Les dessous de l'ICO frauduleuse d'Air Next, une entreprise française épinglée par l'AMF

Retour sur l'affaire de l'entreprise française Air Next et son projet d'ICO épinglée par l'Autorité des marchés financiers (AMF). Fraude aujourd'hui avérée, Air Next a eu recourt à de nombreuses pratiques douteuses pour tenter d'attirer les investisseurs. Utilisation de faux documents, communication très agressive, mensonges sur ses partenariats, etc. Enquête sur les dessous d'Air Next.

Les dessous de l'ICO frauduleuse d'Air Next, une entreprise française épinglée par l'AMF
  1. L'AMF alerte sur les risques de fraude d'Air Next
  2. Air Next, une arnaque bien ficelée ?
  3. Le capital social de l’entreprise, pourquoi est-ce suspect ?
  4. Un whitepaper plus que douteux
  5. Le témoignage d'un ex-employé d'Air Next
  6. Des mensonges sur de potentiels partenariats
  7. Une communication agressive et irrévérencieuse
  8. Le rôle des médias et des influenceurs
  9. Une discussion lunaire avec le directeur de projet d'Air Next
  10. Conclusion sur l'affaire Air Next

L'AMF alerte sur les risques de fraude d'Air Next

Le 30 septembre dernier, l'Autorité des marchés financiers (AMF) alerte les investisseurs sur les risques de fraude associés à la société Air Next, laquelle organisait une Initial Coin Offering (ICO).

Tout d'abord, Air Next, qu'est-ce que c'est, ou plutôt, qu'est-ce que c'était ? Air Next indiquait proposer un service basé sur la blockchain donnant la possibilité aux utilisateurs d'acheter des billets d'avion ou de train avec des garanties de remboursement instantané en cas de retard ou d'annulation.

Souhaitant obtenir un visa pour une offre au public de tokens, Air Next a transmis plusieurs documents administratifs à l'AMF, sauf que certains de ces documents étaient des faux.

Rappelons que ce visa, non obligatoire en France, est toutefois nécessaire pour que l'organisateur d'une ICO puisse ouvrir des comptes bancaires sur le territoire et solliciter des investissements.

Soupçonnant donc de faux documents, l'AMF a rapidement mis en garde le public contre le projet Air Next. L'institution a notamment épinglé Air Next pour son démarchage agressif auprès du public via plusieurs canaux, ce qui est passible de sanctions pénales en France :

« L’AMF appelle à la vigilance les épargnants susceptibles d’être démarchés (téléphone, mailing, réseaux sociaux, messageries instantanées…) pour investir dans ce projet et leur demande de ne pas relayer ces messages auprès de tiers, » ajoute le communiqué.

Depuis cette alerte, le site Web d'Air Next et ses réseaux sociaux sont inaccessibles, et Air Next figure désormais sur la liste noire publiée par l'Autorité des marchés financiers.

Plongeons maintenant au cœur de la nébuleuse d'Air Next. Comment l'équipe a-t-elle communiqué pour attirer les crypto-investisseurs dans son piège ? En quoi la documentation d'Air Next s'avérait-elle suspecte ?

Air Next, une arnaque bien ficelée ?

Avant d'aller plus loin, notez que la plupart des informations qui vont suivre proviennent de cette archive du site Web d'Air Next, mais également de sources proches du sujet ayant accepté de témoigner auprès de Cryptoast.

Le capital social de l’entreprise, pourquoi est-ce suspect ?

Tout d'abord, premier point qui a attiré l'œil de la crypto-communauté, le capital social d'Air Next. Si l'on se réfère aux informations publiques partagées sur Société.com, l'entreprise dispose d'un capital social de 1 milliard d'euros, rien que ça.

Pourquoi une entreprise disposant d'une telle somme aurait-elle besoin de lever des fonds ? Cette question tout à fait légitime a éveillé les premiers soupçons à l'égard d'Air Next.

De plus, sur un document censé attester qu'Air Next dispose bel et bien de cette somme astronomique, une faute grotesque s'est glissée en bas de page.

Alors que ce document mentionnant la banque privée de gestion d'actifs Edmond de Rothschild est supposé légitimer les fonds en possession d'Air Next, le nom de la banque est mal orthographié :

Air Next Photoshop

Un mauvais Photoshop de la part d'Air Next ?

 

Ainsi, tout porte à croire que ce document n'est pas authentique et qu'Air Next ne disposait bien évidemment pas de ce milliard d'euros.

Notons qu'il est assez curieux que ce document soit passé entre les mailles du filet du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS), le service tenu de répertorier l'intégralité des sociétés enregistrées en France.

Un whitepaper plus que douteux

Document d'information indispensable, le whitepaper agit comme une vitrine et se doit de présenter tous les aspects d'un projet. Air Next ne dérogeait pas à la règle et présentait un whitepaper de 59 pages.

Le site Web d'Air Next étant totalement inaccessible aujourd'hui, voici l'archive du whitepaper. Plutôt détaillé, ce livre blanc comporte toutefois des incohérences visant à tromper la vigilance de ses lecteurs.

Tout d'abord, le capital social de l'entreprise est abordé dans l'une des premières pages du document. Maintenant que l'on sait que ce montant n'est pas réellement détenu par Air Next, il s'agit du premier élément douteux.

On apprend également que le fondateur d'Air Next aurait lui-même placé « une partie de ses actifs crypto en collatéral afin de réunir la somme de 1 milliard EUR qui a permis la création de l'entreprise Air Next ». Cela suppose donc que cette personne disposerait d'une fortune colossale.

Le whitepaper indique également que le fondateur d'Air Next aurait découvert le Bitcoin en décembre 2009, soit moins d'un an après le lancement du réseau le 3 janvier 2009.

Précisons que la première vente connue de BTC a eu lieu le 12 octobre 2009, lorsqu'un utilisateur s'est procuré 5 050 bitcoins pour 5,02 dollars auprès d'un mineur de l'époque.

Cette personne aurait ainsi découvert Bitcoin à une période où seule une poignée de cypherpunks connaissaient réellement ce qu'était la cryptomonnaie. Il aurait ainsi fait fortune en revendant ses BTC dans les années qui ont suivi.

Il est donc très peu probable que le fondateur d'Air Next ait réellement découvert le Bitcoin aussi tôt, d'autant plus que son récit présente une autre incohérence. Notamment cette phrase, qui est totalement hors contexte puisque PayPal n'a commencé à adopter le Bitcoin qu'en 2020 :

« En décembre 2009, à l’occasion d’un voyage en Asie, je découvre le Bitcoin ainsi que les nombreuses possibilités que propose cette monnaie virtuelle, notamment les paiements via PayPal. »

Effectivement, il existait déjà des plateformes très sommaires qui permettaient d'acheter des BTC en réalisant un paiement vers le compte PayPal d'un vendeur, mais le service de paiement agissait simplement en tant qu'intermédiaire sans savoir ce qui était échangé par ses utilisateurs.

Toujours selon le whitepaper, Air Next devait allouer 150 millions d'euros à son budget marketing en 2022, ce qui serait, je cite, « égal au budget de la compagnie Uber VTC + Uber Eats au niveau mondial ». On ne parle ni plus ni moins d'une entreprise capitalisée à plus de 86 milliards de dollars…

Pour terminer, on notera le mot de la fin du fondateur d'Air Next, qui perd tout son sens lorsqu'on sait que les documents transmis à l'AMF étaient des faux :

« J’atteste, après avoir pris toute mesure raisonnable à cet effet, que les informations contenues dans le présent document d’information sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée. »

Le témoignage d'un ex-employé d'Air Next

Pour en savoir plus sur le fonctionnement interne d'Air Next, nous avons contacté un ex-employé de l'entreprise. Avant toute chose, nous ne pouvons certifier l'exactitude des propos ci-dessous, mais ce que rapporte cette personne concorde avec d'autres témoignages. Seules les autorités compétentes sont en capacité d'évaluer la véracité de ces propos.

Voici ses réponses à quelques-unes des nos questions.

Lors de votre recrutement et de votre passage chez Air Next, avez-vous déjà eu des doutes sur le sérieux de la structure ?

Le recrutement s’est fait de manière classique. J’ai postulé à une offre sur LinkedIn, j’ai passé des entretiens par visioconférence et été pris. À première vue, il faut bien admettre que le capital social de l’entreprise m’a interpelé (1 milliard d'euros).

Cependant, l’ensemble des autorités compétentes (tribunal du commerce, banques…) attestait qu’Air Next était une entreprise sérieuse, enregistrée comme les autres avec un numéro de SIRET/SIREN. Exemples de sites où j’ai trouvé ces infos : Verif.com et Infogreffe.fr.

J’ai obtenu une promesse d’embauche, tout en étant déclaré à l’URSSAF. J’ai donc commencé à prendre contact avec des personnes de l’entreprise recrutées en même temps que moi. Des professionnels de divers milieux qui croyaient dur comme fer en l’avenir du projet Air Next. Ils avaient tous des situations professionnelles enviables et ont quitté des postes importants pour rejoindre cette aventure.

Le discours était le suivant : « nous souhaitons, par le biais d’un avantage technologique, obtenir le monopole sur le marché. On veut se développer vite et c’est pour cela que j’ai démarché les meilleurs des meilleures entreprises ».

Bien s’entourer lui [le fondateur d'Air Next, NDLR] a permis de donner de la crédibilité au projet, de se servir du réseau de chacun et d’entamer des processus de négociation avec des entreprises très importantes. Qui plus est, le code du token AIRN était certifié par la société CertiK. Je n’avais pas de quoi m’inquiéter.

Comment l'annonce de l'AMF a-t-elle été perçue en interne ? Étiez-vous au courant qu'Air Next était dans le viseur de l'institution ?

Cette journée fut très étrange. Nous étions 35 dans l’entreprise à croire en ce projet, 35 à croire que l’entreprise allait révolutionner le marché et d’un coup l’AMF fait son annonce, Julien avançait la prévente de l’ICO et disparaissait avec la caisse.

Nous avons cherché à le contacter ne comprenant pas la situation entre les annonces de l’AMF, le brouhaha des réseaux sociaux, les questions qui nous étaient directement posées sur nos messageries LinkedIn… Dans ces moments-là, on ne sait jamais ce qui est vrai…

Pour être honnête, je suis tombé de bien haut quand j’ai eu la certitude que c’était une arnaque avec la preuve ultime. Un faux document avec écrit « Edemond de Rothschild » plutôt que « Edmond de Rothschild » de l’attestation certifiant le capital social de l’entreprise (page3 doc en PJ).

Pour la petite histoire, à prendre avec des pincettes, Julien nous avait expliqué qu’Air Next avait déposé un dossier à l’AMF pour certifier l’ICO. Je ne peux vous dire si cela est vrai ou si cela a engendré encore plus de doutes.

Plusieurs sources nous indiquent que les membres fondateurs d'Air Next utilisaient de faux noms, avez-vous davantage d'informations à ce sujet ?

En effet, nous avons pu constater cela. Tout d’abord Philippe Vincent et Julien Leclerc. Pour le premier, un fameux trader qui avait fait fortune au début du Bitcoin en investissant quelques dollars. Pour le second, l’homme dont la responsabilité était de structurer l’entreprise. Ce qui se fait souvent, lorsqu’un investisseur est suffisamment avancé dans sa carrière, il peut déléguer la structuration de son entreprise (ex : Bolloré, Arnaud, Lagardère…).

Il a été prouvé que Philippe Vincent et Julien Leclerc étaient la même personne (usurpation d’identité avec faux passeports). C’était bien le supposé Julien Leclerc (pas sa véritable identité), celui qui nous avait tous recrutés, qui manigançait tout depuis le début.

Très dur à avaler quand on sait que nous ne connaissons ni son nom, ni sa voix, ni son visage et que nous l’avons vu tous les jours par visio pendant 1 mois (utilisation de logiciels deep voice/face).

Ensuite, certains membres de l’entreprise (que je garde anonymes, car je n’ai pas de certitudes sur leur implication) ont changé de nom sur LinkedIn, supprimé leurs comptes sur les réseaux sociaux, leurs noms sur Telegram… bref étrange.

Je n’ai pas de certitudes, mais il n’est pas impossible qu’il y ait eu des complices au sein de notre société et qu’ils se soient fait doubler… ou pas… Cela reste de spéculations. Ce qui est certain c’est que parmi les 35 employés 90% pensaient que ce projet était viable et se battaient au quotidien pour lui.

Point supplémentaire notifié par l'ex-employé

Je voudrais juste attirer votre attention sur un point qui me semble essentiel. Comment se fait-il qu’il n’y ait pas de vérification entre les banques et l’État ? Comme chacun sait, lorsqu’on déclare un capital social pour une entreprise donnée, on doit injecter la moitié dans l’entreprise.

Tout cela pour dire que le système est perfectible et que nous avons les instances et les organisations pour éviter et arrêter ce genre de projets en amont, avant même leur création.

Dernier point dur à avaler, mais qui fait partie de l’histoire, vous trouverez ci-dessous le message que « Julien Leclerc » a envoyé suite à l’arnaque sur le groupe de discussion de l’entreprise :

« Bonjour à tous, ceci sera une de mes dernières lignes. Sachez que j’ai apprécié vos personnalités et dans une autre vie j’aurais vraiment aimé faire ce projet avec vous, car vous êtes des personnes compétentes. Le projet Air Next était un projet viable et c’est une idée qui verra le jour avec évidemment une autre société. Lundi je vais faire un communiqué pour laver tout soupçon de complicité. Il était prévu durant cette opération de reverser 50 000$ à chacun d’entre vous, mais une erreur a couté la vie à ce projet qui a dû être avorté et finalement a été un échec. (180 000$ de levé en 9 h). Certains d’entre vous vont me détester et je le comprends, je tiens à vous informer que n’importe qui serait tombé dans ce projet. J’ai essayé d’optimiser votre temps par des formations afin que votre temps ne soit pas gâché inutilement. J’espère vous avoir apporté des connaissances sur la blockchain qui vous serviront pour plusieurs années. La CNI, le numéro de sécurité sociale, le casier qui ont été donnés à XX (responsable Air Next) sont faux, le passeport de Philippe Vincent est faux aussi. (N’allez pas casser la porte de brave personne à ces adresses. Vous serez interrogé individuellement par les forces de police pour avoir un maximum d’information. Pour certains d’entre vous cela va être un choc, mais rassurez-vous, ils vont cherchez à comprendre surtout si vous êtes complices ou non. Je vous invite donc à suivre les instructions de XX (responsable Air next) qui sera de bon conseil sur la bonne attitude à avoir, se rendre à la police pour porter plainte, etc. Nb : un cadre d'Edmond [de Rothschild] a investi dans la prévente 1 000$... Je pense que vous devriez ouvrir un canal Telegram dédié entre vous si ce n’est pas déjà fait et peut être monter ce projet sous forme de Scop [Société coopérative et participative, NDLR)] entre vous… »

Des mensonges sur de potentiels partenariats

Toujours pour se donner un semblant de légitimité, Air Next a trompé les investisseurs potentiels en indiquant sur son site Web avoir noué un partenariat avec Ledger, le célèbre fabricant de portefeuilles pour cryptomonnaies. Le livre blanc d’Air Next faisait lui aussi état d’un partenariat.

On remarque notamment en bas à droite de son site Web qu'Air Next organisait un concours pour que sa communauté puisse remporter des Ledger Nano S avec une impression au laser du logo de l'entreprise.

Des sources internes de Ledger nous confirment qu'ils ont bel et bien été contactés par les équipes d'Air Next, sauf que le partenariat n’a jamais été conclu. Air Next n'a jamais commandé les clés Ledger personnalisées.

Les actes de parasitisme étant évidents, Ledger a donc décidé d'envoyer deux lettres de mise en demeure aux équipes d'Air Next pour faire valoir ses droits.

Une communication agressive et irrévérencieuse

Pour tenter d'attirer les crypto-investisseurs, Air Next a mis en place une campagne de communication très ciblée.

En effet, l'équipe s'est procuré la base de données des clients de Ledger ayant fuité en décembre 2020, laquelle est parfois utilisée par ceux qui tentent de promouvoir leur projet.

Bien que cette pratique décrédibilise fortement n'importe quelle entreprise qui y a recours, Air Next a véritablement forcé sur cet aspect, en envoyant de nombreux SMS à ses cibles potentielles.

D'ailleurs, cette pratique est l'une des raisons pour lesquelles Air Next est entrée dans le collimateur de l'AMF.

Air Next SMS

Capture d'écran de l'un des SMS envoyés par Air Next

Le rôle des médias et des influenceurs

Pour appuyer sa communication, Air Next a collaboré avec plusieurs médias et influenceurs francophones de l'industrie des cryptomonnaies.

Ces derniers ont présenté le projet comme une « révolution pour le transport », sans prendre la peine de vérifier le sérieux de l'entreprise. Ces contenus ont très certainement contribué à donner de la légitimité à Air Next, tout en s'abstenant de notifier les divers points évoqués ci-dessus.

Sachez que Cryptoast a également été sollicité par Air Next pour la réalisation de contenus sponsorisés. Nous avons immédiatement refusé après quelques recherches sur Air Next, et la consultation de leur whitepaper plus que douteux.

Air Next Médias Partenaires

L'archive du site Web d'Air Next nous montre les médias et influenceurs partenaires – Source : Web.Archive

Une discussion lunaire avec le directeur de projet d'Air Next

Sur ses différents réseaux, la communauté Easy Crypto a alerté ses membres sur les zones d'ombre d'Air Next dès la mi-septembre.

Pour tenter de sauver le navire Air Next avant la catastrophe, du moins ce qu'il en restait, l'un des cadres de l'entreprise a contacté la communauté Easy Crypto à de nombreuses reprises. Celui-ci a notamment proposé un « deal symbolique » en guise de reconnaissance pour le travail d'Easy Crypto.

Il a donc proposé de mettre en avant dans un communiqué que cette communauté était la première à avoir mis en évidence qu'Air Next comportait de nombreux points suspects, en échange d'une contrepartie de 1 000 dollars…

Ainsi, alors que l'AMF avait déjà un pied dans l'affaire Air Next, le directeur de projet a tant bien que mal tenté de récupérer ce qu'il pouvait, sans succès bien évidemment. Il s'agit une fois de plus d'une méthode relativement peu respectable qui prouve irrémédiablement le manque de sérieux des dirigeants d'Air Next.

Voici la discussion complète entre Easy Crypto et le directeur de projet, et notre sélection de la partie la plus alarmante :

Conclusion sur l'affaire Air Next

Cette affaire rappelle l'adage « DYOR, Do Your Own Research », traduisible par « Faites vos propres recherches ». Énonciation facilement mémorisable, elle n'est toutefois pas toujours appliquée par les investisseurs. Avant tout investissement, il est primordial de bien se renseigner sur le fonctionnement du projet, sur son équipe, et surtout vérifier que tout ce qu'on peut trouver à son propos soit tangible.

Il est indéniable que certains ont aveuglément suivi les médias et influenceurs ayant fait de la communication sponsorisée sur Air Next, sans prendre le temps de faire des recherches supplémentaires sur l'entreprise et ses zones d'ombre.

Selon les dernières traces que l'on peut retrouver du site Web de l'entreprise, celle-ci est malheureusement parvenue à récolter 123 735 dollars pour son ICO frauduleuse. À ce jour, il n'est pas possible de déterminer le nombre d'investisseurs tombés dans le piège d'Air Next, mais il pourrait être question de plusieurs centaines de personnes.

Pour finir, soyez prudents. Il est relativement simple aujourd'hui de créer un faux projet de toutes pièces, et ce genre d'ICO frauduleuse est malheureusement bien trop commun.

Si vous avez des doutes sur le sérieux de tel ou tel projet, n'hésitez pas à parcourir les forums ou Twitter pour recueillir des témoignages et poursuivre vos recherches.

Laissez-nous vos suggestions dans les commentaires ci-dessous si vous souhaitez que Cryptoast analyse d'autres projets de la même trempe.

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9 Commentaires
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Cédric

Super article pour mettre en garde la communauté crypto contre ce type de projet frauduleux, merci cryptoast pour l'analyse et la description de cette affaire.

Manu

Bonjour, je me suis fais avoir 900€ d'investissement ?

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