L'Union européenne progresse avec sa première tokenisation de MNBC
La Banque européenne d'investissement (BEI) s'est associée avec la Banque de France et la Banque centrale du Luxembourg afin de tokeniser une MNBC et l'utiliser dans le cadre d'une transaction. Cette dernière a été réalisée en partenariat avec la Société Générale et Goldman Sachs qui ont agi en tant que dépositaires et teneurs de compte.
La technologie DLT adoptée par les banques
Selon un communiqué en date du 29 novembre, la Banque de France et la Banque centrale du Luxembourg ont travaillé de concert afin de soutenir la Banque européenne d'investissement (BEI) dans le cadre du projet Venus.
Concrètement, le projet visait à fournir une représentation numérique de la monnaie numérique de banque centrale (MNBC) sous forme de jetons (tokenisée). L'initiative a également vu participer la Société Générale Securities Services (SGSS Luxembourg) ainsi que la branche européenne de Goldman Sachs, lesquels ont tenu le rôle de dépositaire et de teneur de compte.
Comme leur nom l'indique, les monnaies numériques de banque centrale représentent des monnaies fiat (en l'occurrence l'euro) sous leur forme numérique, et sont actuellement testées par diverses banques à l'international pour des usages publics ou internes afin de faciliter et sécuriser les transactions. Nous vous invitons à lire notre article dédié aux MNBC pour en apprendre davantage.
Dans les faits, la Banque européenne d'investissement a émis une obligation numérique pour un montant de 100 millions d'euros grâce à la technologie de registre distribué (DLT), laquelle a ensuite été réglée dans la journée par les banques centrales grâce aux MNBC tokénisées.
👉 Pour approfondir - Quels sont les risques des monnaies numériques de banque centrale (MNBC) ?
Le livre de Cryptoast pour tout comprendre aux cryptosLes MNBC progressent lentement
Notons qu'il s'agit d'une première pour l'écosystème économique de l'Union européenne : effectivement, jamais une MNBC tokenisée n'avait encore été utilisée dans le cadre d'une transaction de cet ordre.
Afin que l'obligation puisse être réglée le même jour que son émission, les différents acteurs ont dû mettre en place un mécanisme d'échange de confiance entre les registres distribués grâce à la fonctionnalité dite Hashed TimeLock Contract (HTLC), un outil technique permettant d'assurer la sécurité d'une transaction grâce au smart contract (il est notamment utilisé sur le Lightning Network).
Nathalie Aufauvre, la directrice générale de la stabilité financière et des opérations de la Banque de France, s'est félicitée de cet essai qui marque une petite avancée vers l'émission de MNBC tokenisées et distribuées via la technologie de registres distribués :
« Elle montre comment des actifs numériques peuvent être émis, distribués et réglés au sein de la zone euro, en une seule journée. L'initiative Venus confirme qu'une MNBC bien conçue peut jouer un rôle essentiel dans le développement d'un espace sécurisé d'actifs financiers tokenisés en Europe. »
Soulignons toutefois que les MNBC n'en sont encore qu'au stade embryonnaire et leur démocratisation au sein de l'Union européenne demeure loin d'être acquise.
Effectivement, les cas précis dans lesquels elles pourraient être utilisées restent encore à déterminer, et certains acteurs s'inquiètent d'une possible fuite de capitaux du système bancaire tel que nous le connaissons actuellement vers des portefeuilles externes.
👉 À lire également - En savoir plus sur la tokénisation
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Très bon et intéressant article comme toujours et encore merci. Voici toutefois une petite coquille à corriger : "la Banque européenne d'investissement a émie" -> a émis (et non pas a émie). Bonne soirée 🙂