Le Colorado envisage d'utiliser la blockchain pour améliorer sa gestion de l'eau
Le Colorado se tourne vers la technologie blockchain pour améliorer l'approvisionnement en eau sur son territoire. Grâce aux possibilités offertes par la chaîne de blocs, l'État américain espère éviter de futures pénuries.
La blockchain pour une meilleure gestion de l'eau
L'État du Colorado aux États-Unis vient d'adopter un projet de loi qui prévoit d'exploiter plusieurs nouvelles technologies afin d'améliorer l'approvisionnement en eau sur son territoire.
Parmi les technologies émergentes évoquées dans le texte du projet de loi, on trouve les drones autonomes, les satellites et la blockchain, la technologie et de transfert derrière le protocole Bitcoin. Le projet recommande d'expérimenter « la documentation, la communication et l'authentification des données à propos de l'utilisation de l'eau sur une blockchain ».
Dans un premier temps, les autorités ont commandé des études de faisabilité et des projets pilotes à l'Université du Colorado, l'université d'État du Colorado et l'institut de l'eau du Colorado. Les résultats de ces études seront présentés devant l'Assemblée générale du Colorado, l'organe qui détient le pouvoir législatif au sein de l'État, en juillet 2022.
Avant tout, le projet doit être ratifié par Jared Polis, gouverneur du Colorado et fervent défenseur des cryptomonnaies. Il souhaite notamment permettre aux Coloradiens de payer leurs impôts avec des bitcoins.
Ce n'est pas la première fois que l'État américain cherche à exploiter la chaîne de blocs pour optimiser son infrastructure de gestion de l'eau. En 2019, un projet de loi analogue avait alors été rejeté par l'Assemblée générale du Colorado.
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Éviter la pénurie d'eau grâce à la blockchain
En exploitant la technologie blockchain, le Colorado espère améliorer l'approvisionnement en eau sur son territoire et éviter les pénuries qui se profilent. L'État du centenaire est en effet confronté à une forte diminution de l'approvisionnement en eau, met en garde le Bureau of Reclamation, l'organisme fédéral chargé de superviser la gestion des ressources en eau.
L'organisme attribue la carence à la croissance rapide de la population, au réchauffement climatique et aux faibles précipitations enregistrées au cours des années précédentes. Dans ce contexte, les lacs artificiels qui abreuvent tout le territoire menacent de se réduire comme peau de chagrin dans les années à venir.
Comme détaillé dans le projet de loi, les autorités demandent aussi aux chercheurs de travailler sur un moyen de renforcer le contrôle de la qualité de l’eau avec la blockchain. Les informations concernant le taux de pollution de l'eau pourraient notamment être accessibles au public dans un registre décentralisé. Couplée à des capteurs de pollution, la blockchain serait capable de surveiller en temps réel la qualité de l'eau au sein des nappes souterraines et des lacs.
Notez que la technologie blockchain est déjà exploitée par les autorités californiennes dans le cadre de la gestion de l'eau. En 2019, IBM a en effet inauguré un système de surveillance et d'attribution des eaux souterraines situées à proximité de la rivière San Joaquin de Sacramento. Grâce à ce système composé de capteurs connectés, IBM permet une exploitation « plus durable, collaborative, plus précise et transparente » de l'eau.
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