaire qui oppose le service de messagerie à la Securities and Exchange Commission (SEC). Il semblerait que celle-ci ne soit pas prête de s’achever, puisque les deux parties ont refusé la demande de référé de l’autre.
Kik et la SEC continuent de s’affronter
Pour rappel, une demande de référé permet de prendre des mesures provisoires avant la fin d’un procès, lorsque l’affaire est jugée urgente. Kik rejette la demande de la SEC, car l’entreprise estime que le gendarme financier ne peut pas prouver que la crypto Kin a trompé ses investisseurs. Mais pour la SEC, c’est tout le contraire : elle explique dans un document que selon elle, Kin n’a en effet aucun usage concret. Il s’agirait d’un produit d’investissement, que les utilisateurs ont uniquement acheté à des fins d’enrichissement. Une interprétation que rejette évidemment Kik depuis le début...
Les tensions se sont cristallisées autour de faits très similaires à ceux que reproche la SEC à Telegram, qui est lui aussi engagé dans une bataille judiciaire contre l’organe de régulation américain. Le fondateur de Kik, Ted Livingstone, est ainsi accusé d’avoir promis des richesses aux investisseurs en Kin, sans aucune garantie. Par ailleurs, la SEC considère que les tokens de Kin sont des titres financiers, et qu’ils auraient dû être proposés dans le cadre légal qui entoure ces actifs. De son côté, Kik estime que la SEC aurait dû prévenir l’entreprise que cette vente serait considérée comme une cession de titres financiers.
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Des accusations maintenant familières
Les ICO avaient suscité un engouement énorme en 2017 et 2018, ce qui avait conduit plusieurs entreprises, dont Kik, à proposer leur propre jeton. Mais le retour de bâton a eu lieu dès 2019 : plusieurs entreprises d’ampleur se retrouvent prises dans une bataille judiciaire avec la SEC, qui compte bien prouver que les crypto-monnaies proposées dans ce cadre n’ont pas eu d’utilité autre que d’enrichir les entreprises concernées.
Le rejet de ces demandes de référé montre que la bataille est loin d’être finie pour Kik et la SEC. Son issue aura en tout cas une importance capitale : elle permettra de clarifier l’influence que la SEC peut avoir sur ce type de crypto-monnaies.
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