Pour la SEC, les transactions sur Ethereum (ETH) « ont lieu aux États-Unis »
Dans sa plainte à l’encontre d’un influenceur crypto, la SEC s’est permis un raccourci osé, en estimant que du fait de l’importante concentration de ses nœuds de validation, les transactions sur Ethereum avaient lieu aux États-Unis. Nous éclaircissons ces propos, qui relancent le débat sur les points de centralisation d’une blockchain.
le 20 septembre 2022 à 12:00.
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La SEC fait un raccourci sur les transactions Ethereum
Dans le cadre d’une plainte déposée lundi dans un tribunal d’Austin au Texas, la Securities and Exchange Commission (SEC) a tenu des propos pour le moins surprenants concernant Ethereum (ETH). En effet, selon le gendarme financier américain, les transactions de la blockchain auraient lieu aux États-Unis.
Pour remettre les éléments dans leur contexte, cette déclaration a été faite dans le cadre d’une action judiciaire contre Ian Balina. Un influenceur crypto qui aurait fait la promotion en 2018 d’une ICO, sans respecter les lois sur les valeurs mobilières. Ce dernier aurait caché à sa communauté, son lien commercial avec le projet dont il a fait la promotion.
Ainsi, la SEC apporte, dans sa plainte, des éléments pour étayer son argumentaire. Ses éléments ont notamment pour but de justifier le fait que les actions de l’accusé enfreignent les lois des États-Unis. C’est dans cette logique que le paragraphe 69 se présente comme tel :
« Les investisseurs américains du pool de Balina se sont irrévocablement engagés dans la transaction lorsque, depuis les États-Unis, ils ont envoyé leurs contributions en ETH à ce pool. Par ailleurs, leurs contributions en ETH ont été validées par un réseau de nœuds sur la blockchain Ethereum, qui est concentré plus densément aux États-Unis que dans tout autre pays. En conséquence, ces transactions ont eu lieu aux États-Unis. »
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Acheter des cryptos sur eToroLes transactions Ethereum ont-elles lieu aux États-Unis ?
Bien sûr, il ne s’agit pas de sortir la situation de son contexte. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un argumentaire juridique contre un influenceur crypto, et en aucun cas d’une attaque à l’encontre d’Ethereum. Néanmoins, de telles déclarations soulèvent des questions sur la manière dont notre écosystème est perçu par les autorités de régulation.
En effet, outre l’aspect légal, cela met en lumière des failles causées par une centralisation géographique. Selon Etherscan, les États-Unis seraient effectivement le pays comptant le plus de nœuds avec 4 365 nœuds, soit 46,19 % du réseau :
Figure 1 : Classement des pays ayant le plus de nœuds
Si dans le cadre d’une blockchain par preuve de travail, nous pouvons, hors utilisation d’un VPN, nous fier à la localisation géographique, ceci est moins pertinent pour une chaîne par preuve d’enjeu, comme l’est désormais Ethereum.
Et pour cause, de nombreux nœuds peuvent être hébergés sur des serveurs virtuels, par exemple grâce à Google ou Amazon. La carte de ce dernier montre d’ailleurs la localisation des serveurs de l’entreprise, qui ressemble étrangement au classement ci-dessous :
Figure 2 : Serveurs Amazon Web Services (AWS)
La seule exception sera la Russie, car, si AWS ne possède ni de serveurs aux Pays-Bas, ni en Finlande, c’est en revanche le cas pour Google.
Ainsi, les validateurs peuvent très bien être dispersés partout dans le monde, mais leur choix d’hébergement peut, malgré tout, conduire à une centralisation.
C’est là l’un des axes d’amélioration auquel Ethereum devra se concentrer à l’avenir. Les prochaines grandes mises à jour, notamment à travers le sharding, seront censées alléger les besoins matériels pour faire tourner un nœud.
Grâce à de telles améliorations, cela pourrait inciter les validateurs de se passer de serveurs virtuels en assurant eux-mêmes cette maintenance, augmentant alors la décentralisation. Une telle prise de conscience sera nécessaire afin de diminuer les points de pression des différents états à l’avenir.
? À lire également – États-Unis : l’écosystème crypto en danger suite aux déclarations de la SEC
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Vincent Maire
1511 articles
et donc ? si j'ai des ethereum en stacking sur un exchange americain et que je vis en france ,que je suis natif français ,quelles conséquences cela a au niveau des impôts en premier lieu ?
( si possible une reponse à mon post où un article traitant de ce problème ,le email que j'ai posté ici est fictif pour des raisons de sécurité )