L’AMF délivre son premier visa pour un ICO en France
Après avoir mis en place des visas pour les porteurs d’Initial Coin Offerings (ICO) en France, l’AMF a délivré sa première autorisation cette semaine. C’est FrenchICO qui a profité du premier visa, d’autres projets crypto français devraient également suivre.
Les visas de l’AMF, optionnels mais conseillés pour les ICO
Comme nous vous l’expliquions cet été, l’AMF avait choisi de délivrer des visas pour les prestataires de services sur actifs numériques. Dans les faits, ces visas sont entièrement optionnels, mais ils sont nécessaires pour démarcher le grand public, ils constituent donc un avantage certain. Pour obtenir un visa, les demandeurs doivent être établis en France. Ils doivent fournir des informations détaillées sur la manière dont fonctionnera leur ICO, en particulier sur la sécurité des actifs des clients, et les efforts de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
FrenchICO reçoit le premier visa de l’AMF
C’est donc FrenchICO qui a reçu ce premier visa de l’AMF. Comme l’explique Les Echos, cette levée de fonds “labélisée” pourra maintenant démarcher les investisseurs. French-ICO est une solution de crowdfunding basée sur la blockchain, qui propose elle-même des solutions pour les porteurs d’ICO. Elle compte lever au minimum 100 000 euros, grâce à une offre de jetons du 1er mars 2020 au 1er juin 2020. Le “hard cap” est quant à lui fixé à 1 000 000 €. Pendant la phase 1, un jeton sera vendu à 0,00067 ETH, puis à 0,00083 ETH pour la phase 2. Seuls les paiements en Ether seront acceptés.
FrenchICO proposera trois types de services à ses utilisateurs. D’une part comme on l’a évoqué, la mise en relation entre porteurs de projet et souscripteurs en crypto-monnaies. Mais aussi le développement de contrats intelligents (smart contracts) personnalisés pour les clients. Enfin, l’accompagnement en financement de projet.
Le lancement officiel de ces visas est une étape majeure pour le secteur des cryptos dans l’Hexagone. A l’inverse de pays qui ont tout bonnement interdit les ICO, la France a en effet choisi de les encadrer et de les réguler, sur la base du volontariat. Cette avancée notable devrait donc permettre à d’autres projets prometteurs d’émerger sur le territoire. C’est aussi un pas de plus pour l’AMF, qui a commencé à accompagner une gamme plus vaste de projets cryptos. Plus tôt ce mois, on apprenait ainsi qu’elle avait approuvé un fonds crypto : le Napoleon Bitcoin Fund.