Worldcoin (WLD) : pourquoi vient-il d'être interdit temporairement en Espagne ?

Worldcoin est interdit en Espagne

L’Agence espagnole de protection des données (AEPD) a publié un communiqué hier, expliquant qu’elle prenait des « mesures de précaution ». Elle a en effet reçu plusieurs plaintes concernant Worldcoin (WLD) en ce qui concerne le traitement des données personnelles, dont des données sensibles.

Pour rappel, le projet Worldcoin a été initié par Sam Altman, le fondateur d’OpenAI, et du bien connu ChatGPT. Il vise à proposer un service d’identification en ligne, basé sur les données biométriques. Pour cela, il collecte les scans rétiniens d’utilisateurs, en échange de tokens d’une cryptomonnaie : le WLD.

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Et c’est cette collecte de données biométriques qui inquiète l’AEPD. Celle-ci explique que Worldcoin aurait collecté des données de personnes mineures, et ne permettrait pas de retirer son consentement pour l’utilisation de ses données biométriques. Par ailleurs, elle estime que Worldcoin ne semble pas informer suffisamment ses utilisateurs sur la manière dont elle traite ces dernières.

Une suspension qui durera jusqu’à 3 mois

L’agence espagnole évoque des « circonstances exceptionnelles » pour justifier cette suspension immédiate, qui aurait normalement nécessité plus d’étapes :

« [Il faut] prévenir le transfert possible de données à des parties tierces, afin de protéger le droit fondamental à la protection des données personnelles. »

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Worldcoin est donc interdit temporairement en Espagne, pour une période qui pourra durer jusqu’à 3 mois. Pendant ce temps, l’AEPD enquêtera sur les agissements de l’entreprise.

« Le traitement de données biométriques, qui mérite des protections spéciales sous la régulation RGPD étant donné leur nature sensible, présente de grands risques pour les droits des individus. »

Worldcoin suscite les controverses autour du monde

L’Espagne n’est pas la seule région à considérer Worldcoin avec une grande méfiance. En France, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) avait également commencé à froncer les sourcils à l’été dernier. En réaction, Worldcoin avait d’elle-même décidé de cesser ses activités dans l’Hexagone.

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Wordlcoin est également critiquée pour la manière dont elle incite les utilisateurs à s’enregistrer. Les sommes versées en cryptomonnaies sont importantes dans des pays en difficulté économique. La société est donc accusée d’attirer des utilisateurs vulnérables financièrement, et ainsi de profiter de leurs données.

Ce n’est donc probablement pas le dernier obstacle auquel va se heurter Worldcoin, tant le projet de Sam Altman est entouré de controverses. Parviendra-t-il alors à être largement adopté ? C’est la question qui se pose.

Source : AEPD

Journaliste chez Cryptoast depuis 2017, je suis passionnée par les enjeux de décentralisation, de vie privée et de régulation. Je me suis spécialisée dans l'économie et la finance traditionnelle en analysant comment les actualités de ce secteur influencent celui des cryptomonnaies, offrant ainsi une perspective unique et éclairée aux lecteurs de Cryptoast.

Marine Debelloir

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