Un gendarme arnaque une sexagénaire de 50 000 € en faisant miroiter un placement en cryptomonnaies
Un gendarme de Moselle a été jugé cette semaine pour avoir soutiré 50 000 euros à une sexagénaire. Il prétendait être expert en investissements et faisait la promotion d’une cryptomonnaie douteuse, le Streakk.
Faux expert, vrai gendarme : l’arnaqueur et la cryptomonnaie
Le prévenu, un Polynésien de 42 ans, comparaissait cette semaine devant le tribunal de Thionville. Il était accusé d’avoir soutiré des dizaines de milliers d’euros à une sexagénaire de Kédange-sur-Canner, en lui faisant miroiter un investissement en cryptomonnaies.
Selon le Républicain Lorrain, qui rapporte l’affaire, le gendarme a incité la sexagénaire à investir notamment dans une cryptomonnaie obscure, le Streakk. La victime a placé l’argent, issu de l’héritage de sa mère, après que l’escroc lui ait fourni de faux documents pour endormir ses soupçons.
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Présentée comme une plateforme de prêt similaire à Celsius, Streakk faisait miroiter des rendements faciles aux investisseurs. La plateforme n’est plus en ligne depuis 2024. Son fonctionnement semblait obscur, et certains éléments ont tous les marqueurs de l’arnaque, si l’on en croit certaines communications passées :
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Le procès était la première fois que la victime et l’arnaqueur se rencontraient. L’escroquerie a en effet exclusivement eu lieu par SMS, visio et téléphone. Les virements ont été faits directement sur le compte bancaire du gendarme, qui a ensuite transféré l’argent vers des plateformes d’échange.
Sécurisez vos cryptos avec un wallet Ledger Nano S Plus à seulement 49 €Un « investissement à risque » selon le gendarme
Comparaissant cette semaine, le gendarme a eu un comportement étrange à la barre, niant tout d’abord son identité, puis finissant par admettre qu’il avait utilisé une partie des fonds pour éponger ses propres dettes.
Cela dit, l’homme a maintenu que selon lui, il ne s’agissait pas d’une arnaque :
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Je n’ai pas escroqué cette dame, je lui ai proposé un investissement à risque.
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La santé mentale en apparence faillible de l’homme a conduit la présidente à suspendre la séance pour un temps. Le gendarme a en effet affirmé que ce n’est pas lui qui avait poussé la sexagénaire à l’investissement, mais son double, « un homme de paille » un « représentant de Dieu ».
Une justification douteuse pour le tribunal, qui a quand même jugé que le gendarme avait procédé à des « manœuvres frauduleuses ». L’homme est en attente de sa condamnation, qui pourrait inclure une peine de prison, une forte amende, ainsi que des interdictions d'exercer le métier de gendarme ou d'exercer une activité commerciale.
Prudence avec les investissements miracles
C’est l’occasion de rappeler qu’il n’existe pas d’investissement « magique »… Surtout s’il vous est proposé par une personne que vous ne connaissez pas. Si l’on vous propose un investissement, il est toujours approprié de se demander ce que la personne a à gagner à faire fructifier votre propre argent.
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Ne suivez pas les conseils d’inconnus, en particulier ceux qui ne vous contactent qu’à distance. Une leçon que la sexagénaire aura apprise douloureusement, comme elle l’affirmait lors du procès :
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Il m’a assuré que la plateforme était sûre et que tout serait protégé. […] Sachant que je ne connaissais rien sur le sujet.
Source : Le Républicain Lorrain
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