Une étude révèle que 10 à 25 % des listings de tokens sur Coinbase sont sujets aux délits d'initiés
L'affaire Coinbase est-elle réellement terminée ? Dans une étude récente menée par l'Université de technologie de Sydney, des chercheurs ont estimé que les délits d'initiés se produisent dans 10 à 25 % des listings de cryptomonnaies sur Coinbase.
Le retour des délits d'initiés chez Coinbase ?
Plus tôt cette année, la plateforme d'échange de cryptomonnaies Coinbase avait fait l'objet de plusieurs accusations de délits d'initiés au sein de ses rangs. En cause, des employés auraient profité de leurs positions pour trader des actifs avant leur listing sur l'exchange.
Il semblerait que cette affaire ne soit pas un cas isolé, bien au contraire. C'est en tout cas ce que nous apprend une étude réalisée par l'Université de technologie de Sydney. Selon les chercheurs, les délits d'initiés se produiraient dans 10 à 25 % des listings de cryptomonnaies sur Coinbase.
Les chercheurs ont collecté manuellement des données sur l'exchange entre septembre 2018 et mai 2022, offrant un panel d'informations sur 177 cotations d'actifs. L'étude consistait en l'observation des mouvements de prix sur chacun de ces actifs, 300 heures avant leur listing et 100 heures après.
Le livre de Cryptoast pour tout comprendre aux cryptosLeur hypothèse était simple, les actifs déjà listés sur une plateforme d'échange décentralisée (DEX) devrait connaître des mouvements anormaux par rapport à ceux qui ne sont pas listés. En effet, les DEX n'étant pas soumis au Know-Your-Customer (KYC) ou à l'Anti-money laundering (AML), ils sont les cibles idéales.
C'est ainsi que les chercheurs ont pointé du doigt que pour 10 à 25 % des actifs observés, des niveaux de rendements et des mouvements anormaux ont été relevés. De surcroît, la structure des prix sur les exchanges décentralisés juste avant la cotation est très similaire à des cas connus de délits d'initiés.
En outre, un certain nombre d'adresses ont pu être identifiées car elles auraient tradé la majorité des actifs concernés par cette étude. Leur comportement est similaire, avec une accumulation pré-listing et un déchargement post-listing. Les chercheurs ont estimés les gains de ces adresses à 1,5 millions de dollars.
Pour rappel, le délit d'initié est un crime puni par la Securities Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain. Toutefois, la portée de ce genre d'étude demeure très limitée, notamment par la capacité à prouver un réel lien de cause à effet, au-delà d'une simple corrélation.
? Pour aller plus loin – Délit d’initié : Coinbase licencie l’employé fautif et l’envoie en justice
Source : étude de l'Université de technologie de Sydney
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Merci pour cet article très intéressant !
Rien d’étonnant à cela, ce qui est surprenant c’est que Coinbase et consorts ne réussissent pas à imposer une totale discrétion à leurs employés (même si cela semble impossible à réaliser)