Le géant français Vivendi authentifie et protège désormais ses contenus via la blockchain
Le groupe français Vivendi rejoint la Coalition for Content Provenance and Authenticity (C2PA) pour authentifier ses contenus numériques via la blockchain, tandis que sa filiale Havas intègre la Content Authenticity Initiative. En s'alliant à des géants comme Adobe et Google, Vivendi espère ainsi contribuer à la lutte contre la désinformation et le piratage.
le 10 juillet 2024 à 17:30.
4 minutes de lecture
Le groupe Vivendi fait un pas de plus vers la transparence grâce à la blockchain
Vivendi, le géant français spécialisé dans les médias et la communication, a annoncé rejoindre la Coalition for Content Provenance and Authenticity (C2PA) afin d'authentifier ses contenus numériques via la blockchain.
Sa filiale Havas a de son côté rejoint la Content Authenticity Initiative, toujours dans l'optique de participer à la lutte contre la désinformation, la fraude en ligne et le piratage en s'aidant de la technologie de la blockchain.
En rejoignant ces 2 groupements internationaux, le groupe Vivendi, qui comprend notamment le Groupe Canal+, Lagardère, Prisma Media ou encore Gameloft, rejoint ainsi des acteurs majeurs tels qu'Adobe, Google, Intel, OpenAI, Microsoft ou encore la BBC.
Ce faisant, l'annonce de Vivendi à ce sujet a d'ailleurs été certifiée par Vivendi SE grâce à la solution Click de la société Nodle. Le certificat d'authenticité du document est consultable sur l'explorateur de blockchain de zkSync Era, garantie de son immuabilité.
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Certification d'authenticité du communiqué de presse de Vivendi disponible publiquement
Selon Fabien Aufrechter, le Directeur Web 3.0 de Vivendi, la blockchain présente de nombreux avantages pour la certification des contenus en ligne, à une heure où les deepfakes et autres contenus trompeurs sont légion sur Internet. Parmi ces avantages, l'immutabilité, la non-répudiation, l'auditabilité ou encore l'horodatage, les actions effectuées sur la blockchain étant entièrement vérifiables par tous.
Plus que jamais, la protection des contenus est un enjeu politique et démocratique. Nous sommes pionniers parce que nous croyons que la protection des contenus sera quelque chose de positif pour notre industrie. D’une certaine manière, cela signera la fin des contenus anonymes sur internet (sans abolir le pseudonymat). [...] La protection des contenus est une opportunité pour redessiner l’économie de la création en revalorisant l’acte créatif, améliorer la protection de l’enfance, etc.
Il est aussi essentiel que tout le processus d'authentification des contenus soit hébergé sur une blockchain publique, et ce afin de se prémunir de la centralisation des actions. Là aussi, tout l'enjeu réside dans la transparence établie entre des acteurs comme Vivendi et le grand public.
C'est dans cet état d'esprit que Vivendi est également devenu membre de la Ligue pour la sécurité du web 3.0, qui compte déjà une centaine de membres, parmi lesquels Binance, Morpho, Hash Consulting ou encore Kroll. Regroupant aussi bien des entreprises que des membres individuels, la Ligue œuvre à la lutte contre l'ensemble des arnaques en lien avec le Web3 et la blockchain.
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Fabien Aufrechter a souligné que la certification des contenus était désormais essentielle pour les raisons que nous avons énumérées plus tôt, mais également à l'aune des progrès réalisés par l'intelligence artificielle générative.
C'est d'ailleurs pour ces raisons que Vivendi forme désormais l'ensemble de ses collaborateurs à l'IA (notamment via des formations développées par Havas University) et qu'elle établit des partenariats stratégiques dans ce secteur, notamment avec Adobe pour sa solution Firefly.
Fabien Aufrechter souligne par ailleurs que même si la France a été pionnière en ce qui concerne le Web3, elle se révèle plutôt à la traîne en ce qui concerne la protection des contenus. Effectivement, nous pouvons observer que des acteurs majeurs américains ou anglo-saxons ont été précurseurs sur cette verticale et que des pays comme la Chine ont même créé des consortiums spécialisés à cet effet.
« Les pouvoirs publics français et européens doivent en faire une priorité et j’espère que le sommet international de l’IA de février prochain en sera l’occasion, » nous indique-t-il à ce sujet.
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Côté Web3, Vivendi n'en est pas à son coup d'essai : le groupe avait déjà lancé une collection de tokens non fongibles (NFT) à l'occasion du festival Garorock, laquelle avait rencontré un succès ayant « dépassé ses espérances ». En parallèle, face au succès rencontré par la dernière collection de Paris Match - qui s'était arrachée en quelques minutes, l'hebdomadaire français a remis le couvert avec une nouvelle collection disponible sur SuperRare.
« Reste de nombreux défi à relever notamment pour simplifier l’usage des wallets et mieux accompagner les marques pour qu’elles intègrent ces dispositifs, » nous confie Fabien Aufrechter. « Cela prendra du temps, mais nous y croyons sur la durée, parce que la clef de voûte de la relation client reste la confiance. »
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Maximilien Prué
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