Une dépénalisation des cryptomonnaies en approche pour la Tunisie ?
En Tunisie, le gouvernement envisage de dépénaliser les cryptomonnaies et semblerait plus à l'écoute quant aux avantages que pourraient offrir la technologie blockchain. À l'heure actuelle, il est toujours interdit pour les Tunisiens de posséder un portefeuille numérique dédié aux crypto-actifs.
Acheter Bitcoin (BTC)
Partenaire Bitpanda
Les cryptomonnaies bientôt dépénalisées en Tunisie ?
Il se pourrait bien que la Tunisie revoit sa position envers les cryptomonnaies et dépénalise leur utilisation. Selon une interview d'Ali Kooli, le ministre des Finances tunisien, il envisage de modifier les lois sur les monnaies numériques.
L'arrestation d'un adolescent tunisien âgé de 17 ans avait fait polémique en avril 2021. Le jeune homme avait utilisé des cryptomonnaies pour effectuer une transaction en ligne et n'avait pas été capable de justifier de leur provenance auprès des autorités.
Accusé de blanchiment d'argent, la situation de l'adolescent avait suscité l'indignation des passionnés de cryptomonnaies tunisiens. Grâce à cette histoire, le manque de précision sur les réglementations touchant les cryptomonnaies a été mis en avant et il semblerait que le sujet ait été reçu sérieusement.
Lors de son interview, Ali Kooli a déclaré que le Bitcoin devrait être « décriminalisé », mais certains adeptes semblent peu convaincus pour le moment.
Après l'arrestation du jeune Tunisien, Mustapha Boufares, fondateur de DFI blockchain, semblait peu optimise quant à l'arrivée d'une nouvelle loi en faveur des cryptomonnaies :
« Cette technologie qui assure une haute traçabilité des transactions monétaires est un excellent moyen de combattre la corruption alimentée par l'argent liquide. On s’attend, malheureusement, à ce que cette loi soit contrecarrée par la banque centrale et le lobby des grandes entreprises. »
💡 Sur le même sujet — France : Éric Woerth propose de défiscaliser les plus-values sur les cryptomonnaies sous certaines conditions
En attente d'assouplissement des régulations
Malgré la répression et des régulations encore très floues sur le continent africain, le commerce passant par le biais des cryptomonnaies continue de s'accélérer.
Le nombre de personnes qui utilisent des plateformes d'échange de cryptomonnaies est en hausse. D'après un rapport du magazine tunisien Carthage, pour le premier trimestre 2021, les utilisateurs de la plateforme CEX.IO sont en hausse de 11 % comparés à l'année précédente sur la même période.
Aujourd'hui, le minage de cryptomonnaies n'est pas interdit en Tunisie, alors que la possession d'un wallet est officiellement prohibée. Une réglementation en vigueur peut également rendre la conversion d'une cryptomonnaie en monnaie fiduciaire totalement illégale.
Cependant, la loi tunisienne fait face à un vide juridique, car rien n'interdit l'usage de monnaies numériques.
En 2020, le gouverneur de la banque centrale tunisienne, Marouane el Abassi, avait déclaré lors d'une conférence sur les cryptomonnaies :
« Nous sommes convaincus que freiner une technologie à ses débuts serait une erreur. [...] La Banque centrale de Tunisie a opté pour le choix stratégique de se positionner comme un facilitateur auprès de l'écosystème tunisien de l'innovation. »
Le gouvernement semble avoir pris conscience de l'importance de ces technologies et du rôle qu'elles pourraient avoir dans la société. Cependant, les Tunisiens adeptes de cryptomonnaies sont toujours en attente d'une régulation plus souple et rêvent que leur pays ait moins d'aprioris sur leurs activités.
? Pour aller plus loin — Tanzanie : la présidente incite à se préparer à l'adoption du Bitcoin et des cryptomonnaies
Recevez un récapitulatif de l'actualité crypto chaque jour par mail 👌