La crypto pourrait devenir un puissant outil de « surveillance financière », selon le patron de la SEC
Le président de la SEC, Paul Atkins, alerte sur le risque de voir les cryptomonnaies devenir un outil de « surveillance financière » extrêmement puissant. Il prône une réglementation éclairée qui ne se construise pas au détriment des libertés individuelles.
Cryptomonnaies : « l'architecture de surveillance financière la plus puissante jamais inventée »
Les cryptomonnaies reposent sur des principes de décentralisation et de cryptographie censées permettre une protection accrue de leurs utilisateurs face à des risques de censure ou de captation de leurs données. Toutefois, ce modèle pseudonyme a ses limites, car il offre également une transparence qui permet de relier les transactions à leurs expéditeurs.
Une réalité mise en avant par le patron de la SEC américaine, Paul Atkins, lors de la dernière table ronde de sa Crypto Task Force, organisée en ce début de semaine. En effet, il n'a pas manqué de mentionner la très grande efficacité des blockchains dans le domaine, au point d'en faire un enjeu de réglementation présenté comme « central ».
✍️ Vers une tokenisation du marché américain d'ici 2 ans ? Le patron de la SEC y croit
Selon Paul Atkins, une implication trop importante des gouvernements dans le secteur des cryptomonnaies pourrait avoir un effet pervers indéniable, au point de faire de cet écosystème « l'architecture de surveillance financière la plus puissante jamais inventée ».
Une réalité présentée sous la forme d'un « panoptique financier ». Un système de surveillance - à l'origine imaginé pour les prisons - qui consiste à assurer le fonctionnement du pouvoir en imposant une visibilité permanente, qu'elle soit effective ou simplement supposée.
Profitez d'offres exceptionnelles sur Bybit EU![]()
Si le réflexe du gouvernement consiste à traiter chaque portefeuille comme un courtier, chaque logiciel comme une plateforme d’échange, chaque transaction comme un événement devant être déclaré, et chaque protocole comme un nœud de surveillance efficace, alors le gouvernement transformera cet écosystème en un panoptique financier.
Il existe une manière de concilier innovation et vie privée
L'affirmation de Paul Atkins ne manque pas de raviver les affirmations du cofondateur d'Ethereum, Vitalik Buterin, qui affirmait en 2022 dans les colonnes du Time que « la crypto a un réel potentiel dystopique si elle est mal mise en œuvre ». À la différence que dans le cas présent, le risque de dérive vient plus directement du contrôle gouvernemental qui pourrait s'y appliquer.
Bien évidemment, il reste quasiment impossible d'identifier le détenteur d'un wallet crypto auto-hébergé tant qu'il n'a pas réalisé de procédure de type Know Your Customer (KYC). On comprend mieux pourquoi un récent amendement adopté par une commission de l’Assemblée nationale française tente de réclamer leur déclaration obligatoire.
🗞️ Actualité en lien au sujet — Ceux qui contrôleront les portefeuilles numériques contrôleront le futur
Une volonté de surveillance à la fois inutile et inquiétante qui entre directement dans le « panoptique financier » identifié par Paul Atkins, d'autant plus si l'on considère qu'il existe une manière de « façonner un cadre garantissant que ni les avancées technologiques ni les progrès financiers ne se feront au détriment des libertés individuelles ».
Le mot de la fin reviendra à la commissaire de la SEC, Hester Peirce :
Gagnez jusqu'à 100 € en Bitcoin en créant un compte sur SwissBorg (jusqu'au 31/12)![]()
Protéger sa vie privée devrait être la norme, pas un indicateur d’intention criminelle.
Source : The Block
La Newsletter crypto n°1 🍞
Recevez un récapitulatif de l'actualité crypto chaque jour par mail 👌
Certains contenus ou liens dans cet article peuvent être de la publicité. Cryptoast a étudié les produits ou services présentés, mais ne saurait être tenu responsable de tout dommage ou perte liés à leur usage. Investir dans les cryptomonnaies comporte des risques. N'investissez que ce que vous êtes prêt à perdre.
