Les altcoins anonymes Monero (XMR) et Zcash (ZEC) bondissent sur fond d’incertitude réglementaire
Le temps de l’anonymat ? On parlait assez peu des altcoins de vie privée Monero (XMR) et Zcash (ZEC) ces derniers temps, mais ils ont discrètement progressé au cours de la semaine. Comment expliquer ce regain d’intérêt et va-t-il continuer ?
Monero et Zcash bondissent sur la semaine
La plupart des « grandes » cryptomonnaies ont connu des progressions très mesurées sur la semaine qui vient de s’écouler. Bitcoin (BTC) affiche un bien maigre +0,4 %, l’Ether (ETH) en est au même point avec +0,7 %, et le BNB de Binance chute même de -1,8 %.
Mais face à cela, les altcoins anonymes Monero et Zcash semblent dans une forme notable. Sur les sept derniers jours, le XMR affiche ainsi +19 %. Chez le ZEC, le bond est encore plus net : il progresse de +49,5 % sur la même période :
Le ZEC progresse de près de +50 % sur la semaine
Cela fait remonter les capitalisations des deux cryptomonnaies dans le top 100. Zcash est désormais installé à la 62e place, avec une capitalisation de 1.8 milliard de dollars et Monero est 38e, avec 3.3 milliards de dollars.
Selon les données publiées par Cryptoslate, la tendance est par ailleurs observable chez l’ensemble des « privacy coins ». Leur market cap combiné affiche ainsi une progression de +12.9% sur les sept derniers jours.
? Plus d’informations sur la cryptomonnaie anonyme Monero (XMR)
Comment expliquer ces progressions ?
La communauté crypto étant particulièrement volage, les altcoins d’anonymat ne faisaient pas spécialement les gros titres ces derniers mois, et leurs cours avaient eu tendance à chuter. Comment expliquer alors ce regain d’intérêt pour Zcash et Monero ?
On ne peut bien sûr que spéculer, mais il est probable que la traçabilité des cryptomonnaies « classiques » ait été particulièrement mise en exergue ces dernières semaines. Les sanctions économiques à l’encontre de la Russie ont été discutées, et avec elle l’idée que les cryptomonnaies sont globalement trop traçables pour être utilisées par Poutine. L’attrait pour le ZEC et le XMR est donc peut-être une réaction à cette prise de conscience de la transparence des principales blockchains.
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On peut aussi mentionner l’attention soutenue des régulateurs, qui surveillent davantage les crypto-actifs en ce moment. Aujourd’hui, la réglementation MiCA devrait être votée au niveau européen, et la surveillance du secteur du minage inquiète, alors qu’on ne sait toujours pas comment la nouvelle règle pourrait être appliquée.
La situation en Ukraine a aussi permis de montrer à quel point il est aisé de bloquer des fonds sur les plateformes centralisées. Preuve en a été faite par Coinbase, qui a justement bloqué 25 000 adresses appartenant à des Russes la semaine dernière.
Bien que la communauté crypto ait très majoritairement apporté son soutien à l’Ukraine, elle s’inquiète donc des retombées de la situation sur l’écosystème dans son ensemble. Plusieurs politiciens ont en effet profité des inquiétudes pour inciter à une régulation plus stricte des cryptomonnaies, et ce même si Poutine n’a montré aucun signe qu’il utilisait ces dernières.
Les altcoins d’anonymat pourraient-ils alors progresser, et attirer de nouveaux investisseurs ? Cela reste à voir, mais cette semaine tend à indiquer qu’ils représentent un intérêt, au moins pour une fraction de la communauté crypto.
? À lire à ce sujet – La Russie ne pourra pas contourner les sanctions avec les cryptomonnaies, selon des experts
Source : Cryptoslate – Graphique : TradingView, ZEC/USDT
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