Un euro numérique déployé sur Ethereum ou Solana ? L'Union européenne « repense ses plans »

L'Union européenne veut « repenser ses plans pour l'euro numérique »

L'adoption du cadre réglementaire GENIUS Act aux États-Unis ouvre la voie à un développement sans précédent du marché des stablecoins adossés au dollar, bien au-delà de ses frontières. Une situation de renforcement de son hégémonie qui pousse des pays comme la Chine à envisager une riposte rapide, malgré des réticences initiales très marquées.

Face à ces deux puissances mondiales, l'Union européenne continue de tergiverser sur la mise en place d'un euro numérique, dont le lancement a été annoncé pour octobre 2025 par la présidente de la BCE, Christine Lagarde, en personne. Le compte à rebours est lancé.

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Pourtant, de nombreuses voix se font entendre au sujet de la prise en compte nécessaire - et plus favorable - de l'essor actuel des stablecoins. En particulier face à un cadre Markets in Crypto-Assets (MiCA) jugé totalement déconnecté du principe de concurrence réglementaire que cela implique désormais.

Une réalité face à laquelle les responsables de l'Union européenne viennent de décider de « repenser les plans pour l'euro numérique ». En effet, des personnes proches de ce dossier ont déclaré au Financial Times que la récente adoption de la loi américaine « a eu l'effet d'une onde de choc ».

Un déploiement sur une blockchain publique ?

Le développement de l'euro numérique souhaite soutenir la disparition des paiements en espèces, tout en offrant une rampe de lancement pour l'utilisation de la monnaie européenne à l'échelle mondiale. Un plan visiblement contrecarré par la loi GENIUS Act en train de « susciter des conversations qui n'existaient pas auparavant ».

Selon le membre du conseil exécutif de la BCE, Piero Cipollone, la promotion active des stablecoins mise en place par le gouvernement des États-Unis « soulève des préoccupations concernant la stabilité financière et l'autonomie stratégique de l'Europe ». Notamment face à « un renforcement supplémentaire du rôle du dollar dans les paiements transfrontaliers ».

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Un vent de panique qui semble pousser les responsables de l'Union européenne à tout envisager. Comme par exemple le fait de déployer cet euro numérique sur une blockchain publique, comme Solana ou Ethereum, déjà omniprésente comme principal support du marché des stablecoins. Une volonté d'accessibilité augmentée qui se heurte toutefois à leur transparence, jugée préoccupante pour la confidentialité.

Une sorte de décision à mi-chemin entre les stablecoins actuels gérés par des entreprises privées sur des blockchains publiques et la monnaie numérique de banque centrale (MNBC) chinoise, implantée sur une blockchain privée. La Banque centrale européenne (BCE) envisagerait d'ailleurs « différentes technologies - à la fois centralisées et décentralisées - dans le développement de l'euro numérique », sans toutefois afficher de véritable décision dans le domaine.

Source : Financial Times

Passionné par les cryptomonnaies et le principe de décentralisation depuis de nombreuses années, je souhaite partager cette expérience avec le plus grand nombre. Je m'attache également à décrypter les enjeux associés à l'évolution de cet écosystème au sein de la finance traditionnelle.

Hugh Bernard

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