Le FMI persiste et signe : la cryptoïsation représente un danger pour les pays émergents
Malgré les interrogations relatives à l'économie mondiale en 2022, le Fonds monétaire international (FMI) a, semble-t-il, mieux à faire en ce début d'année. En effet, l'institution financière de Washington s'en prend une nouvelle fois aux cryptomonnaies et remet au goût du jour son concept énigmatique de « cryptoïsation », qui représenterait un danger pour les pays émergents...
Le danger de la « cryptoïsation », la nouvelle marotte du FMI
Le FMI a la dent dure contre les cryptomonnaies. Cela fait en effet plusieurs mois que l’institution financière de Washington s’en prend régulièrement aux actifs numériques. L’adoption du Bitcoin (BTC) en tant que monnaie légale par le Salvador semble être la goutte ayant fait déborder le vase.
Depuis le vote de la loi Bitcoin en juin dernier, le FMI s’est lancé dans une croisade pour éviter la contamination, de ce qu’il considère comme une lubie, à d’autres pays émergents. Quelques jours à peine après le vote, l’institution financière tirait la sonnette d’alarme, un son de cloche partagé il y a quelques jours par l'agence de notation Moody's.
Toutefois, le FMI va désormais plus loin et a inventé le concept fumeux de « cryptoïsation ». Dans les colonnes du Financial Times, journal dont la ligne est contre les cryptomonnaies depuis toujours, Tobias Adrian, directeur du département de la Monnaie au FMI, explique que ce concept représente un danger, notamment pour les pays émergents.
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La « cryptoïsation » expliquée par le FMI
Selon Adrian, la cryptoïsation est le processus par lequel des monnaies fiduciaires et émises par des banques centrales sont remplacées par une ou plusieurs cryptomonnaies. À ce jour, seul le Salvador a en partie franchi cette étape, puisque le BTC est seulement venu s’ajouter aux côtés du dollar américain sans le remplacer.
Tobias Adrian estime que cette cryptoïsation représente un danger potentiel pour les pays émergents, dont l’économie est moins stable que les pays plus développés. Bien entendu, le directeur du département de la Monnaie au FMI revient sur la traditionnelle volatilité des crypto-actifs, entraînant des flux de capitaux déstabilisants pour ces pays.
Ainsi, utiliser des actifs numériques comme monnaie engendre de facto des risques immédiats et aigus de déstabilisation financière. En d’autres termes, la cryptoïsation serait alors plus un problème qu’une solution et aggraverait les difficultés économiques des pays émergents. Cela est renforcé par l’absence d’entité centrale contrôlant les flux en cryptomonnaies.
Tobias Adrian va même plus loin dans le concept de cryptoïsation, qui, selon lui, touche également les marchés financiers traditionnels. Il prend l’exemple de la corrélation entre le marché des actions et celui des crypto-actifs, notamment du Bitcoin. Toutefois, Adrian semble acter de l’émergence de ce marché, qui ne peut plus être simplement rejeté.
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L’institution financière de Washington s’inquiète depuis de nombreux mois de l’émergence du marché des cryptomonnaies. Outre son opposition frontale au Salvador, le FMI a plusieurs fois rappelé qu’une absence de coordination mondiale sur le sujet ne permettrait pas de résoudre ce qu’il considère comme un problème.
À ce jour, les cris du FMI ne sont pas entendus et il semble plus brasser du vent qu’autre chose. En effet, l’institution continue d’ignorer les raisons pour lesquelles les actifs numériques sont utilisés, voire adoptés en tant que monnaie. Certes, le côté spéculatif n’est pas à exclure, ni même la volatilité.
Toutefois, de nombreux pays émergents ou en développement peuvent souffrir de deux maux que semble ignore le FMI. Le premier, c’est la dévaluation monétaire voire l’absence de monnaie nationale.
Cet exemple est commun en Amérique latine, où certaines monnaies nationales ont disparu et ont été remplacées par le dollar américain. Où est l’indépendance financière d’un État lorsque la Réserve fédérale américaine a de facto le pouvoir monétaire, par exemple en Équateur ?
Le second mal est l’inflation, qui reste l’inconnue de l’année 2022 pour les pays développés, mais qui touche désormais les pays en développement ou émergents. Ce n’est pas un hasard si le BTC est plus populaire dans les pays à forte inflation. Il serait ainsi bon pour le FMI de comprendre les raisons évidentes de la cryptoïsation, plutôt que de continuer à invoquer l’instabilité financière soi-disant provoquée par les actifs numériques.
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