Coinbase détaille ses activités de coopération avec les gouvernements
La coopération de Coinbase avec les gouvernements à travers le monde n'est pas nouvelle. Mais la plateforme vient de faire un effort de transparence, en révélant le nombre de demandes d'informations sur ses clients qu'elle a reçu des autorités.
Coinbase se montre transparent
Le 16 octobre, Coinbase a publié son premier « Rapport sur la Transparence » qui détaille les demandes gouvernementales que la plateforme a reçues pour des informations sur les comptes clients au cours du premier semestre 2020.
Selon les données partagées par la société, celle-ci aurait reçu un total de 1914 demandes d'information au cours de cette période. Seulement 3,4 % de ces demandes sont liées à des affaires civiles ou administratives, avec que les 96,6 % sont liés à des enquêtes criminelles.
Sans réelle surprise, les organismes des États-Unis ont été les plus demandeurs, avec 1113 demandes formulées. Responsables à eux-seuls de 58 % des demandes de renseignement formulées, Coinbase a également répertorié les parts des différents services de contrôle qui ont déposé des demandes d'informations sur ses clients.
Répartition des demandes formulées à Coinbase par les États-Unis selon les agences
Selon Coinbase, 30,5 % des demandes provenaient du FBI, suivi du Département de la Sécurité intérieure avec 16,5 %, de plusieurs organisations locales avec 16,2 %, et enfin de la Drug Enforcement Administration (DEA) avec 9,3 %.
Surprenamment, les institutions compétentes dans le domaine économique entretiennent une faible coopération avec Coinbase. La Securities and Exchange Commission (SEC) ne représentait que 2,6 % des demandes, le fisc américain (IRS) 2,2 % et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) seulement 0,6 % :
Viennent ensuite dans le reste du monde la Grande-Bretagne avec 441 demandes, l'Allemagne avec 176 demandes et la France avec 45 requêtes formulées :
Répartition des demandes formulées à Coinbase selon les pays
Une coopération pas si surprenante
Étant basée aux États-Unis et se montrant très coopérative avec les régulateurs, la plateforme Coinbase est depuis longtemps sollicitée. Ce n'est plus vraiment une surprise, la préservation de la vie privée des clients de Coinbase - et de beaucoup d'autres plateformes également - n'est plus d'actualité.
Pour Paul Grewal, directeur juridique de Coinbase, la confiance se construit par la transparence et l'honnêteté :
« Nous poursuivons notre chemin pour devenir le service le plus fiable pour quiconque d'interagir avec la crypto-économie, » a-t-il souligné.
Un commentaire qui ne fait très certainement pas l'unanimité auprès d'une partie de la crypto-sphère, qui par nature estime que sa vie privée est un droit fondamental.
Cependant Coinbase a l'obligation de répondre aux demandes des autorités gouvernementales, et avec plus de 38 millions de clients à travers le monde, autant dire que les requêtes formulées sont fréquentes, dans le cadre d'enquêtes par exemple.
« En tant qu'institution financière ayant le devoir de détecter et de prévenir les activités interdites sur sa plateforme, nous respectons les intérêts légitimes des autorités gouvernementales dans la poursuite des mauvais acteurs qui abusent des autres et de notre plateforme, » précise Coinbase
En juillet dernier, Coinbase a par ailleurs fourni son logiciel d'analyse des blockchains au Secret Service américain, une agence de lutte contre la fausse monnaie et la fraude financière.
À l'avenir, Coinbase prévoit de continuer à publier de tels rapports. Bien que la société n'est pas autorisée à divulguer certaines des demandes qu'elle reçoit, elle souhaite dans le futur améliorer la transparence de ses activités en ajoutant davantage d'informations.
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