Les ETF Bitcoin vont-ils tuer le BTC ? Arthur Hayes, co-fondateur de BitMEX, pense que oui
L'ancien PDG de l'exchange crypto BitMEX, Arthur Hayes, exprime des préoccupations quant à l'impact potentiel des ETF Bitcoin sur le marché. Il souligne que l'arrivée de ces ETF, surtout s'ils sont détenus en grande partie par des institutions financières, pourrait aller à l'encontre de la philosophie du Bitcoin, qui vise justement à échapper au contrôle institutionnel.
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Les ETF Bitcoin, antithèse du roi des cryptomonnaies ?
Alors que l'arrivée potentielle des ETF Bitcoin au comptant sur le marché américain semble désormais le narratif de premier plan pour la majorité de l'écosystème crypto, Arthur Hayes, l'ancien PDG et co-fondateur de l'exchange BitMEX, s'est exprimé à contre-courant.
Désormais à la tête du fonds Maelstrom, Arthur Hayes a ainsi tenu à prévenir du risque inhérent à l'adoption du Bitcoin par les institutionnels lors d'une interview accordée à nos confrères du média Blockworks.
Le crypto-millardaire a notamment pointé du doigt BlackRock, le plus grand gestionnaire d'actifs au monde, qui a officialisé la course aux ETF Bitcoin spot avec sa propre demande au mois de juin dernier.
« Supposons que Larry Fink et ses semblables [de la finance traditionnelle] arrivent et s'emparent d'un grand pourcentage des Bitcoins librement échangés en circulation. Ces mêmes entités institutionnelles pourraient lancer des ETF sur le minage de Bitcoins. Et ce, sachant que BlackRock est le principal actionnaire de certains des plus grands centres de minage. »
L'ex-PDG de BitMEX développe son argumentaire en expliquant que la philosophie même du Bitcoin consiste à s'émanciper du contrôle financier établi par les institutions, et qu'un ETF Bitcoin irait à contre-courant de cette doctrine. Effectivement, les ETF Bitcoin nécessiteraient un achat massif de BTC de la part de leurs propriétaires :
« Vous aviez de la monnaie fiat, vous avez acheté ce produit dérivé. Le gestionnaire d'actifs a acheté des Bitcoins, les a confiés à un dépositaire et les a conservés. Si l'ETF de BlackRock prend trop d'ampleur, il pourrait tuer le Bitcoin, car il s'agirait alors d'un tas de BTC inamovibles qui resteraient là. »
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Recevez jusqu'à 500 $ en bonus en déposant des fonds sur eToroSelon Arthur Hayes, le Bitcoin constitue l'antithèse de l'argent « étatisé », puisqu'il « est là pour nous, les gens, qui avons la possibilité d'envoyer de l'argent dans le monde entier ».
Il précise que l'arrivée d'un ETF Bitcoin au comptant sera très probablement bénéfique pour le cours du Bitcoin, « mais est-ce que ce sera vraiment bon pour l'utilité du Bitcoin ? », questionne-t-il.
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« Sommes-nous en train de nous réjouir aujourd'hui pour engendrer une énorme calamité à l'avenir ? Je ne sais pas. Oui, d'accord, l'ETF arrive, le prix monte pour ceci ou pour cela - mais quel est le résultat si une institution détient toutes ces cryptomonnaies ? »
Enfin, l'ancien PDG de l'exchange crypto BitMEX ajoute que BlackRock et ses homologues sont des agents de l'État et qu'ils font ce que l'État veut qu'ils fassent.
Ainsi, si ce dernier veut que ses citoyens « s'assoient dans le système bancaire fiduciaire afin de les taxer par le biais de l'inflation pour rembourser des dettes sans cesse croissantes, il est logique que les entités institutionnelles - qui sont, par nature, conformes à l'État - détiennent de l'argent dans un véhicule ETF ».
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