Royaume-Uni : une taxe maintenue pour les plateformes d’échange de cryptomonnaies
Les cryptomonnaies ne sont pas des monnaies. C’est l’interprétation faite par le service des taxes britanniques, la HMRC, qui refuse d’exempter les plateformes d’échange d’une taxe appliquée aux fournisseurs de services numériques.

Le service des taxes ne facilite pas la vie aux plateformes d’échange
La taxe en question existe depuis relativement peu de temps : elle avait été introduite l’année dernière pour mieux taxer certains géants de l’industrie de la Tech, dont Google et Amazon. Elle concerne les entreprises ayant un revenu global de plus de 500 millions de livres (660 millions de dollars environ), avec des ventes britanniques de plus de 25 millions de livres (33 millions de dollars).
Mais comme le rapporte le média local The Telegraph, les plateformes de services financiers peuvent prétendre à être exemptées de cette taxe. Sauf que le service des impôts britannique considère que les cryptomonnaies ne sont pas des devises, ni des « commodities » (matières premières). Pour l’institution, les plateformes d’échange ne sont donc pas des services financiers. Dans un communiqué, HRMC explique ainsi :
« Il existe une grande variété de crypto-actifs, chacun avec des caractéristiques différentes. […] Il est peu probable que les plateformes d’échange de cryptomonnaies puissent bénéficier de l’exemption [de la taxe]. »
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Le Royaume-Uni serre la vis aux fournisseurs de service ?
Les plateformes d’échange de cryptomonnaies devront donc s’acquitter de cette taxe, qui s’élève à 2 % de chaque vente. Sont concernés quelques géants du secteur, dont la version britannique de Coinbase, qui a vu ses revenus augmenter fortement depuis l’année dernière.
Le risque, c’est bien sûr que les plateformes d’échange fassent peser cette taxe sur les acheteurs, comme l’ont déjà fait Amazon et Google depuis l’année dernière.
Bien qu’officiellement, le gendarme financier local ne souhaite pas se précipiter en termes de régulation, on note quelques signes que le Royaume-Uni a l’œil sur le secteur des cryptomonnaies. Il y a quelques jours, la Financial Conduct Authority (FCA) avait ainsi annoncé que 500 000 livres seraient débloquées pour pister les crypto-criminels.
On notait aussi une surveillance accrue des publicités liées aux cryptomonnaies depuis l’été. Et la FCA ainsi que les banques ont fait front commun contre la version britannique de Binance pendant quelques semaines. Petit à petit, les services crypto sont donc davantage cadrés outre-Manche.
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