La Banque d’Angleterre veut imposer un plafond à la détention de stablecoins

Stablecoins : une limitation à 20 000 livres sterling pour les particuliers

La récente adoption du cadre réglementaire GENIUS Act aux États-Unis bouleverse l'équilibre monétaire mondial, avec l'arrivée annoncée de flux de paiement en stablecoins qui pourraient dépasser les 50 000 milliards de dollars annuels, d'ici 2030.

Une déferlante pour le moment adossée à plus de 99 % au dollar USD. C'est la raison pour laquelle de nombreuses juridictions du monde tentent de s'organiser, comme par exemple la Banque d'Angleterre qui souhaite imposer une limitation à la quantité de stablecoins qu'il est possible de détenir.

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Dans les faits, cette limitation implique un plafond de 10 000 à 20 000 livres sterling pour les détenteurs particuliers et de 10 millions de livres sterling pour les entreprises. En cause, des stablecoins « systémiques » impliquant tous ceux qui sont « largement utilisés pour les paiements au Royaume-Uni ou susceptible de l’être à l’avenir ».

Selon les informations révélées par le Financial Times, la Banque d'Angleterre s'inquiète des « risques de stabilité financière découlant de sorties importantes et rapides de dépôts du secteur bancaire ». Une éventualité également mise en avant aux États-Unis sous la pression du secteur bancaire, qui démontre le potentiel financier de ces cryptomonnaies dédiées à la stabilité.

Une décision difficile et coûteuse à mettre en pratique

Même si la Banque d'Angleterre présente cette décision comme « transitoire », de nombreuses voix s'élèvent au sujet de sa capacité à pénaliser le positionnement du Royaume-Uni dans le secteur des stablecoins au pire moment possible, comme par exemple le directeur des relations politiques et gouvernementales de la Payments Association, Riccardo Tordera-Ricchi.

Les limites n'ont aucun sens. Tout comme il n'y a pas de limites sur les liquidités, les comptes bancaires ou la monnaie électronique, il n'y a aucune raison au-delà du scepticisme d'imposer des limites à la détention de stablecoins. C'est un pas dans la mauvaise direction.

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Une vision également partagée par le vice-président de la politique internationale pour la plateforme d'échange de cryptomonnaies Coinbase, Tom Duff Gordon. D'autant plus face à une procédure théorique qui serait à la fois difficile et coûteuse à mettre effectivement en pratique.

Imposer des plafonds sur les stablecoins est mauvais pour les épargnants britanniques, mauvais pour la City et mauvais pour la livre sterling. Aucune autre juridiction majeure n'a jugé nécessaire de le faire. »

Une décision de la Banque d'Angleterre qui tranche avec les récentes déclarations de la chancelière Rachel Reeves en juillet dernier, au sujet de sa volonté d'« accélérer les développements de la technologie blockchain, y compris les titres tokenisés et les stablecoins ».

Source : Financial Times

Passionné par les cryptomonnaies et le principe de décentralisation depuis de nombreuses années, je souhaite partager cette expérience avec le plus grand nombre. Je m'attache également à décrypter les enjeux associés à l'évolution de cet écosystème au sein de la finance traditionnelle.

Hugh Bernard

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