La vaine croisade de Christine Lagarde contre le Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies

Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), semble être partie en croisade contre le Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies depuis le début de l'année 2021. Quel est l'objectif de ses interventions, qui commencent à prêter à sourire ?

La vaine croisade de Christine Lagarde contre le Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies

Christine Lagarde part en croisade contre les cryptomonnaies

Ces derniers mois, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE) semble être montée sur son destrier, pour débuter une croisade personnelle. Et si elle ne semble pas disposée à mourir pour la cause, ses ennemis semblent tout aussi imaginaires que le Saint-Graal... Avec un système financier comme nouvelle Terre Sainte, et l'euro (numérique ou non) en ligne de mire, Christine Lagarde serait-elle une chevalière des temps modernes ? Son attitude semble en tout cas aller dans le sens dans cette comparaison.

Depuis sa prise de fonction en novembre 2019, l’opinion de Christine Lagarde sur les cryptomonnaies a en effet pris un virage à 180 degrés. Au départ, celle-ci semblait plutôt favorable. Néanmoins, la crise provoquée par la pandémie de Covid-19 semble avoir laissé des traces indélébiles sur l’avis de Madame Lagarde, mais aussi sur le système financier en général.

Tout aspect spéculatif de l’économie, qui existe pourtant depuis des décennies, semble être devenu l’élément à abattre pour la BCE. Or, le BTC et les cryptomonnaies sont, à tort ou à raison, considérés comme les actifs spéculatifs par excellence, une véritable calamité divine.

? À lire – Christine Lagarde tacle une fois de plus le Bitcoin (BTC) et les cryptomonnaies

Lagarde affirme que les cryptomonnaies ne sont pas des monnaies

Le point d’orgue semble avoir été atteint il y a une dizaine de jours, lorsque Christine Lagarde a annoncé avec une assurance déconcertante que :

« Les cryptomonnaies ne sont pas des monnaies. Point final. »

Une affirmation en guise de baroud d’honneur, alors que le BTC est officiellement devenu une monnaie ayant cours légal au Salvador. Quel était donc l’intérêt de cette sortie, si ce n’est pour faire sourire la crypto-communauté, qui s’agrandit de jour en jour ?

De fait, Christine Lagarde semble avoir déclenché sa vaine croisade contre les actifs numériques, une croisade qu’elle mène seule. En effet, si c’est une chevalière qui cache une forêt de pèlerins derrière elle, ces derniers font l’objet d’un avis de recherche.

? À lire – Christine Lagarde persiste et signe : « les cryptomonnaies ne sont pas des monnaies »

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Christine Lagarde attaque les cryptomonnaies pour défendre le système

Au vu de ses nombreuses sorties sur le sujet depuis le début de l’année 2021, Christine Lagarde semble avoir une bonne raison de critiquer le BTC et les crypto-actifs.

La présidente de la BCE omet toutefois que de nombreux économistes et spécialistes, dont le Docteur en économie Philippe Herlin, remettent en cause la politique pratiquée depuis mars 2020. La pandémie a provoqué le retour de la planche à billets, ou plutôt de quelque chose qui s’en rapproche.

En effet, la planche à billets, c’est-à-dire imprimer des billets ou créer de la monnaie scripturale à l’infini, n’est pas autorisée. On lui a donc trouvé une parade : par un jeu d’écriture, la création monétaire permet d’acheter des obligations d’État.

En d’autres termes, il ne s’agit pas, de manière officielle, d’une planche à billets. Pourtant, cette méthode s’en rapproche beaucoup et est critiquée de toute part.

Le système défendu par Madame Lagarde augmente en effet la dette des États, au risque qu’elle explose comme un ballon de baudruche. Mais, là encore, ce système a trouvé une échappatoire implacable : la confiance.

Le système de Lagarde est plus à critiquer que les cryptomonnaies

Par ce jeu d’écriture et l’achat d’obligations d’État, un cercle vicieux s’est créé. La dette publique des États continue d’augmenter de manière exponentielle, pour la simple raison que créanciers et débiteurs ont confiance dans le système.

Il n’y a pas si longtemps, 50 % de dette du PIB était une catastrophe. Aujourd’hui, c’est un objectif à atteindre. En effet, à ce jour, nous sommes plus proches des 150 % que des 50 %. Jusqu’où ira-t-on ?

Le cercle vicieux semble satisfaire tout le monde, les créanciers comme les débiteurs. Les premiers ne sont pas remboursés dans les temps ou uniquement par des intérêts très bas, voire négatifs. Ainsi, le créancier peut même payer le débiteur surendetté.

Pourtant, au lieu de remettre en cause un système qui marche sur la tête, Christine Lagarde préfère taper sur les cryptomonnaies. Comment la présidente de la BCE justifie-t-elle les records battus par les marchés financiers, alors que l’économie est en repli depuis mars 2020 ?

À priori, il y a peu de chance qu’elle s’essaie à ce petit jeu, puisque c’est justement grâce à la création monétaire infinie que les investisseurs continuent à « avoir confiance » dans l’économie.

Christine Lagarde prépare le chemin pour l’euro numérique

Et si la croisade de Lagarde contre les actifs numériques était en lien avec le projet d’euro numérique de la BCE ? En d’autres termes, représente-t-elle une attaque réfléchie ?

Les derniers mois pourraient nous inciter à nous tourner vers cette interprétation. D’une part, le projet de règlement européen MiCa, régulant l’ensemble du marché des crypto-actifs, est dans les cartons. D’autre part, les récentes critiques de Christine Lagarde se sont portées sur les stablecoins. Or, on sait que ce sont plus ces derniers que le BTC qui peuvent faire concurrence aux monnaies fiduciaires.

Il est alors logique de se demander si la croisade de la présidente de la BCE n’est pas un calcul. Rappelons qu’elle était plutôt favorable aux cryptomonnaies avant sa prise de fonction.

Au-delà de l’euro numérique, la promotion des monnaies numériques de banque centrale (MNBC) est également un élément à faire entrer dans la balance.

Bien entendu, selon Christine Lagarde et la BCE dans son ensemble, les MNBC représenteraient le bien, tandis que le mal serait les cryptomonnaies.

Conclusion

La croisade de Christine Lagarde est au mieux vaine, au pire calculée. Elle est vaine puisque les derniers arguments de Madame Lagarde sont plus proches du café du commerce que d’une analyse poussée du sujet.

Elle pourrait par ailleurs être calculée dans un objectif de promotion des nouveaux produits de la BCE, à savoir l’euro numérique et les MNBC au sens large.

L’intérêt est désormais de savoir si les affirmations de Christine Lagarde auront un impact sur les cryptomonnaies et si la phase d’investigation du projet d’euro numérique va s’avérer concluante.

? À lire – MiCa : l’ébauche d’une régulation européenne pour les crypto-actifs

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2 Commentaires
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manu

Je ne vois pas ce que cet article apporte de constructif, c’est juste du réchauffé.

Tof

Évidemment le jours où les monnaies PBX....AFFICHE UN X 3000..Lol

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