Même le PDG de JPMorgan se sent obligé de se mettre aux stablecoins
Un tsunami pour le monde des finances ? Jamie Dimon, un des critiques les plus vocaux des cryptomonnaies, annonce que la banque JPMorgan va elle aussi se pencher sur le sujet des stablecoins. Zoom sur cette ruée des institutions financières vers ces actifs.
le 16 juillet 2025 à 10:00.
2 minutes de lecture
Le PDG de JPMorgan se rallie aux stablecoins malgré ses doutes
Le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, est historiquement très dubitatif quand il s’agit de cryptomonnaies. Par le passé, il a comparé le Bitcoin aux cigarettes : pas bon pour ses acheteurs, mais ces derniers sont libres d’en acheter si bon leur semble. Or il semblerait qu’il ait adopté une attitude similaire en ce qui concerne les stablecoins.
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Dans un appel aux investisseurs rapporté par CNBC, Jamie Dimon a en effet affirmé que la banque ne pouvait pas se permettre d’ignorer ce juteux marché. La plus grande banque des États-Unis a déjà proposé un « deposit token » récemment, mais elle se penchera aussi sur des stablecoins à proprement parler :
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Nous allons nous impliquer à la fois dans le JPMorgan Deposit Coin et dans les stablecoins pour les comprendre et être compétents dans ce domaine. […] Je pense qu’ils sont réels, mais je ne vois pas pourquoi on voudrait utiliser un stablecoin plutôt qu’un simple paiement.
Rester dans la course face aux FinTechs
Le PDG de JPMorgan a souligné que les FinTechs proposaient des stablecoins et d’autres technologies de paiement afin de grignoter des parts de marchés aux banques, qui sont davantage freinées par les régulations. D’où la nécessité de se positionner sur les stablecoins, afin de protéger la place prédominante de la banque :
Vous savez, ces types sont très intelligents. Ils essaient de trouver un moyen de créer des comptes bancaires, d’entrer dans les systèmes de paiement et les programmes de fidélité, et nous devons en être conscients. Et la meilleure façon d’en être conscients, c’est d’y être impliqués.
🌐 Dans l’actualité – États-Unis : Les banques peuvent désormais garder des cryptomonnaies pour leurs clients
JPMorgan semble donc avoir adopté la maxime « garde tes amis proches, et tes ennemis encore plus proches ». Elle n’est par ailleurs pas la seule. De nombreuses banques sont en train d’étudier le domaine. D’autant plus qu’aux États-Unis, la possibilité d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC) s’éloigne, les Républicains y étant farouchement opposés.
Sans MNBC, le champ est donc libre pour les stablecoins, qui pourraient être régulés dès cette semaine. Les institutions financières et grandes entreprises sont donc toutes sur les starting blocks pour profiter d’un marché qui présente actuellement une capitalisation de 263 milliards de dollars.
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Journaliste chez Cryptoast depuis 2017, je suis passionnée par les enjeux de décentralisation, de vie privée et de régulation. Je me suis spécialisée dans l'économie et la finance traditionnelle en analysant comment les actualités de ce secteur influencent celui des cryptomonnaies, offrant ainsi une perspective unique et éclairée aux lecteurs de Cryptoast.
Marine Debelloir
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