La France est 4e des pays d'Europe qui taxent le plus les cryptomonnaies
L’imposition des plus-values en cryptomonnaies est hétérogène en Europe. Mais la France fait partie des pays qui taxent le plus les investisseurs, avec un taux fixe de 30 %. Zoom sur les différentes politiques de nos voisins, et sur les pays qui ne taxent toujours pas les gains en crypto-actifs.
le 26 mars 2024 à 12:00.
2 minutes de lecture
La France 4e du classement des pays d’Europe qui taxent le plus les cryptomonnaies
Si l’Union européenne (UE) harmonise en ce moment la législation sur la régulation des cryptomonnaies, cela n’est pas le cas des taux d’imposition. Ceux-ci varient en effet grandement d’un pays à l’autre : certains territoires sont considérés comme paradis fiscaux, sans imposition des plus-values, alors que d’autres imposent à des taux qui peuvent aller jusqu’à la moitié des gains.
Selon des données collectées par Waltio, et présentées par HelloSafe, la France est située vers le haut du classement, avec son taux d’imposition fixe à 30 % ;
Si l’on prend en compte le taux d’imposition médian pratiqué par un pays, 3 pays imposent en effet plus fortement que la France. Il s’agit du Danemark (de 37 à 52 % selon le profil d’investisseurs), de la Finlande (de 30 à 44 %) et de l’Irlande (taux fixe de 33 %). La Suède est au même niveau que la France, à 30 %.
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Les pays voisins peuvent taxer très fortement les cryptomonnaies, mais de manière plus progressive : c’est ainsi que l’Allemagne applique un taux progressif allant jusqu’à 45 %, et la Belgique un taux progressif allant jusqu’à 50 %.
Dans l’ensemble, on note que beaucoup de pays d’Europe de l’Ouest ont fixé des taux approchant des 30 %. Le Portugal applique ainsi un taux fixe à 28 %, l’Espagne un taux progressif de 19 à 28 % et l’Italie un taux fixe à 26 %.
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Seuls 4 pays ne taxent toujours pas les cryptomonnaies, à la date de mars 2024 : il s’agit de Chypre, de l’Estonie, de Malte ainsi que de la Slovénie. Emilie Jurdic, Legal Manager chez Waltio rapporte cependant qu’il s’agit ici d’une cartographie de la taxation sur les plus-values, mais qu’à celle-ci peuvent s’ajouter d’autres taxes :
« Si les taux peuvent varier d’un pays à l’autre, ce tableau ne présente néanmoins que la fiscalité des plus-values, c’est-à-dire des gains reçus en cas de vente ou de trading d’une cryptomonnaie. Il est important de souligner que la majorité des États ont mis en place une fiscalité différente et spécifique sur la réception de gains passifs (revenus de staking, farming…). »
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Pour les entreprises, l’imposition pourrait bientôt être harmonisée : l’Union européenne compte en effet instaurer un nouvel impôt sur les cryptomonnaies, qui serait appliqué dès le 1er janvier 2026. Les sociétés concernées devraient également déclarer l’intégralité de leurs transactions.
Tout cela montre en tout cas la grande hétérogénéité qui persiste en Europe, malgré une harmonisation progressive pour les pays qui font partie de l’Union européenne.
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Journaliste chez Cryptoast depuis 2017, je suis passionnée par les enjeux de décentralisation, de vie privée et de régulation. Je me suis spécialisée dans l'économie et la finance traditionnelle en analysant comment les actualités de ce secteur influencent celui des cryptomonnaies, offrant ainsi une perspective unique et éclairée aux lecteurs de Cryptoast.
Marine Debelloir
3224 articles
Pour les Pays-Bas, l'info donnée est fausse. Il n'y a pas de taxe sur les gains du capital (et des cryptos). A la place il y a une sorte d'ISF à partir de 56k de capital net, et l'Etat considère un rendement moyen de 6.17%, taxé à 36%.
On est donc bien en dessous d'une flat tax à 31%, et la France se rapproche donc du podium 😉
Bonjour, c'est exact, merci pour le signalement, l'article a été modifié en conséquence
Au Luxembourg, pas de taxes si la preuve est apportée qu’il s’agit d’investissement et non de spéculation i.e. après une période de detention de 6 mois.
Idem en Belgique
Encore sur le tristement célèbre podium des taxes