Dédollarisation : Donald Trump affirme que les BRICS+ « peuvent aller chercher un autre pigeon »
Dimanche, Donald Trump a menacé les BRICS+ d’importantes taxes douanières, si ces pays continuaient dans leurs projets de dédollarisation. Analysons ces enjeux plus en détail.
le 2 décembre 2024 à 9:00.
2 minutes de lecture
Donald Trump s'en prend ouvertement aux BRICS+ sur le sujet de la dédollarisation
Durant ces 2 dernières années, le sujet de la dédollarisation a pris de l'ampleur au sein des BRICS+, ce fameux groupement de 9 pays à l'heure actuelle, englobant notamment la Chine, la Russie et l'Inde. À travers ce mouvement, ces pays souhaitent réduire drastiquement leur dépendance au dollar, entre autres, en créant leur propre système monétaire.
Cependant, cela n'est pas au goût du futur locataire de la Maison-Blanche. Lors d'une publication sur X dimanche, Donald Trump s'est effectivement insurgé face à cette idée, en affirmant que les États-Unis ne resteraient plus les bras croisés face aux BRICS :
Tweet de Donald Trump
💡 Tout comprendre sur le phénomène de la dédollarisation
Ainsi, l'intéressé a profité de cette prise de parole pour relancer la menace de ce qui était son arme de prédilection lors de son précédent mandat : les droits de douane. Il affirme ainsi que les pays souhaitant « remplacer le puissant dollar américain » verront une augmentation de 100 % des taxes d'importation et qu'ils pourront se préparer à dire adieu à leurs ventes « dans la merveilleuse économie américaine » :
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Ils peuvent aller chercher un autre « pigeon » ! Il n’y a aucune chance que les BRICS remplacent le dollar américain dans le commerce international, et tout pays qui essaierait devrait dire adieu à l’Amérique.
Si les droits de douane sont un outil puissant, il s'agit néanmoins là d'une arme à double tranchant. Suivant le type d'importations visé, les États-Unis peuvent manquer de souveraineté et être contrainte d'avoir quand même recours au commerce extérieur. Dans de tels cas de figure, il s'agit alors d'un bras de fer entre les 2 nations, pour savoir qui craquera en premier ; l'un payant plus cher pour importer, mais l'autre voyant ce prix se répercuter sur le pouvoir d'achat de ses propres citoyens.
Le sujet de la dette est également important, mais dans le cas des BRICS+, seule la Chine se démarque véritablement. En l'occurrence, il s'agissait du 2e plus gros détenteur de bons du Trésor en mai dernier, avec plus de 768 milliards de dollars. En représailles à une hausse des taxes d'importation, la Chine pourrait par exemple vendre de la dette américaine.
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Tout au long du prochain mandat de Donald Trump, ces enjeux économiques et géopolitiques pourront être suivis de près.
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Vincent Maire
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