Binance accusée d'opérer sans l'aval des autorités financières japonaises
Binance, géant de l'échange de cryptomonnaies, fait l'objet d'une nouvelle accusation de la part de régulateurs japonais. Sous examen minutieux de la part des organismes de réglementation de plusieurs juridictions, la plateforme déclare agir en accord avec les réglementations de KYC et d'AML.
Les autorités financières nippones méfiantes envers Binance
L'Agence des services financiers du Japon (FSA) a émis vendredi un nouvel avertissement à l'encontre de la plateforme d'échanges de cryptomonnaies Binance, affirmant que celle-ci opère toujours dans le pays sans se déclarer aux autorités locales.
【新着情報更新】
Binance Holdings Limitedに対する警告書の発出について公表しました。
詳しくは以下をご覧ください。#金融庁https://t.co/dXgbVVYIAC— 金融庁 (@fsa_JAPAN) June 25, 2021
Cette nouvelle alerte de la FSA intervient plus de trois ans après avoir émis un rapport similaire envers Binance en mars 2018. À l'époque, le régulateur a déclaré que Binance ferait face à des accusations criminelles si elle continuait à faire affaires sans licence. Cela avait forcé la plateforme à déménager son siège social hors du pays, s'installant officiellement à Malte.
Cette année, la FSA a également émis un avertissement de même nature concernant Bybit, qui proposait des services de cryptomonnaies aux utilisateurs nippons sans autorisation.
L'année dernière, Binance a déclaré mettre en œuvre une « restriction progressive des fonctions de trading » pour les résidents japonais. Cependant, le site japonais de la plateforme est toujours accessible au moment d'écrire ces lignes, même pour les créations de nouveaux comptes. Et lorsqu'on accède au site via un VPN, Binance ne semble pas bloquer les adresses IP japonaises.
Démentant ces accusations, un porte-parole de Binance a déclaré :
« Binance n'effectue pas actuellement d'opérations [...] au Japon et ne sollicite pas activement les utilisateurs japonais. »
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Binance, cible de nombreuses suspicions
Depuis la dernière année, le géant de l'échange de cryptomonnaies a fait l'objet d'un examen minutieux de la part des organismes de réglementation de plusieurs juridictions. La société a notamment fait l'objet d'une enquête de la part de l'Internal Revenue Service et du ministère de la Justice des États-Unis.
Binance a également attiré l'attention des régulateurs allemands et britanniques en avril dernier. En septembre 2020, le Groupe d'action financière (GAFI) a caractérisé les sauts de juridiction de Binance comme étant le signe d'un fournisseur de service en cryptomonnaies cherchant à « se faufiler » entre les réglementations.
Semblant loin d’être inquiété, le PDG de Binance, Changpeng Zhao (CZ), a répondu aux allégations d'activité illégale en déclarant que la plateforme respecte les politiques de connaissance du client (KYC) et de lutte contre le blanchiment d'argent (AML).
Jeudi, CZ a même publié sur Twitter une lettre de recommandation de la South East Regional Organised Crime Unit du Royaume-Uni, qui salue les efforts de Binance dans la lutte contre les vendeurs de stupéfiants sur le darknet. Coup de communication ou honnête tentative de montrer patte blanche à de futurs régulateurs ?
.@Binance received a letter of commendation from UK South East Regional Organised Crime Unit for our efforts in helping them to fight bad players in the cyber space.
Let's make crypto #SAFU. 🙏💪😎 pic.twitter.com/LhXBbJH5R8
— CZ 🔶 BNB (@cz_binance) June 24, 2021
? Pour aller plus loin - Un ancien régulateur américain devient PDG de Binance.US
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