La Banque centrale européenne dévoile son comité consultatif sur l'euro numérique

Lancé il y a quelques mois, le projet d'euro numérique de la Banque centrale européenne (BCE) vient de franchir une étape dans son développement. La BCE vient en effet de dévoiler le comité consultatif composé de 30 membres, incluant notamment Worldline, La Banque Postale et la Deutsche Bank. On note l'absence des acteurs américains. Une volonté pour l'UE de se démarquer ?

La Banque centrale européenne dévoile son comité consultatif sur l'euro numérique

Un comité consultatif pour le projet d’euro numérique de la BCE

En juillet dernier, après de longs mois d’hésitation, la BCE donnait enfin son feu vert pour lancer le projet d’euro numérique.

Cette période d’expérimentation est prévue pour deux ans, durant lesquels l’institution statuera sur la faisabilité et l’utilité d’un tel projet.

Pour ce faire, la BCE a annoncé via un communiqué avoir nommé trente professionnels du secteur issus de trente différentes entreprises ou institutions. Selon ce document, ces personnes doivent « conseiller Eurosystem sur le design et la mise en circulation du potentiel euro numérique. »

Les membres du groupe de trente professionnels ont prévu de se réunir au moins tous les trimestres à partir de ce mois de novembre.

Des consultations écrites seront réalisées entre chaque réunion, notamment pour permettre d’identifier certaines difficultés et proposer des solutions de résolution.

? Pour aller plus loin – Euro numérique – Quels sont ses avantages et ses inconvénients ?

Un comité consultatif exclusivement composé d’Européens

Parmi les membres du comité, on retrouve bien entendu de nombreuses banques européennes (Deutsche Bank, La Banque Postale, Banque Populaire, Société Générale, etc.).

On note également la présence du français Worldline. Ce dernier a récemment fait parler de lui en permettant une large ouverture des paiements en cryptomonnaies en Suisse. De manière plus étonnante, le groupe suédois Ikea est également de la partie.

Néanmoins, la première principale information est l’absence d’acteurs américains. Certes, il y a bien Stripe, mais l’entreprise californienne est aussi établie à Dublin, en Irlande. Ce sera d’ailleurs la filiale irlandaise qui sera représentée dans le groupe de travail.

En revanche, nous pouvons notamment noter l’absence de PayPal, Visa ou encore Mastercard, qui ont pourtant avancé sur le sujet des actifs numériques depuis l’année dernière.

La seconde grande information, c'est qu'il n'y a pas d'acteurs de la sphère des cryptomonnaies. Mais ce n'est pas très étonnant au vu de l'opposition entre ce projet les crypto-actifs.

? Suivez toute l’actu liée à la régulation des cryptomonnaies

Achetez des cryptos facilement avec eToro
Publicité – Investir dans les cryptomonnaies est risqué et ne convient pas à tout le monde - Vous pourriez perdre la totalité de votre investissement. Comprenez les risques ici

Les projets de MNBC sont de plus en plus nombreux dans le monde

L’Union européenne souhaite-t-elle enfin montrer une volonté de souveraineté sur un sujet aussi important ? C’est en tout cas l’image qu’elle se donne en écartant les acteurs américains et chinois.

Pour rappel, l’euro numérique est une monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Il peut être comparé à d’autres projets du même type comme le yuan numérique en Chine ou le projet Dunbar réunissant quatre pays.

Si ces projets sont clairement en opposition avec les cryptomonnaies selon leurs défenseurs, ils n’en restent pas moins un enjeu de souveraineté. Leur développement exponentiel est une preuve de la crainte causée aux banques centrales par les crypto-actifs.

En effet, une MNBC est et resterait une monnaie centralisée et contrôlée par une banque centrale, au contraire d’une cryptomonnaie. Il reste désormais à savoir si ces MNBC pourront effectivement voir le jour et faire face à la concurrence du Bitcoin (BTC) et consorts.

? À lire – Les MNBC : l’écran de fumée du système bancaire ?

Achetez des cryptos facilement avec eToro
Publicité - Votre capital est à risque. D'autres frais s'appliquent. Pour plus d'informations, visitez etoro.com/trading/fees Les CFD sont des instruments complexes et présentent un risque élevé de perdre de l'argent rapidement en raison de l'effet de levier. 61% des comptes d'investisseurs particuliers perdent de l'argent en négociant des CFD avec ce fournisseur. Vous devez savoir si vous comprenez le fonctionnement des CFD et si vous pouvez vous permettre de perdre votre argent. Vous ne perdrez jamais plus que le montant investi dans chaque position. (en savoir plus)

La Newsletter crypto n°1 🍞

Recevez un récapitulatif de l'actualité crypto chaque jour par mail 👌

Certains contenus ou liens dans cet article peuvent être de la publicité. Cryptoast a étudié les produits ou services présentés, mais ne saurait être tenu responsable de tout dommage ou perte liés à leur usage. Investir dans les cryptomonnaies comporte des risques. N'investissez que ce que vous êtes prêt à perdre.

guest
1 Commentaire
Inline Feedbacks
View all comments
Stephane

Si ya la banque postale alors on est sauvé ?????

Voir plus
Tout voir

Cryptoast

Le site qui explique tout de A à Z sur le Bitcoin, la blockchain et les crypto-monnaies. Des actualités et des articles explicatifs pour découvrir et progresser dans ces secteurs !


Les articles les plus lus

Bitcoin : un portefeuille de l’ère Satoshi se réveille après 15 années de sommeil

Bitcoin : un portefeuille de l’ère Satoshi se réveille après 15 années de sommeil

Bitcoin approche de sa limite : Il n'en reste plus que 5 % à miner

Bitcoin approche de sa limite : Il n'en reste plus que 5 % à miner

Pourquoi le Bitcoin (BTC) chute-t-il de nouveau à 86 000 dollars ?

Pourquoi le Bitcoin (BTC) chute-t-il de nouveau à 86 000 dollars ?

Bitstack dévoile son compte euro accompagné de sa carte Bitcoin et officialise une nouvelle levée de fonds

Bitstack dévoile son compte euro accompagné de sa carte Bitcoin et officialise une nouvelle levée de fonds