L'Institut National du Bitcoin saisit l’Arcom contre une radio française
Lors d'une émission diffusée le 22 mars, France Culture qualifiait le Bitcoin et les cryptomonnaies d'outils facilitant les activités criminelles. Face à cela, l'Institut National du Bitcoin (INBi) a décidé de saisir l'Arcom pour mettre fin à des « dérives médiatiques récurrentes ». Bien que l'objectif soit de défendre le Bitcoin, cette action divise la communauté. Pourquoi ?

Acheter Bitcoin (BTC)
Publicité eToro
L'Institut National du Bitcoin (INBi) saisit l'Arcom face aux propos de France Culture sur le Bitcoin
Ce mardi 25 mars, l’Institut National du Bitcoin (INBi) a saisi l’Arcom pour dénoncer des « dérives médiatiques constantes » à l’égard du traitement réservé au Bitcoin, peut-on lire dans une publication postée par l’INBi et relayée sur leurs différents réseaux.
🧵 Thread : la post-vérité et @franceculture
1/ 𝑽𝒊𝒔𝒊𝒃𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕, lorsqu'ils parlent des cryptos, certains journalistes ne jugent pas utile de commencer par comprendre la différence fondamentale entre Bitcoin et le reste. pic.twitter.com/bBfxAOlK1G
— Institut National de Bitcoin (INBi) (@BitcoinPolicyFr) March 25, 2025
Le motif invoqué concerne les conditions de traitement et de transparence de l’information à laquelle sont tenus les médias français.
En particulier, c’est le manque d’honnêteté et de rigueur de l’information qui est reproché à France Culture dans son émission du 22 mars intitulée « Cryptomonnaies : révolution et manipulations. »
L’INBi reproche notamment à France Culture d’avoir présenté le Bitcoin comme un moyen facilitant « visiblement le blanchiment d’argent et les agissements de certains régimes hostiles et de réseaux criminels », une mention toujours lisible sur le site de l’émission à l’heure où nous écrivons ces lignes.
« L'Institut National de Bitcoin (INBi) ne souhaite en aucun cas « recadrer les journalistes ». Au contraire, notre intention est précisément de contribuer à un débat de qualité autour de Bitcoin, fondé sur des données fiables et vérifiables. » précise un responsable de l’INBi contacté sur LinkedIn.
👉🏻 Comment acheter du Bitcoin en 2025 ?
![]()
En particulier, l'affirmation selon laquelle les cryptos seraient « idéales pour les criminels » n'est étayée par aucune donnée vérifiable.
Pourtant, les chiffres démentent ces affirmations qui ne reposent en général sur rien. Comme le dit François Volpoet, directeur général France de Chainalysis :
![]()
Les activités criminelles ne représentent que 0,14 % des échanges en cryptos, contre environ 3 % du PIB mondial en monnaie traditionnelle.
Par exemple, le groupe bancaire HSBC a été condamné pour avoir blanchi 881 millions de dollars pour le compte des cartels mexicains et colombiens. Il n'est pas question de soupçon mais bien de condamnation, dans une affaire où sont également citées les banques ING, Barclays et le Crédit Suisse, parmi d'autres.
À l’inverse, dans le cadre de l’enlèvement de David Balland en début d’année, les cryptomonnaies se sont révélées être de bien mauvais outils pour les criminels.
Ledger : la meilleure solution pour protéger vos cryptomonnaies 🔒Une procédure qui divise la communauté Bitcoin
Les attaques sans fondement des journalistes et des hommes politiques à l’égard des cryptomonnaies et du Bitcoin ne datent pas d’hier.
Cependant, la réponse de l’INBi est une première qui n’a pas fait l’unanimité dans la communauté. Certaines figures, comme Dark Emi sur X, ont vu cela comme une forme de censure, contraire aux principes du Bitcoin :
![]()
Depuis quand les bitcoiners font appel au ministère de la vérité pour faire taire leurs opposants ? L'Arcom est un outil de contrôle des médias et de censure, on devrait se battre pour sa suppression.
Face à ces accusations, l'INBi se défend de « remettre en cause la liberté d'expression en tant que telle. » Ce n'est pas pour faire taire les critiques du Bitcoin que l'institut a saisi l'Arcom, mais pour rappeler les journalistes à leur devoir : « pour un journaliste, formuler des accusations aussi fortes sans fondements chiffrés ou sources vérifiables pose question. »
📰 Également dans l'actualité : Strategy a maintenant plus de 500 000 Bitcoin en trésorerie !
L'INBi rappelle que les journalistes ne sont pas de « simples citoyens » dans le débat public, mais que ces derniers ont une « responsabilité : informer correctement, sur la base de faits étayés, afin que le public puisse se forger une opinion éclairée ».
L'Institut National du Bitcoin utilise les moyens légaux, prévus par la démocratie, pour faire entendre sa voix. Quand les Bitcoin maximalistes, eux, voudraient faire disparaître la machine administrative dans son ensemble. Où se situe le juste milieu ?
Et, plus important, quelle stratégie permet d’obtenir des résultats ?
Recevez un récapitulatif de l'actualité crypto chaque jour par mail 👌
Certains liens présents dans cet article peuvent être affiliés. Cela signifie que si vous achetez un produit ou que vous vous inscrivez sur un site depuis cet article, notre partenaire nous reverse une commission.
Les investissements dans les crypto-monnaies sont risqués. Il n’existe pas de rendement élevé garanti, un produit présentant un potentiel de rendement élevé implique un risque élevé. Cette prise de risque doit être en adéquation avec votre projet, votre horizon de placement et votre capacité à perdre une partie de cette épargne. N’investissez pas si vous n’êtes pas prêt à perdre tout ou partie de votre capital