« Incroyablement difficile » – Face aux ETF et à l’IA, les mineurs de Bitcoin (BTC) sont forcés de s’adapter

Les mineurs de Bitcoin voient leur métier changer

Le consortium Jackson Hole’s SALT conférence a eu lieu ce week-end, dans le Wyoming. Il rassemblait des professionnels du secteur, dont des mineurs, qui ont fait part des nouveaux défis auxquels ils doivent faire face. Jusque là, les sociétés de mining suivaient en effet le rythme des halvings, s’adaptant tous les 4 ans environ.

Mais les conditions ont désormais changé. Les ETF Bitcoin sont arrivés, avec une conséquence : les investisseurs institutionnels, qui pouvaient par le passé investir indirectement dans le BTC avec les sociétés de minage, se tournent davantage vers les ETF, qui suivent plus directement les performances de la plus grande cryptomonnaie. À cela s’ajoute la difficulté de minage, qui ne cesse de progresser au fil des ans.

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Selon le PDG de Cleanspark, Matt Schultz, les mineurs font donc face à un nouveau défi : celui de la diversification. L’enjeu est en effet de trouver de multiples axes de revenus :

Avant, on venait ici pour parler du hashrate. Désormais, on parle de la manière de monétiser les mégawatts.

Des ETF Bitcoin qui ont changé la donne

Les ETF BTC sont en particulier devenus un gouffre, qui absorbe la demande en BTC très rapidement. Les Bitcoins produits par les mineurs partent très rapidement. Un point que souligne Matt Schultz :

Le cycle de quatre ans est en pratique rompu avec la maturation du bitcoin en tant qu’actif stratégique, avec les ETF et maintenant les trésoreries stratégiques et tout le reste. L’adoption alimente la demande. Les derniers ETF ont absorbé infiniment plus de bitcoins que ce qui a été généré jusqu’à présent cette année.

Résultat : les mineurs ne se considèrent désormais plus uniquement comme des producteurs de BTC, mais également des infrastructures d’énergie, qui peuvent monétiser leurs mégawatts. Le mining est une activité particulièrement ardue, comme le souligne Patrick Fleury, le PDG de Terawulf :

Le minage de Bitcoin est une activité incroyablement difficile.

Terawulf s’est elle aussi vu forcée de diversifier ses activités : l’entreprise a signé un accord avec Google récemment, afin de proposer un centre de données soutenu par son infrastructure énergétique.

Le coût de production d’un BTC en nette hausse

À ce stade, miner un BTC (d’une valeur de 111 000 dollars environ) coûterait près de 60 000 dollars en électricité et infrastructure. Plus de la moitié de la valeur de la cryptomonnaie passe donc dans sa production pour les mineurs. Pivoter vers d’autres secteurs, dont l’intelligence artificielle, est attractif dans ce cadre.

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Le PDG d’IREN, Kent Draper, l’a ainsi souligné pendant la conférence :

Si vous possédez les GPU en plus de l’infrastructure du centre de données, c’est trois fois l’investissement. Du côté du cloud, les périodes de retour sur investissement ont tendance à être beaucoup plus rapides – généralement autour de deux ans rien que pour l’investissement dans les GPU.

Le secteur du mining est donc en pleine mutation, pour s’adapter à des conditions nouvelles.

Source : CoinDesk

Journaliste chez Cryptoast depuis 2017, je suis passionnée par les enjeux de décentralisation, de vie privée et de régulation. Je me suis spécialisée dans l'économie et la finance traditionnelle en analysant comment les actualités de ce secteur influencent celui des cryptomonnaies, offrant ainsi une perspective unique et éclairée aux lecteurs de Cryptoast.

Marine Debelloir

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