Digital Currency Group vend à perte des participations dans les produits de Grayscale
Face aux difficultés causées par la faillite de sa filiale Genesis, Digital Currency Group a procédé à la vente d’actifs émis par Grayscale. Cette opération aurait servi à lever des fonds pour rembourser les créanciers.
le 7 février 2023 à 13:00.
2 minutes de lecture
Digital Currency Group se sépare de certains produits Grayscale
Pour faire face aux difficultés financières que rencontre actuellement Digital Currency Group (DCG), le groupe a vendu, « avec une forte décote », des actifs émis par sa filiale Grayscale dans le but de lever des fonds. Nos confrères du Financial Times ont effectivement eu accès aux documents financiers relatifs à cette affaire.
La manœuvre a été rendue nécessaire en raison de la faillite de Genesis, une autre société appartenant à DCG, dont il faut désormais rembourser les créanciers à hauteur de 3,4 milliards de dollars au minimum.
Si les actifs concernés n’ont été mentionnés, ni par leur nom ni par leur quantité, il y a fort à parier que cette vente est composée d’actifs phares de Grayscale, tels que le GBTC indexé au Bitcoin (BTC), ainsi que l’ETHE pour Ethereum (ETH). Ces deux produits font l’objet d’une surveillance attentive, tandis que leur prix en trading de gré à gré (OTC) subit une forte décote par rapport à celui qu’ils sont censés afficher : 43 % de moins pour le premier et 53,88 % pour le second.
L’opération aurait été menée par SoftBank, une holding japonaise cotée en bourse.
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Des difficultés qui s’accumulent
Alors que Digital Currency Group fait partie des victimes collatérales de l’affaire FTX, la vente des participations dans les produits de Grayscale s’inscrit dans la continuité des difficultés rencontrées par le groupe. Le mois dernier, Barry Silbert, le PDG de DCG, qualifiait d’ailleurs 2022 comme l’année la plus difficile de sa vie.
Parmi ces difficultés, nous retrouvons également une plainte de la Securities and Exchange Commission (SEC) à l’encontre de Genesis et Gemini, concernant le produit « Earn » de cette dernière. L’exchange des frères Winklevoss est d’ailleurs le plus gros créancier de Genesis, à hauteur de 765 millions de dollars.
Il conviendra alors de suivre avec attention les prochaines mesures prises par DCG, qui semble avoir du mal à se tirer d’affaire. De son côté, la société Grayscale devra, elle aussi, être surveillée, tandis que ses principaux produits d’investissement peinent à tenir leurs objectifs.
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Sources : Financial Times, Grayscale
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Vincent Maire
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