Christine Lagarde tacle une fois de plus le Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies
Après avoir appelé à encadrer cet « actif hautement spéculatif » qui facilite les « funny business », Christine Lagarde a de nouveau critiqué les usages du Bitcoin (BTC). La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) durcit son discours à son égard et le relègue à un actif qui alimente les activités du dark web.
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Christine Lagarde critique les usages du Bitcoin (BTC)
S'exprimant ce dimanche 7 février sur BFM TV lors de l'émission BFMTVSD, la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a de nouveau taclé le bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies.
Alors que les sujets de Diem (ex-Libra) et des blockchains publiques sont abordés, Christine Lagarde considère toujours le bitcoin comme un simple actif hautement spéculatif qui spolie les investisseurs, en plus d'être un vecteur pour alimenter les activités illicites du dark web :
« C’est en général ces éléments-là [les cryptomonnaies] qui sont utilisés pour le financement d’un certain nombre de commerces qui se passent sur le dark web [...] », affirme Christine Lagarde.
Quel que soit ce que Christine Lagarde affirme sur les usages du bitcoin, un récent rapport de Chainalysis indique que la part des transactions en cryptomonnaies liée à des activités criminelles a fortement chuté entre 2020 et 2019. Oui, il ne faut pas nier que le bitcoin est utilisé à de telles fins, mais sa part dans cette activité est minime.
À l'échelle de Bitcoin en 2020, seul 0,34% du volume global des transactions du réseau est lié à des activités criminelles, soit près de 10 milliards de dollars. Même si ce chiffre reste important, il a tendance à diminuer au fil des années et le bitcoin est de moins en moins utilisé pour ces activités.
De plus, le réseau Bitcoin étant pseudonyme, cette particularité peut même aider les autorités à remonter des réseaux criminels, là où le cash est bien plus difficilement traçable.
Voici le passage de Christine Lagarde sur BFM TV :
Le cas de Diem et de l'euro numérique
Au cours de l'émission, le sujet du projet Diem (ex-Libra) est également abordé. Christine Lagarde écarte rapidement l'idée que le Bitcoin et d'autres cryptomonnaies puissent s'apparenter à des monnaies, mais estime que Diem pourrait jouer ce rôle. Toutefois, l'idée d'un stablecoin Diem adossé à l'euro ne plaît guère à la présidente de la BCE :
« Là, on peut plus parler de monnaie, c'est Diem, que l'on appelait autrefois Libra, qui est la tentative par Facebook de mettre en place un élément d'échange [...] qui s'échangerait pour un dollar, ou un euro », ajoute Christine Lagarde. « Alors un euro non, parce que nous, on est pas d'accord. Mais un dollar, peut-être, après tout », précise-t-elle.
Quoi qu'il en soit, Christine Lagarde rappelle que la BCE et que l'ensemble des Banques centrales nationales travaillent en ce moment sur une régulation à grande échelle :
« Il faut impérativement que, si une activité est conduite par un acteur privé, cette activité, si elle s'apparente à de la "monnaie", soit soumise exactement aux mêmes règles, exactement aux mêmes ratios, exactement aux mêmes mécanismes de supervision, » soutient-elle.
Une régulation à l'échelle européenne voir mondiale semble ainsi toujours à l'ordre du jour. En janvier dernier, Christine Lagarde avait déjà appelé à une coopération internationale sur ce sujet.
Pour terminer, Christine Lagarde évoque les travaux en cours sur l'euro numérique, un produit dont elle peine à expliquer le véritable intérêt au cours de l'émission.
💡 Sur le même thème : Pour la BCE, le terme « stablecoin » est trop ambigu et doit être reformé
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On a loupé le coche, il y a déja le tether et le dai adossé au dollars.
pas encore a la retraite Christine?
Je pense qu'elle a le même raisonnement que la France a eu pour le minitel dans les années 80.
Il faut avancé avec la tech et pas essayer d'aller a contre sens.
Entièrement d’accord...