Le G7 soutient fermement la nécessité de réglementer les cryptomonnaies
Les ministres des finances du G7 ont exprimé leur soutien ferme à la nécessité de réglementer les cryptomonnaies et surtout les stablecoins privés.
Une régulation globale à venir ?
Dans un communiqué de presse du 7 décembre, le Département du Trésor des États-Unis rapporte que les ministres des Finances des pays membres du G7 se sont prononcés en faveur d'une réglementation des cryptomonnaies.
Cette vidéoconférence ayant eu lieu lundi 7 décembre réunissait les gouverneurs des banques centrales et les ministres des Finances de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni, du Japon, du Canada, des États-Unis et la Commission européenne.
Bien que le sujet principalement abordé fut celui de la pandémie de Covid-19, les cryptomonnaies ont également fait l'objet de vives discussions.
Les participants ont abordé les mesures prises pour faire face au paysage en constante évolution des cryptomonnaies et surtout des stablecoins. Les actions entreprises par les gouvernements pour empêcher leur utilisation à des fins illégales ont également été évoquées.
À ce sujet, les participants de cette vidéoconférence sont unanimes, une régulation à l'échelle mondiale est nécessaire :
« Le G7 est très favorable à la nécessité de réglementer les monnaies numériques. Les ministres et les gouverneurs ont réitéré leur soutien à la déclaration commune du G7 sur les paiements numériques publiée en octobre. »
Dans cette déclaration publiée en octobre dernier, le G7 affirmait d'ores et déjà sa position au sujet des stablecoins globaux. Les membres de G7 alertaient sur le manque de conformité de certains stablecoins, et que ceux-ci devaient étroitement être surveillés.
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Les stablecoins privés dans le viseur ? Pas seulement...
Les institutions font directement référence au projet de Facebook, ex-Libra rebaptisé en Diem. Ce stablecoin privé sous la gestion de l'Association Diem ne plaît guère aux régulateurs, qui voient d'un mauvais œil l'introduction d'une telle cryptomonnaie à travers le monde.
Bien que l'Association Diem affirme être indépendante de Facebook, le géant du numérique reste l'initiateur de ce projet, et tire très certainement les ficelles. Avec un lancement prévu dès janvier prochain, la première version du stablecoin Diem est encore dans l'attente d'une approbation des autorités suisses.
Même si le Diem de Facebook reste surveillé par les régulateurs, ceux-ci portent également leur regard sur le yuan numérique. Le déploiement de cette monnaie numérique de la Chine pourrait avoir d'importantes conséquences économiques. Toutefois, la majorité des banques centrales du G7 planchent elles aussi sur une version numérique de leur monnaie.
Le G7 chercherait donc à suivre les efforts de la Chine dans ce domaine, tout en essayant de maintenir ses capacités de contrôle en termes de politique monétaire.
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