La marque Hermès gagne son procès contre les NFTs « MetaBirkin »
L’affaire des imitations de sacs Hermès sous la forme de tokens non fongibles (NFTs) avait commencé en 2021. Elle vient de s’achever avec une victoire légale de la marque de luxe française : le créateur de la collection des « MetaBirkins » n’aura plus le droit de s’enrichir avec ses NFTs. Cela pourrait constituer un précédent pour les autres collections similaires.
Les MetaBirkin définitivement remis au placard
Pour rappel, le créateur de la collection MetaBirkin, Mason Rothschild, avait déjà été condamné à 133 000 dollars d’amende, à payer à la marque Hermès. Mais selon cette dernière, cela n’allait pas assez loin :
« Rothschild continue de promouvoir les ventes de NFTs MetaBirkins via des réseaux sociaux variés, et il obtiendra des royalties pour les ventes de ce type. »
D’où une nouvelle décision du juge chargé de l’affaire, Jed Rakoff. Le créateur des NFTs ne pourra plus en faire la promotion, et s’enrichir par ses ventes. Rakoff s’est montré particulièrement cinglant dans son jugement :
« La stratégie du prévenu était de tromper les consommateurs pour leur faire croire, avec ses variations des marques déposées de Hermès, que Hermès approuvait ses NFTs MetaBirkin. »
De son côté, Mason Rothschild ne s’est pas exprimé, mais il regrettait en début d’année que la marque ne prenne pas en compte ce qui est pour lui de l’art :
« Il s’agit d’une marque de luxe qui pèse des milliards de dollars, et qui dit qu’elle se soucie de l’art et des artistes, mais elle pense avoir le droit de choisir ce qu’est l’art et ce qu’est un artiste. »
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Mason Rothschild avait bien précisé que son projet n’était aucunement lié à la marque, mais cela n’a semble-t-il pas suffi. Au-delà de l’appât du gain, cette affaire interroge cependant sur ce qui constitue de l’art ou non. Les ouvres artistiques peuvent en effet citer des propriétés intellectuelles, et juger ce qui relève de l’art ou de l’emprunt non autorisé peut s’avérer un vrai casse-tête.
Ce n’est pas nouveau. Parmi les œuvres les plus connues d’Andy Warhol, on trouve ainsi les représentations des soupes Campbell, qui ont été tacitement approuvées par la marque, alors qu’elles ont in fine enrichi leur créateur. Les limites sont donc moins nettes que ce que l’on peut parfois penser, et les tokens non fongibles ravivent un débat qui existe depuis très longtemps.
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Achetez des cryptos facilement avec eToroSource : Reuters
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