La Banque centrale européenne (BCE) s'attaque encore à Bitcoin – Quels sont ses arguments ?
La Banque centrale européenne (BCE) critique à nouveau Bitcoin, affirmant dans une récente publication que la cryptomonnaie échoue en tant que monnaie numérique décentralisée. Ces critiques semblent refléter une vision erronée de la nature et du rôle du BTC, ignorant les fondements ainsi que les avantages économiques, sociaux et énergétiques de la cryptomonnaie.
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La BCE s'attaque encore à Bitcoin
Une fois de plus, la Banque centrale européenne (BCE) lance une offensive verbale contre Bitcoin par le biais d'une publication, arguant que celui-ci ne parvient pas à remplir son rôle de monnaie numérique décentralisée, et soutenant que sa valeur intrinsèque demeure nulle.
La BCE introduit la publication en affirmant que l'approbation des ETF Bitcoin spot par la Securities and Exchange Commission (SEC) le 10 janvier 2024 projette une image erronée du BTC en tant qu'actif fiable, et qu'il pourrait avoir un impact néfaste sur l'économie et la planète.
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Le post du compte X de la BCE diffusant cette publication a rapidement accumulé plus de 3 millions de vues et suscité plus de 5 000 commentaires, dont la majorité venant de la communauté Bitcoin réagissant de manière ironique aux arguments avancés sur le site de la Banque centrale européenne.
Certains commentaires rappellent que la BCE avait publié un message similaire le 30 novembre 2022, lorsque le cours du BTC était à 17 000 dollars, prétendant alors que sa véritable valeur était nulle. Depuis cette annonce, le Bitcoin a connu une hausse de 200 %.
Trade Republic : acheter des cryptos et des actions en 5 minutesPourquoi les arguments de la BCE sont erronés ?
Les critiques formulées par la BCE concernant Bitcoin s'appuient sur plusieurs arguments fallacieux qui ne reflètent pas fidèlement sa nature et son fonctionnement.
Voici une révision des points soulevés par la BCE :
- Les transactions Bitcoin sont peu pratiques, lentes et coûteuses.
En effet, les transactions Bitcoin sur la chaîne principale se valident en moyenne toutes les 10 minutes et peuvent parfois coûter plusieurs dizaines de dollars en frais.
Toutefois, il est crucial de reconnaître que le réseau Bitcoin n'a pas été conçu pour des transactions instantanées. Cette fonction est déléguée à des solutions de secondes couches (layer 2), comme le Lightning Network, qui rendent les transferts de BTC quasi instantanés et presque sans frais.
De plus, concernant le système bancaire traditionnel, notons que même si les transactions bancaires peuvent apparaître en seulement quelques secondes sur nos comptes respectifs, elles ne sont réellement confirmées qu'après un délai de 24 à 48 heures.
- Bitcoin est majoritairement utilisé dans des activités illicites.
Cela est contredit par les données de Chainalysis, selon lesquelles seulement 0,34 % des transactions en cryptomonnaies sont impliquées dans des activités illégales.
Un taux nettement inférieur à celui observé pour les monnaies fiduciaires : environ 3 100 milliards de dollars, soit 3,44 % du PIB mondial, ont été associés à des activités illicites en 2023.
Sur ce point, la publication de la BCE semble se contredire elle-même, en affirmant au sein d'une même phrase que Bitcoin facilite les activités illicites, tout en reconnaissant que ses transactions sont facilement traçables :
« Par conséquent, Bitcoin a été un outil maudit pour l'anonymat, facilitant les activités illicites et entraînant des poursuites judiciaires contre les contrevenants grâce au traçage des transactions. »
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- Bitcoin est un mauvais investissement car il ne génère pas de flux de trésoreries comparé à l'immobilier ou aux dividendes des actions.
En effet, le BTC est un actif rare, avec une offre limitée à 21 millions d'unités. Il a démontré une capacité à conserver de la valeur sur le long terme, malgré sa volatilité à court terme. Le BTC a performé de presque 1 500 % pendant les 5 dernières années, contre + 82 % pour la bourse française intégrant les dividendes (CAC40GR).
- Bitcoin serait nocif pour l'environnement.
Un argument souvent utilisé quand ses détracteurs s'intéressent au minage et au Proof of Work (PoW).
Bien que le réseau Bitcoin consomme plus de 150 TWh par an, l'industrie du minage est aujourd'hui un outil permettant de développer l'industrie des énergies renouvelables ainsi que de réduire le gaspillage d'énergie fossile.
- Le cours du BTC est manipulé.
La BCE avance cet argument en mentionnant que le volume d'échange a fortement diminué en 2023 par rapport à 2021.
Elle cite également une hypothèse de Forbes, selon laquelle 51 % du volume d'échange de Bitcoin proviendrait de robots de trading. À titre de comparaison, en 2020, la SEC estimait que 78 % des échanges sur les marchés traditionnels sont exécutés par des systèmes automatisés et algorithmes. Autrement dit, ce volume est de facto en baisse.
Enfin, la publication avance qu'à défaut de pouvoir limiter Bitcoin, il devrait être envisagé de sanctionner les entreprises de minage qui confirment des transactions impliquées dans des activités illicites. Une mesure qui pourrait sérieusement compromettre la résistance à la censure du réseau Bitcoin sur une base arbitraire.
Rejoignez la communauté Cryptoast sur DiscordSources : Banque mondiale, Nasdaq
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Les investissements dans les crypto-monnaies sont risqués. Il n’existe pas de rendement élevé garanti, un produit présentant un potentiel de rendement élevé implique un risque élevé. Cette prise de risque doit être en adéquation avec votre projet, votre horizon de placement et votre capacité à perdre une partie de cette épargne. N’investissez pas si vous n’êtes pas prêt à perdre tout ou partie de votre capital
Lagarde se prend pour la chienne de garde de la BCE après l'avoir été celle du FMI. Mais Lallouette qui voudrait plumer tout ce qu'elle peut n'est en fait que la représentante de l'arrière garde dépassée par l'avènement puis par le mouvement inexorable des cryptos sans en comprendre le sens mais en faisant des contre-sens flagrants.
les banques centrales luttent contre l’inflation et réduisent la liquidité ; avec l’arrivée des cryptos actif , qui voudraient liquéfier le système , produire une richesse à partir d’elle même , elles sont en concurrence et les gouvernements ne laisseront pas leur monnaies légales attaquées par ces actifs …
Voir le twitt d'Alexandre Stachtchencko d'hier sur le sujet qui répond à chaque argument précisément.