Vitalik Buterin propose de modifier le Proof of Stake d'Ethereum (ETH)
Afin de prévenir les risques liés à la scalabilité et la centralisation de la blockchain Ethereum, Vitalik Buterin a récemment proposé 3 nouvelles approches de consensus. Ces propositions visent à remodeler le mécanisme actuel de preuve d'enjeu (Proof of Stake) d'Ethereum, afin de répondre efficacement à une augmentation potentielle du nombre de validateurs.
Vitalik Buterin propose 3 nouvelles approches de consensus pour Ethereum
Dans une récente publication sur le site ethresear.ch, Vitalik Buterin, le fondateur d'Ethereum, propose de modifier le mécanisme de consensus de preuve d'enjeux (Proof of Stake ou PoS) du réseau.
👉 Découvrez notre présentation d'Ethereum pour mieux comprendre le Proof of Stake
Dans sa proposition, Vitalik présente 3 approches pour prévenir une surcharge du mécanisme de consensus de PoS d'Ethereum en cas d'augmentation importante de nouveaux validateurs. Ces 3 méthodes auraient pour objectif de réduire la charge réseau et de simplifier la vérification des signatures.
A PoS simplification proposal: make a design that only requires 8192 signatures per slot (even with SSF), making the consensus implementation considerably simpler and lighter.https://t.co/Z8mK7vZx7g
— vitalik.eth (@VitalikButerin) December 27, 2023
L'initiative de Vitalik vise à faciliter l'intégration d'un plus grand nombre de validateurs sur le réseau afin de le rendre plus décentralisé, en allégeant les contraintes imposées par le consensus d'Ethereum. Actuellement, pour contribuer à la sécurisation du réseau, chaque validateur doit staker 32 ETH (soit environ 76 800 dollars), une somme élevée qui a valu de nombreuses critiques à l'égard d'Ethereum, perçu comme un réseau centralisé et sélectif par rapport à d'autres blockchains.
En résumé, Vitalik suggère de limiter le nombre de signatures requises à 8 192 par créneau (slot) en adoptant 1 des 3 approches suivant :
- La 1e approche consisterait à augmenter le montant minimum de staking à 4 096 ETH, soit 9,8 millions de dollars. Bien que paraissant contradictoire avec les intentions mentionnées plus tôt, cette approche mettrait fin aux stakers individuels et permettrait au réseau d'opérer principalement via des pools de staking ;
- La 2e approche combinerait l'approche précédente avec celle du staking actuellement utilisée. Constituée de 2 couches de stakers : une couche « lourde » avec un staking minimum de 4 096 ETH, accessible via des pools de staking, et une couche « légère » sans minimum de dépôt, dont au moins 50 % des stakers participeraient à la validation des nouveaux blocs ;
- La 3e approche, quant à elle, n'augmenterait pas le dépôt minimum mais sélectionnerait un groupe de 4 096 validateurs actifs, ajustable pour sanctionner les validateurs défaillants ou malveillants.
Les inconvénients de chacune des approches
Bien que chacune des 3 approches semble en théorie être efficace pour rendre la validation de bloc plus efficace et le staking d'ETH plus accessible, elles présentent néanmoins plusieurs inconvénients pouvant augmenter la centralisation du réseau.
La 1ère approche, loin d'être idéale, pourrait généraliser un phénomène de centralisation déjà observé avec le liquid staking d'Ethers, où plus de 9 millions d'ETH sont stakés sur la plateforme Lido (LDO), représentant plus de 75 % des Liquid Ether stakés. Une telle centralisation généralisée à tous les ETH stakés pourrait compromettre la sécurité du réseau.
👉 À lire aussi dans l'actualité – Ethereum : l’ETH atteint un plus haut annuel – État des lieux de la blockchain
La 2e approche scinderait les validateurs en 2 catégories distinctes, créant un déséquilibre de pouvoir entre les stakers. D'un côté les stakers « lourds », de l'autre les stakers « légers » possédant moins de 4 096 ETH. Cette approche favorise une concentration des pouvoirs entre les entités les plus riches.
La 3e semble plus juste, dans la mesure où elle permettrait de conserver les stakers individuels, la réduction du minimum d'ETH requis et ainsi augmenter le nombre de validateurs. Toutefois, l'implémentation d'un tel mécanisme pourrait ajouter en complexité au consensus le rendant plus vulnérable.
Ledger : la meilleure solution pour protéger vos cryptomonnaies 🔒Source : Ethresear.ch
Recevez un récapitulatif de l'actualité crypto chaque jour par mail 👌
Ce qu’il faut savoir sur les liens d’affiliation. Cette page peut présenter des actifs, des produits ou des services relatifs aux investissements. Certains liens présents dans cet article peuvent être affiliés. Cela signifie que si vous achetez un produit ou que vous vous inscrivez sur un site depuis cet article, notre partenaire nous reverse une commission. Cela nous permet de continuer à vous proposer des contenus originaux et utiles. Il n'y a aucune incidence vous concernant et vous pouvez même obtenir un bonus en utilisant nos liens.
Les investissements dans les crypto-monnaies sont risqués. Cryptoast n'est pas responsable de la qualité des produits ou services présentés sur cette page et ne pourrait être tenu responsable, directement ou indirectement, par tout dommage ou perte causé suite à l'utilisation d'un bien ou service mis en avant dans cet article. Les investissements liés aux crypto-actifs sont risqués par nature, les lecteurs doivent faire leurs propres recherches avant d'entreprendre toute action et n’investir que dans les limites de leurs capacités financières. Cet article ne constitue pas un conseil en investissement.
Recommandations de l'AMF. Il n’existe pas de rendement élevé garanti, un produit présentant un potentiel de rendement élevé implique un risque élevé. Cette prise de risque doit être en adéquation avec votre projet, votre horizon de placement et votre capacité à perdre une partie de cette épargne. N’investissez pas si vous n’êtes pas prêt à perdre tout ou partie de votre capital.
Pour aller plus loin, lisez nos pages Situation Financière, Transparence du Média et Mentions Légales.