Lien avec le Hamas, nouveaux outils de surveillance… Le Trésor américain durcit (encore) le ton face aux cryptomonnaies

Le Trésor américain confirme son positionnement face aux cryptomonnaies

Historiquement, on ne peut pas dire que l’institution américaine se soit montrée ouverte aux cryptomonnaies. La secrétaire du Trésor, Janet Yellen, déclarait ainsi il y a un an, au sujet de FTX :

« Je pense qu’avec tout ce que nous avons vécu ces dernières semaines, mais aussi plus tôt, cela montre qu’il s’agit d’une industrie qui a réellement besoin d’une régulation adéquate. Et elle n’en a pas. »

Depuis, l’agent financier du gouvernement des États-Unis n’a fait qu’encourager une régulation plus forte du secteur. Wally Adeyemo, le secrétaire adjoint du Trésor, l’a confirmé cette semaine en invitant le Congrès à favoriser l’élaboration d’outils de régulation :

« Il y a des endroits où nous pensons qu’il faut davantage d’actions de la part du Congrès. Nous allons travailler avec le Congrès pour avoir plus d’outils. »

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Un lien fait avec le Hamas et le terrorisme

Wally Adeyemo a émis ce souhait en lien avec les attaques qui ont eu lieu le 7 octobre dernier en Israël. Il estime ainsi que ces attaques ont montré « l’utilisation financière illicite des actifs numériques ». Par ailleurs, il invite les acteurs de l’industrie à faire preuve de prudence :

« Ce que je vais continuer à dire à l’industrie [crypto], c’est que vous avez les capacités […] de vous réguler vous-mêmes. Et de vous protéger d’une situation où des gens utiliseraient vos actifs pour commettre des actes odieux, comme ce que le Hamas a fait, ou les criminels du numérique. »

Le mythe du Hamas et des cryptomonnaies

Des publications sensationnalistes avaient il y a quelques semaines fait des liens entre le Hamas et les cryptomonnaies, laissant penser à un financement massif du groupe terroriste par ce biais. Dans les faits, rien ne le prouve, comme le soulignait la firme d’analyses Elliptic.

« Au cours des deux dernières semaines, des politiciens et des journalistes ont présenté la collecte publique de fonds crypto comme une source importante de fonds pour le Hamas et d’autres groupes terroristes, mais les données ne corroborent tout simplement pas cette hypothèse. »

Malgré cela, le gouvernement américain garde cet angle d’attaque, dans un contexte qui était déjà particulièrement hostile au secteur. Il y a quelques jours, ce sont plusieurs sénateurs américains qui accusaient Binance d’avoir facilité le financement du terrorisme.

On rappellera donc que les groupes terroristes internationaux se financent en immense majorité en dollars, et qu’on ne voit pour autant pas d’appels à réguler les billets verts américains. Il faut donc faire preuve d’une grande prudence quand il s’agit de faire des liens hâtifs avec les cryptomonnaies.

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Source : Wall Street Journal

Journaliste chez Cryptoast depuis 2017, je suis passionnée par les enjeux de décentralisation, de vie privée et de régulation. Je me suis spécialisée dans l'économie et la finance traditionnelle en analysant comment les actualités de ce secteur influencent celui des cryptomonnaies, offrant ainsi une perspective unique et éclairée aux lecteurs de Cryptoast.

Marine Debelloir

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